Avec sa large distribution d’ensemble (David Tompa, Uzo Aduba, Matthew Broderick, Taylor Kitsch, Dina Shihabi…), Painkiller a rapidement squatté la première place des séries Netflix lors de ce long weekend des 12 et 13 août 2023. Le thème de la série n’est pas sans rappeler une autre œuvre, qui avait marqué les spectateurs et spectatrices de Disney+ en 2021, Dopesick.
Painkiller, Dopesick, ou la crise des opioïdes
Les deux œuvres ont pour point commun de s’attaquer à la crise des opioïdes aux États-Unis. Au cœur de cette crise, un puissant stupéfiant antalgique. Il est semi-synthétique, mélangeant des substances naturelles — morphine, codéine — et d’autres synthétiques — oxycodone, fentanyl. Il est utilisé pour soulager les douleurs, en agissant directement sur le cerveau. Aux États-Unis en particulier, mais pas seulement, cela a provoqué une vague d’addiction, qui s’est aggravée de 1990 à aujourd’hui, au point d’être considérée par certains comme une véritable épidémie. Les opioïdes sont des drogues, avec des propriétés psychotropes dangereuses en trop grande quantité et dont l’overdose mène à la mort. D’où l’enjeu sanitaire.
Disney+/Hulu avait choisi d’adapter l’ouvrage d’enquête de la journaliste Beth Macy, Dopesick: Dealers, Doctors, and the Drug Company that Addicted America. Ce, avec un casting cinq étoiles : Michael Keaton, Rosario Dawnson, Kaitlyn Dever, Peter Sarsgaard, Michael Stuhlbarg, Will Poulter, entre autres. L’œuvre réalisée par Danny Strong se penchait plus spécifiquement sur une petite ville de l’État américain de Virginie, en explorant les effets de ces opioïdes sur des familles touchées par ce fléau, et qui s’attaquent aux lobbys pharmaceutiques.
Faut-il voir Painkiller ?
Dopesick avait été plutôt acclamé par la critique, ainsi que par les spectateurs (89 % pour la note presse, 93 % pour la note du public, sur Rotten Tomatoes, tout comme un 4,3 étoiles sur Allociné). De fait, certaines critiques comme celle de Collider estiment que Painkillers débarque tardivement et n’arrive pas à la cheville de Dopesick. De même que The Guardian, qui estime que Painkiller n’a pas la nuance ni la résonance émotionnelle de Dopesick.
Deux œuvres sur un même sujet ne s’excluent toutefois pas, a fortiori quand cela attire l’attention sur une crise sanitaire aussi grave, et les malversations qui vont avec. Les deux séries, il faut le relever, traitent deux aspects très différents de cette crise. Là où Dopesick se penche sur les familles touchées et leur combat juridique, Painkiller retrace les origines. Ainsi, il est probable que si Dopesick vous a intéressé, Painkiller puisse être un bon complément. Les critiques des spectateurs sur Allociné sont plus que positives, décrivant une série très bien construite, instructive et prenante.
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