Il y a une danse macabre dans Ahsoka. Si vous avez vu l’épisode 8 de la série, vous avez peut-être en tête une scène bien précise. Mais en fait, il y a aussi une autre Danse macabre. Et celle-ci s’écoute.

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Il a beaucoup été question, ces dernières semaines, des références à Star Wars contenues dans la saison une d’Ahsoka. Ces renvois à l’univers de la saga cinématographique étaient la plupart du temps visuels. Mais parfois, il y avait des clins d’œil sonores. On pense au fameux thème lié à Dark Vador, qui s’est déclenché à la fin de l’épisode 4.

Une autre séquence sonore a également fait tiquer des internautes sur Reddit depuis la diffusion du dernier épisode. En effet, une scène après un combat s’appuie sur un motif musical particulier. Sauf que cette fois, ce n’était pas un renvoi à l’une des créations de John Williams, le compositeur attitré de Star Wars. Il s’agit d’un renvoi à un poème symphonique.

La suite contient des spoilers.

Attention, spoilers !  // Source : Numerama
Attention, spoilers ! // Source : Numerama

Danse Macabre, de Saint-Saëns, dans Star Wars

Le motif musical apparaît dans l’épisode 8, quand les sorcières de Dathomir exécutent un rituel sous le regard du grand amiral Thrawn. On découvre alors une nécromancie à l’œuvre : des soldats impériaux censés avoir trépassé sont réanimés. À ce moment-là, lorsque l’on voit une sorte de fumée verdâtre se dégager des corps, la musique est jouée.

Ces quelques notes criardes de violon, désagréables, accompagnent le réveil des morts : les night troopers — le nom des soldats de Thrawn — se remettent debout, comme des zombies, avant d’attaquer Ahsoka, Sabine et Ezra. Or, on retrouve une approche identique dans l’œuvre de Camille Saint-Saëns, Danse macabre, composée en 1874.

Pour faire vous-même la comparaison avec les violons, placez-vous à 20 minutes et 47 secondes dans l’épisode 8. Écoutez enfin le passage suivant de Danse macabre, à partir de 18 secondes. On retrouve ces mêmes violons stridents, qui servent à « saisir » l’auditoire. Chez Saint-Saëns, c’est pour évoquer le vent d’hiver qui glace. Dans Ahsoka, c’est le réveil des macchabées.

« Ce son de violon est dérivé du premier son de violon de la Danse Macabre de Saint-Saëns », observe Reckless. « Donc si vous connaissez la musique classique, vous auriez eu un indice sur ce qui se passait ». « Cela ressemblait beaucoup à la Danse macabre de Camille Saint-Saëns, qui parle de squelettes qui reviennent à la vie et qui dansent », abonde Greymeade.

« J’ai trouvé très intelligente la manière dont ils se sont inspirés de la Danse Macabre de Camille Saint-Saëns pour la résurrection des stormtroopers », continue Gold_Space_4734. « J’ai entendu cela aussi avec le premier cri de violon. Un petit œuf de Pâques amusant pour les mélomanes », note Boyhowdy107. D’autres internautes ont aussi relevé cette proximité.

Cette référence à la Danse macabre n’est en fin de compte pas surprenante compte tenu des liens forts qui existent entre la musique classique et les morceaux écrits et composés par John Williams. Le chef d’orchestre, qui a par ailleurs composé des œuvres de musique classique, est reconnu pour avoir remis au goût du jour les bandes originales symphoniques avec Star Wars.

La musique de la saga une filiation notable avec la musique romantique, un courant auquel a contribué Saint-Saëns. « En écrivant une musique d’une richesse orchestrale et harmonique directement inspirée de la musique romantique du XIXe siècle, Williams remet au goût du jour les effectifs d’orchestre imposants alliés à une musique élégante et détaillée », relevait Le Monde en 2014.

Pour Ahsoka, ce n’est toutefois pas John Williams qui s’est chargé de la composition — la dernière contribution de l’Américain, aujourd’hui âgé de 91 ans, a été l’écriture du thème principal d’Obi-Wan Kenobi pour la mini-série lui étant dédiée. Ce travail a été confié à Kevin Kiner, un proche de Dave Filoni. Il s’était chargé de la musique de The Clone Wars et Rebels.

Source : Montage Numerama

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