Depuis 2001, Ubisoft commercialise une série de jeux vidéo dont l’auteur est le romancier américain Tom Clancy. Baptisée Ghost Recon, cette saga est appréciée des joueurs et plus particulièrement des amateurs de jeux de guerre. Le studio français, bien décidé à profiter de ce succès, prévoit d’ailleurs de sortir un nouveau titre cette année : Tom Clancy’s Ghost Recon Wildlands.
Sauf que depuis quelques mois, l’éditeur hexagonal est contrarié : il a découvert que l’un de ses principaux rivaux, la société de production Electronic Arts, s’intéresse de près au terme de « Ghost ». Et apparemment, il le trouve à son goût, puisqu’un dépôt de marque a été effectué auprès du bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO).
La raison ?
EA a ouvert en 2011 une filiale dont la mission est de développer les jeux de la série Need for Speed. Le studio en question, Ghost Games, s’est pour l’instant occupé de créer Need for Speed Rivals en 2013 puis deux ans plus tard de Need for Speed. Un autre jeu de la série doit également être annoncé prochainement. Or tout ça s’avère être une vilaine épine dans le pied d’Ubisoft.
Alors pour contrer sa rivale, l’entreprise française a engagé des démarches auprès de l’USPTO pour bloquer l’enregistrement de la marque. Et c’est une affaire qui dure, note VG 24/7. Le dépôt effectué par EA et l’opposition d’Ubisoft sont apparus en 2015.
Dans sa requête formelle, Ubisoft a produit plusieurs éléments montrant son antériorité à propos de l’utilisation de « Ghost », avec plusieurs dépôts de marque dans les années 2000 et 2010 dans des secteurs relatifs aux activités du studio : logiciels de jeux vidéo, services de divertissement et de jeu en ligne, informatique et matériel.
Motif principal de l’objection ? Le risque de confusion dans la tête des joueurs. C’est un argument qui apparaît souvent dans les disputes juridiques autour des marques, alors que le risque d’amalgame avancé par le plaignant pour contrer les projets de son concurrent n’est pas toujours avéré.
Un risque de confusion dans la tête des joueurs, selon Ubisoft.
Dans cette affaire, où peut bien se situer le risque de confusion ?
Dans le fait que les clients pourraient croire que le studio Ghost Games s’occupe de la série Ghost Recon ? Que les joueurs, voulant acheter un titre du jeu de tir, se trompe et affiche le catalogue de Ghost Games, spécialisé dans les jeux de voiture ? Ubisoft ne précise pas quel type de confusion un feu vert de l’USPTO à la demande EA pourrait provoquer.
Prochaine étape de cette dispute, le 9 mars ce sera le dernier jour au cours duquel EA aura le droit de produire une réponse à l’opposition d’Ubisoft.
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