Comme toutes les entreprises vidéoludiques, Nintendo n’apprécie pas vraiment de voir ses jeux être piratés. Forcément, la société japonaise craint que le piratage va entrainer mécaniquement une baisse des ventes, et résume un peu trop rapidement le phénomène à une simple équation : un téléchargement illégal équivaut à une vente perdue. Or, une fois encore l’actualité nous montre que la réalité est bien plus complexe. Et c’est tout le paradoxe de cette histoire.
Cette semaine, un tribunal fédéral australien a condamné un jeune homme de 24 ans. Son tort ? Avoir piraté et mis en ligne gratuitement sur un site spécialisé dans les ISO l’un des jeux phares de la Nintendo Wii : New Super Mario Bros. Wii., un fameux jeu de plate-forme disponible dans le commerce depuis le mois de novembre 2009. Et la sentence est plutôt lourde, puisque l’amende finale est de 1,5 million de dollars australiens (environ 972 700 euros).
Nintendo Australie, qui a réagi à travers un communiqué de presse, se félicite de cette condamnation, expliquant que la capture du pirate a été rendue possible grâce à l’utilisation de certaines technologies qui ont permis à la société de remonter jusqu’à la source. Cette amende servira à « dédommager Nintendo pour la perte de revenus causée par les actes de cet individu » a déclaré l’entreprise.
Pourtant, les chiffres de vente de ce jeu vidéo ne semblent pas avoir trop souffert de ce piratage. En effet New Super Mario Bros. Wii. est actuellement la sixième meilleure vente de la dernière console de salon de la firme japonaise, et le jeu s’est pour l’heure écoulé à plus de 10,55 millions d’exemplaires (.pdf) en quelques semaines.
Mais s’il n’est pas question d’encourager le piratage, on ne peut s’empêcher de trouver la sentence particulièrement disproportionnée. Mais Nintendo voulait sans doute faire un exemple qui dissuaderait les autres de se lancer dans une pareille entreprise.
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