Si vous avez ouvert une page web dédiée aux jeux vidéo ces derniers jours, alors vous n’avez pas pu échapper au phénomène Baldur’s Gate 3. Le succès est déjà au rendez-vous pour ce RPG ambitieux, héritier d’une licence culte. Il met par ailleurs tout le monde d’accord avec son gameplay total, qui aboutit à une expérience sans réelle concession. Y compris dans sa manière de représenter tout ce qui touche à la sexualité.
Les développeurs de Baldur’s Gate 3 assument tellement leur jusqu’au-boutisme qu’ils n’ont pas peur de cacher certaines modifications liées aux images à caractère sexuel. Dans un communiqué publié le 8 août, le studio annonce une mise à jour qui corrige plus de 300 bugs. Et dans la partie liée au gameplay, on peut lire, explicitement et en première ligne : « Les pénis C et D ne passent plus à travers certains vêtements githyanki ». Une correction de grande importance !
Baldur’s Gate 3 assume sa représentation de la sexualité
Autre point important : les sorciers gnomes peuvent à nouveau porter des sous-vêtements — au diable leur attrait pour l’exubérance. Cela peut paraître étonnant de voir un titre comme Baldur’s Gate 3 aller aussi loin dans la nudité, mais c’est une forme de réalisme que l’on peut applaudir, ou tout au moins souligner. D’autant qu’elle n’est pas obligatoire : au début du jeu, il est indiqué clairement que « l’aventure aborde des sujets adultes et sensibles ». Mieux, il est possible de censurer ces contenus susceptibles d’offenser, avec une option qui permet de montrer ou non la nudité.
Dès lors, à la création de son personnage, on est en mesure d’aller très, très loin dans la personnalisation. Outre le choix du genre (homme, femme, non-binaire), on peut sélectionner l’une des neuf parties génitales proposées : par défaut, vulve (A, B ou C, la lettre modifiant la pilosité) ou pénis (A, B, C, D ou E, la lettre modifiant la circoncision ou la pilosité) — sachant que votre genre n’exclut aucune option pour une inclusivité bienvenue. Étrangement, on ne peut pas faire varier la longueur du pénis ou modifier l’apparence du clitoris. Il y a quand même des limites que les développeurs ne sont pas prêts à franchir.
Il faut dans tous les cas s’attendre à voir du contenu NSFW (not safe for work) dans Baldur’s Gate 3, que ce soit des mises à jour qui rectifient certains problèmes liés à la représentation de la nudité (comme c’était le cas pour ces pénis C et D volatiles) ou des vidéos insolites ou perverses, partagées par la communauté. On rappelle que le jeu n’est pas le premier à aller très loin dans la sexualisation de son héroïne ou de son héros. C’était déjà le cas dans le survival Conan Exiles (là, on peut choisir la taille de son pénis) ou encore dans Cyberpunk 2077.
Adam Badowski, directeur du RPG, révélait à l’époque : « La nudité est importante pour nous pour une raison. C’est du cyberpunk, les personnages augmentent donc leur corps. Dès lors, le corps n’est plus sacré, il est profané. Parce qu’ils modifient tout, ils perdent la connexion avec leurs corps, avec la chair. Et c’est pourquoi nous avons besoin de la nudité dans certaines situations. » En soi, la nudité dans les jeux vidéo n’est pas un problème tant qu’elle peut être désactivée et, surtout, tant que les gens n’en font pas n’importe quoi.
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