Après 50 heures de jeu, j’étais heureux d’affronter Ganondorf. Malheureusement, malgré 70 tentatives et des dizaines de plats consommés, je n’y suis toujours pas arrivé.

Pour la première fois de ma vie, je n’ai pas réussi à terminer un jeu. Habitué à aller au bout des choses, j’attendais avec impatience le combat final de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, contre Ganondorf, afin de pouvoir attaquer le post-game avec un sentiment de devoir accompli.

Problème, après plusieurs heures, 70 tentatives réparties sur une semaine, des dizaines de plats consommés, plusieurs guides consultés en ligne et face à l’impossibilité de me téléporter pour mieux me préparer, j’ai décidé d’y renoncer. Une situation si frustrante que je n’ai plus envie de rouvrir le jeu, et que j’ai décidé de regarder la fin de l’histoire sur YouTube.

Empêcher de sauvegarder est criminel

Ce que je reproche à Tears of the Kingdom n’est pas de proposer un combat final difficile, ce qui est parfaitement compréhensible pour une aussi grande œuvre, mais d’avoir tout fait pour rendre l’expérience frustrante pour les joueurs qui n’ont pour seul objectif que de boucler l’histoire.

Sans vous spoiler le récit final du jeu (on vous conseille tout de même de ne pas continuer la lecture de cet article si vous ne voulez rien savoir), le combat final de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom est en trois parties :

  1. On affronte plusieurs dizaines de monstres dans la première, dans un combat assez long qui peut obliger à consommer des plats et à tout recommencer en cas de défaite.
  2. On affronte Ganondorf dans la seconde (avec trois phrases de plus en plus dures, qui obligent à se ressourcer de plus en plus). Ce combat a de quoi rendre fou si, comme moi, vous n’êtes pas un pro des esquives, ni équipés de plats anti-miasmes (Ganondorf peut vous voler des cœurs, ce qui diminue la vie maximale au fur et à mesure du combat).
  3. On affronte Ganondorf dans sa forme finale, ce qui est pour le coup assez simple.
Ganonforf, au début du combat.
Ganonforf, au début du combat. // Source : Numerama

Le problème est que Zelda : Tears of the Kingdom n’autorise la sauvegarde qu’avant la toute première phase.

Si vous êtes bloqués entre la phase 1 et la phase 2, comme moi, vous devez renoncer à tout votre avancement et revenir en arrière, parfois en perdant plusieurs heures, et tout recommencer. C’est très frustrant, puisque cela force à ne pas quitter le jeu pour prendre une pause ou jouer à autre chose. Si vous n’êtes pas en mesure de faire tout le combat final d’un seul coup, il faut tout recommencer. Les options « Sauvegarder » et « Se téléporter » sont grisées, ce qui empêche de retourner à la tour préparer des recettes ou d’aller améliorer son armure (il existe des armures anti-miasmes, mais je l’ai su trop tard).

Autre problème : le combat contre Ganondorf nécessite de maîtriser à la perfection l’esquive, au risque de ne pas pouvoir lui infliger le moindre dégât (Ganondorf est capable d’esquiver, et donne des coups très violents, capables de faire perdre plusieurs cœurs d’un seul coup). Le fait de ne pas pouvoir régler la difficulté, un choix des développeurs de TOTK, pose ici problème. En cas de blocage, impossible d’ajuster le niveau. Il faut forcément accepter de renoncer à tout. Bien sûr, certains réussissent le combat du premier coup, mais le fait que certaines personnes soient tout simplement incapables de finir le jeu est un souci. Le talent d’un joueur ne devrait pas être le seul argument pour aller au bout d’une histoire.

The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom // Source : Nintendo
Prier, la seule chose qu’il me reste à faire. // Source : Nintendo

Au fur et à mesure de mes tentatives, j’ai appris à passer les deux premières phases de la partie 2 du combat contre Ganondorf, à l’aide d’esquives au bon moment, qui m’ont permis de le battre sans avoir à consommer trop de plats. En revanche, la troisième phase est si compliquée que je n’arrive pas à lui infliger le moindre dégât. Il repousse la moindre de mes attaques, me supprime des cœurs, et finit par m’éliminer quand il ne me reste que 3 ou 4 cœurs. Je l’ai atteinte une quinzaine de fois, à chaque fois en perdant 10 minutes sur la phase d’avant, pour mourir à chaque fois 10 minutes plus tard.

En soirée avec mes amis, j’ai failli par accepter l’inévitable : quitter Zelda pour jouer à Mario Kart avec eux. Au redémarrage du jeu, j’étais revenu à l’avant-premier combat, sans les 15 plats que j’avais minutieusement préparés entre temps. J’en ai perdu l’envie de continuer, et j’ai décidé de voir la fin de l’histoire sur YouTube (que j’ai adorée, d’ailleurs). Peut-être que je relancerai Tears of the Kingdom plus tard, pour continuer d’explorer, mais je ne pense pas aller perdre de nouvelles heures à affronter Ganonforf.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !