Si vous n’avez pas compté vos heures dans The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, alors vous avez vécu cette scène des dizaines de fois. Vous avancez paisiblement dans Hyrule, en quête d’une future découverte. Et, soudain, la Lune de Sang apparaît : le ciel devient rouge, des ennemis autrefois battus réapparaissent et votre quiétude n’est plus. Cet événement, qui arrive assez souvent, était déjà dans The Legend of Zelda: Breath of the Wild.
La Lune de Sang n’est pas qu’un élément narratif pensé pour appuyer la puissance des forces du Mal. Il s’agit aussi d’un moyen pour Nintendo de soulager la Switch, comme l’indique Polygon dans un article publié le 17 août. Concrètement, elle fait office de reset pour permettre à The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom de continuer à offrir des performances satisfaisantes. C’est plutôt malin, si on se place du côté des développeurs.
La Lune de Sang de Zelda a un intérêt technique pour la Nintendo Switch
Le secret de Nintendo a été révélé par MiztrSage, un expert de la construction de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom et membre actif d’un subreddit mettant en avant l’ingénierie. Il explique : « Le jeu a un système qui rafraîchit la mémoire et se déclenche automatiquement pendant une Lune de Sang, quand vous commencez à mettre trop de pression sur le jeu, par exemple en empilant trop d’objets autour de Link. La Lune de Sang va alors retirer tous les objets qui ont causé cette surcharge et faire réapparaître les ennemis. Tout ça parce que la Switch n’est pas assez puissante. »
Dans des conditions normales, la Lune de Sang se produit toutes les 168 minutes, mais ce laps de temps peut être réduit en fonction de ce que l’on fait dans le jeu. Si les « ingénieurs » de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom s’amusent à pousser les possibilités de construction dans leurs retranchements, alors la Lune de Sang apparaît plus rapidement. Dans cette nouvelle aventure, Link dispose de divers pouvoirs qui lui permettent d’assembler tout et n’importe quoi. Nintendo s’y attendait sans doute : certains n’hésitent pas à aller très, très loin dans leurs délires créatifs, alors que la Switch n’a pas toujours les épaules pour suivre.
Cette anecdote ne fait finalement qu’appuyer un peu plus le constat du manque de puissance de la Nintendo Switch, qui bride les développeurs. The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom s’en tire avec brio en matière de performances, compte tenu des ambitions qu’il étale au grand jour. Mais on ne peut s’empêcher de penser que Nintendo aurait pu aller encore plus loin avec une console pourvue de meilleures caractéristiques. La Switch était déjà larguée à son lancement en mars 2017, et la Lune de Sang n’est qu’une astuce, parmi tant d’autres, pour que des miracles puissent encore se produire en 2023.
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