On dit souvent qu’il ne faut pas mélanger amour et travail. Les sentiments qu’éprouvent Antea Duarte et Red Mac Raith l’un pour l’autre les empêchent d’appliquer ce principe. Les deux amants sont des Banishers, des chasseurs d’esprits. Leur destin va basculer le jour où Antea va perdre la vie au cours d’une mission. De cette tragédie naîtra un dilemme pour Red, qui aime ce qu’il s’est promis de détester. En découlera aussi un choix cornélien : doit-il apaiser le fantôme d’Antea ou peut-il réaliser l’impossible en la ramenant à la vie ?
Attendu pour le 7 novembre sur PS5, Xbox Series S, Xbox Series X et PC, Banishers: Ghosts of New Eden est un jeu développé par Don’t Nod (Life is Strange). Et, dès les premières minutes, on sent la patte du studio parisien. Numerama a pu y jouer une petite heure à la gamescom, l’occasion de découvrir que la narration de Banishers: Ghosts of New Eden est aux petits oignons. On n’en dira pas autant, en revanche, de la partie action, trahissant un manque de savoir-faire des développeurs dans ce domaine (personne n’a oublié Vampyr et ses combats pénibles). Malgré tout, on a envie de suivre Antea et Red jusqu’au bout.
Banishers: Ghosts of New Eden est d’abord un jeu sur l’amour
Le scénario de Banishers: Ghosts of New Eden célèbre l’amour dans ce qu’il a de plus beau et tragique. On le ressent à chaque minute, puisque Red est capable d’interagir constamment avec l’esprit d’Antea. Don’t Nod tire de cette situation paranormale une palanquée de moments normaux, c’est-à-dire des discussions où les deux tourtereaux opposent leurs opinions et font ressortir leur belle alchimie. Rarement dans un jeu vidéo on a senti une connexion aussi profonde entre deux personnes qui s’aiment. Le romantisme qui s’en dégage est sidérant, sachant que Banishers: Ghosts of New Eden prend bien évidemment le temps de poser tout ce qui peut renforcer la narration.
Dans la mission à laquelle on a pu jouer, Antea et Red devaient partir en chasse d’une créature terrorisant les environs, non sans avoir pris le temps d’enquêter sur ce qu’il se passe vraiment. Dans Banishers: Ghosts of New Eden, chaque situation imposera des choix moraux qui influeront sur le déroulé de l’histoire et/ou le destin de certains personnages (du Don’t Nod dans le texte). On nous promet d’ailleurs plusieurs fins différentes, et on peut déjà en deviner deux a priori : ressusciter Antea ou la laisser partir. On s’attend déjà à lâcher quelques larmes.
Banishers: Ghosts of New Eden peut par ailleurs s’appuyer sur une jolie réalisation, qui met en exergue une direction artistique de très bon goût (l’Amérique du XVIIe siècle a un charme fou). Il ne s’agit pourtant pas d’une très grosse production, mais l’échelle du jeu permet à Don’t Nod de faire des merveilles. Comme ce fut le cas d’Asobo avec A Plague Tale: Innonence puis A Plague Tale: Requiem (deux autres titres édités par Focus Interactive). On a envie de découvrir l’univers de Banishers: Ghosts of New Eden, ce qui prouve que la forme est réussie.
Toutefois, il y a un point qui risque d’en faire tiquer plus d’un : l’action. Antea et Red ne peuvent pas éviter les affrontements, qui n’ont rien de très emballants dans Banishers: Ghosts of New Eden. Parfois, le gameplay fonctionne. Parfois, il se révèle trop hésitant, avec un manque de feeling et de punch. On sent que ce n’est pas la spécialité de Don’t Nod, malgré des bonnes idées à faire valoir. Ainsi, on peut passer rapidement de Red à Antea pour profiter des capacités surnaturelles de la femme. Il y a un effet pingpong intéressant, mais, au global, les sensations ne convainquent pas. C’est là où l’amour nous rappelle qu’il faut toujours faire des concessions et qu’on jouera à Banishers: Ghosts of New Eden surtout pour ce qu’il raconte.
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