On a souvent reproché (parfois avec beaucoup d’humour) à Luc Besson son soutien quasi aveugle à la riposte graduée, dont le point d’orgue fut une tribune dans le Monde contre les sites de streaming, qui avait inspiré Frédéric Lefebvre himself. Finalement beau perdant, le réalisateur-producteur est aussi quelqu’un d’intelligent qui sait rester terre-à-terre et ne pas oublier ce qui fait le succès du cinéma : l’histoire.

La sortie prochaine du film Avatar de James Cameron devrait s’accompagner d’un déluge de reportages et d’articles sur les bienfaits de la 3D, appelée à révolutionner le cinéma. Mais Luc Besson, qui souhaite que les films soient disponibles en VOD dès leur sortie au cinéma, ne croit pas que du tout que la 3D sera la solution miracle pour faire venir les spectateurs dans les salles et leur faire oublier le piratage.

« Personne ne se déplace jamais pour la 3D, il y a une histoire que l’on a envie de voir, des personnages que l’on a envie de voir. Après le bonus de la 3D, parfois c’est un super bonus et c’est tant mieux, mais j’ai vu des très mauvais films en relief« , rappelle Luc Besson dans une interview à Ecran Large.

Lui-même n’a pas souhaité faire le deuxième volet d’Arthur et les Minimoys en 3D, mais il se dit « à la limite du relief » grâce à la grande profondeur de champ du film.

Une chose est sûre en tout cas, selon nous, la 3D ne fera pas revenir les gens dans les salles, bien au contraire. Dans notre expérience, les lunettes à occultation alternée utilisées dans les salles de cinéma sont une véritable horreur pour les yeux et les coeurs mal accrochés, contrairement aux téléviseurs 3D avec lunettes polarisantes que l’on avait trouvées particulièrement impressionnantes de confort lors de l’IFA 2009 à Berlin. Loin d’être un argument pour les salles obscures, la 3D pourrait donc au contraire encourager les spectateurs à rester chez eux, loin du sac à vomi.

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