Comment Spidart peut-il se trouver au bord de la faillite ?, avions nous demandé lorsque contre toute attente le label communautaire a été placé en redressement judiciaire. Deux mois plus tard, l’interrogation reste la même, mais l’enterrement est confirmé. Dans un message adressé aux membres du site, le PDG fondateur de Spidart Nicolas Claramond annonce que « le Tribunal du Commerce a déclaré (mardi) la mise en liquidation judiciaire de Spidinvest« , la société éditrice de Spidart.
« L’offre présentée par l’un des repreneurs n’étant pas suffisamment satisfaisante pour assurer la pérennité de l’entreprise le tribunal a choisi de ne pas la retenir« , explique le fondateur, qui précise que « dans les prochains jours un mail sera envoyé à l’ensemble des fans-producteurs ayant investi sur des artistes en cours de financement« . Seront-ils remboursés ? Rien n’est pour le moment avancé.
Rappelons que le modèle économique de Spidart, semblable à celui d’autres labels communautaires comme MyMajorCompany, consiste à mettre en relation les artistes qui souhaitent produire un album avec des internautes qui souhaitent inverstir dans cette production avec l’espoir d’en tirer à terme un retour sur investissement. Pour être produit, un artiste devait collecter auprès des producteurs-internautes une somme coquette de 50.000 euros.
L’essentiel du risque financier que supporte un label traditionnel est ainsi rejeté sur les épaules des internautes.
Mais malgré le fonds de roulement considérable que permet un tel modèle économique, Spidart a coulé. Sans explication.
« Pardon de vous avoir entraînés dans cette galère, de m’être laissé aveuglé par le beau sourire et les promesses du seigneur Claramond, pardon de vous avoir appelé à miser… Et merci de tout ce soutient, de cette aventure formidable, malgré le fait qu’elle finisse mal… Je resterai évidemment en contact avec les fans prods qui m’ont laissé leur adresse mail…« , se lamente Kaem, l’un des artistes sur lesquels pouvaient miser les internautes. Ses fans avaient misé collectivement 6270 euros, qu’ils ne sont aujourd’hui pas sûr de revoir.
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