C’est quoi, le jeu de cartes Donjon & Procrastination ?
Vous êtes un enchanteur ou une enchanteresse et participez à un célèbre tournoi d’enchantement. À l’aide de vos plus belles cartes, vous invoquez des personnages magiques qui s’affrontent dans l’arène.
Accessible à partir de 8 ans, idéalement pour 2 joueurs (avec une variante pour jouer jusqu’à 6), il est parfaitement taillé pour permettre à des novices de s’initier à ce type de jeux.
Autoédité par l’auteur et l’illustrateur, respectivement Dice Club et Pomyad, il est commercialisé au prix de 30 € le starter et 8 € le booster chez Philibert.
Comment jouer à Donjon & Procrastination ?
Mise en place
La mise en place est on ne peut plus rapide.
Chacun reçoit 10 cartes au hasard, pour former sa pioche (son « deck »), puis en prend 4 en main, ainsi qu’une carte « Esbroufe », et la partie peut déjà commencer !
Si vous avez plus de cartes que simplement le paquet de démarrage, vous pouvez former votre propre deck selon quelques règles simples de construction.
Déroulement d’une partie
À chaque manche, les joueurs jouent simultanément une carte face cachée de leur main. On les révèle, on applique leurs éventuels effets, et on compare leur score. Selon la classe de votre carte (accès sur la force, la dextérité ou la magie) et celle de l’adversaire, ce score peut être doublé selon le principe du pierre-papier-ciseaux (la force l’emporte sur la dextérité, qui l’emporte sur la magie, qui l’emporte sur la force).
Sans entrer en détail sur les effets des cartes, elles suivent le même principe qu’à l’accoutumée : plus le score de la carte est faible, plus son effet est puissant, et inversement.
Puis, chaque joueur peut ajouter une carte de soutien. Celles-ci ont un score négatif, mais contrebalancé par leur effet plutôt fort. Si on ne veut pas, ou qu’on ne peut pas (parce qu’on n’en a pas en main), on peut jouer sa carte « Esbroufe » à la place d’un soutien. Ça permet de bluffer l’adversaire, et dans tous les cas, on la reprend en main à la fin du tour pour pouvoir la rejouer par la suite.
Enfin, chaque joueur lance un ou deux dés, selon qu’il a joué un soutien ou non, et ajoute le résultat à son score. Le plus petit total défausse ses cartes jouées, le plus grand met les siennes dans sa zone de score.
La partie prend fin quand un des joueurs n’a plus la possibilité de jouer. Le gagnant est celui ayant le plus de cartes dans sa zone de score.
Pourquoi jouer à Donjon & Procrastination ?
Soyons honnêtes, Donjon & Procrastination ne révolutionne pas le milieu des jeux de cartes à collectionner. Les mastodontes, Magic, Pokémon et Yu‑Gi‑Oh, peuvent dormir tranquilles.
D’ailleurs, si vous êtes déjà versé dans la pratique d’un jeu de ce genre, vous risquez de rester sur votre faim.
Le véritable intérêt ludique de Donjon & Procrastination est ailleurs : il se présente comme le candidat idéal pour s’initier, ou initier quelqu’un, à cette catégorie bien à part de jeux.
Plus encore que Pokémon ou le tout récent Lorcana (à peine sorti, déjà en rupture partout), ses règles toutes simples (le texte de chaque carte ne dépasse pas 2-3 lignes) et ses parties très rapides permettent d’y jouer avec des enfants ou des novices complets.
Au-delà de l’aspect ludique, le principe de collection est un élément tout aussi important (voire plus important même selon les personnes) dans ce genre de jeux. De ce côté-là, on est plutôt gâté. Le format des cartes, même s’il n’est pas standard (et nécessitant donc des pochettes de protection spécifiques), donne la part belle aux magnifiques illustrations, kawaï à souhait. On aime ou pas le style… ici, on adore. Mieux encore, chaque carte existe en version dorée, évidemment beaucoup plus rare (une seule par paquet), avec des aplats de dorure du plus bel effet.
Bon point également, chaque série (trois pour le moment) ne propose qu’un panel réduit de cartes. Une quarantaine au pire, comparé aux quelque 300 cartes de chaque extension de Magic. Vous aurez moins de mal à compléter votre collection. C’est tant mieux, car le jeu n’en demeure pas moins confidentiel. Vous aurez évidemment plus de mal à trouver d’autres personnes pour faire des échanges ou jouer avec vous, sauf à se tourner vers le serveur Discord dédié. Et il n’existe pas encore de tournoi de Donjon & Procrastination, comme c’est régulièrement le cas pour les autres titres, mais les premiers sont prévus d’ici la fin de l’année.
Il faut ainsi voir Donjon & Procrastination plutôt comme une collection, avec laquelle vous pourrez à l’occasion initier quelqu’un. C’était d’ailleurs l’idée de base de l’illustrateur (proposer de jolies illustrations à collectionner), avant qu’il ne fasse la rencontre de ce qui allait devenir l’auteur du jeu.
Le seul hic vient du prix du jeu, comparé aux autres productions du genre. Même s’il est totalement justifié (petits tirages, fabrication en France, assemblage à la main…), la comparaison est inévitable.
Si vous êtes adeptes de jeux de cartes à collectionner, et cherchez votre prochaine obsession névrotique (ceux qui sont passés par là savent de quoi on parle), passez votre chemin. Donjon & Procrastination est avant tout un jeu d’initiation, pour faire découvrir le principe à un enfant ou un novice, associé à de jolies cartes à collectionner. Même s’il est moins profond, moins stratégique, et plus confidentiel que ses homologues, il n’a pas à rougir pour autant. Et, on ne va pas se mentir, les cartes dorées font vraiment leur effet, et on a très envie de toutes les collectionner…
En bref
Donjon & Procrastination
Voir la ficheOn a aimé
- Règles simples, parties courtes, parfait pour s’initier aux jeux de cartes à collectionner
- Des illustrations kawaï à souhait
- Les cartes dorées, trop belles
- Peu de cartes dans chaque série, merci pour les collectionneurs
- Made in France…
On a moins aimé
- … ce qui impacte le prix
- Jeu « confidentiel » (plus difficile de trouver des adversaires et faire des échanges)
- Format pas standard, il faut des protections spécifiques
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