Les contenus payants en ligne ont-ils un avenir ? Selon la dernière enquête de Forrester, qui a interrogé plus de 14 300 internautes européens, 58 % d’entre eux ne sont toujours pas prêts à se rendre sur une plate-forme payante. Pour les Français, le pourcentage est sensiblement le même, à 55 %. L’étude tend donc à montrer que l’attrait du modèle gratuit est encore très fort chez les internautes. Les industries du divertissement devront donc fournir de nouveaux efforts pour convaincre les consommateurs de payer pour des contenus dématérialisés.
Cependant, si une grande majorité des internautes reste hostile à cette idée, le cabinet d’analyses a relevé une tendance positive qui ravira sans doute les éditeurs de contenu et les ayants droit. En effet, même si les chiffres restent assez bas, on note que près d’un Européen sur quatre serait prêt à faire ce pas supplémentaire. Un signal encourageant, mais qui pose un défi pour les plates-formes de contenu : comment convertir ces 25 % d’acheteurs potentiels en consommateurs avérés ? Car pour l’heure, seuls 14 % des internautes européens ont effectivement déboursé de l’argent pour acquérir de la musique numérique.
En ce qui concerne les Français, Forrester relève que 28 % d’entre eux seraient prêts à payer pour de la musique en ligne, mais que seuls 11 % l’ont déjà fait. Un résultat en demi-teinte, alors même que le nombre d’acteurs se multiplie dans le secteur de la musique numérique. Toutefois, si l’horizon de ce marché semble se dégager, il ne faut pas oublier qu’il s’agit-là du plus développé. Or, pour les autres domaines, l’affaire est loin d’être entendue.
Si les intentions d’achat pour les films sont sensiblement équivalentes à celle de la musique (25 %), en revanche à peine 8 % des internautes européens ont franchi le cap (achat ou location d’un long-métrage). Pour le reste, c’est la dégringolade : si les internautes se déclarent à plus de 15 % prêts à acquérir des livres électroniques, des jeux vidéo, des vidéos ou des cartes, les consommateurs effectifs sont particulièrement rares : entre 4 et 7 % selon le type de contenu numérique.
Des solutions pour redresser ces scores existent pourtant. Et elles sont connues : étoffer davantage les catalogues, supprimer les mesures techniques de protection (véritable fardeau pour l’interopérabilité), mise en place de nouveaux formats, proposer des prix attractif avec différents modes d’achat (paiement à l’acte, abonnement). La mission Zelnik qui doit prochainement rendre ses conclusions devra, nous l’espérons, suivre ces pistes pour stimuler la consommation numérique.
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