C’est quoi, le jeu de société Waterfall Park ?
Vous avez été engagé pour aménager un parc d’attractions… sur une cascade, parce que pourquoi pas après tout. Mais vous n’êtes pas seul, le propriétaire aime faire jouer la concurrence. Et, forcément, certains manèges, certains emplacements, sont plus intéressants que d’autres. Heureusement, tout, mais alors absolument tout, se négocie ici. Qui s’en tirera le mieux pour être le plus riche ?
Accessible à partir de 10 ans, pour 3 à 5 joueurs, voici sans doute l’un des jeux de négociation les plus réussis et les plus épurés du marché.
Édité par Repos Production, Waterfall Park est un jeu de Karsten Hartwig, illustré par Umeshu Lovers, et commercialisé au prix de 35,95 € chez Philibert.
Les règles du jeu de Waterfall Park ?
Installation du plateau
La mise en place est très rapide.
Après avoir placé l’énorme plateau au centre de la table, on mélange d’un côté les cartes d’emplacement, et de l’autre les tuiles d’attraction.
Il existe une carte d’emplacement numérotée pour chaque emplacement du plateau, de 1 à 81. Quant aux attractions, il en existe neuf différentes (le train fantôme, le bar, le cinéma, etc.), chacune présente deux fois, composées de trois à cinq tuiles.
Chaque joueur reçoit quelques pièces, les socles à sa couleur, et la partie peut déjà commencer !
Déroulement d’une partie
Une partie se joue en quatre manches, toutes calquées sur le même principe.
Au début de chacune d’elles, on distribue aléatoirement un certain nombre de cartes d’emplacement et de tuiles d’attractions à chaque joueur. Tout le monde place alors des socles de sa couleur sur les emplacements ainsi reçus. Par exemple, si j’ai les cartes 5, 12, 44, etc., je place un socle sur les emplacements 5, 12, 44, etc. Ces socles accueilleront plus tard des tuiles d’attractions.
Puis arrive la phase principale de chaque manche, le véritable cœur du jeu : la négociation et les échanges (ou pas).
Imaginons, par exemple, que je possède les emplacements 30 et 32, et qu’une autre joueuse possède le numéro 31. Imaginons encore que je possède deux tuiles de boutique, et qu’un autre joueur en possède une également. Idéalement, j’ai envie de récupérer cette troisième tuile pour compléter mon attraction, mais aussi l’emplacement 31 pour pouvoir construire cette boutique.
Ça tombe bien, car tout se négocie dans Waterfall Park. Vous pouvez échanger un emplacement contre une attraction, une attraction contre de l’argent, faire des lots, enchérir sur une proposition d’un autre joueur. Vous pouvez même promettre des choses pour des tours ultérieurs… à vous de décider si vous allez tenir cette promesse ou non.
Mais pourquoi s’embêter à négocier et échanger plutôt que d’attendre de tomber sur des emplacements et des tuiles plus intéressantes aux manches suivantes ? Car à la fin de chaque manche, chaque tuile posée rapporte des sous. Donc plus vous la construisez tôt dans la partie, plus elle est rentable. Mieux encore, une attraction complète est encore plus lucrative.
Et c’est tout, une partie de Waterfall Park se résume à ça, pendant quatre manches. À la fin, le plus riche l’emporte (ou, selon les points de vue, le plus fourbe, le plus vicieux, le plus malin).
Pourquoi jouer à Waterfall Park ?
Cela vous rappelle quelque chose ? C’est normal, Waterfall Park est une réédition de feu Chinatown, édité pour la toute première fois en 1999, et depuis longtemps disparu des étals. Le jeu a-t-il su garder intact son intérêt malgré le poids des années ?
Des règles simples et une bonne dynamique de jeu
Les règles sont simplissimes, et tout l’intérêt du jeu réside entièrement dans les différentes phases de négociation. Cette mécanique épurée au possible n’a ainsi pas vieilli. Seul petit point qui aurait mérité un ajustement : ces phases peuvent parfois traîner en longueur, si aucun des protagonistes ne veut lâcher le morceau. On vous conseille alors de les limiter avec un minuteur, surtout si vous jouez à cinq.
Évidemment, si cet aspect vous rebute, le jeu n’a alors aucun intérêt pour vous, passez votre chemin. Dans le cas contraire, vous risquez de vous souvenir longtemps de vos parties. Ça parait logique, mais on préfère le préciser : on déconseille évidemment aux joueurs un peu trop susceptibles d’y jouer.
Quelques points pourraient être améliorés
Si le jeu est une véritable réussite d’un point de vue ludique, peut-on encore, en 2023, justifier une boîte de jeu de société vomissant littéralement du plastique ? D’autant que la lisibilité n’y gagne pas, et que les jetons en bois de Chinatown étaient au moins aussi efficaces.
On regrette aussi le changement de thème. Si la thématique immobilière du grand frère collait parfaitement, construire un parc d’attraction sur une cascade n’a aucun sens. Mais peu importe finalement, car, quel que soit l’objet de la négociation, c’est cette dernière qui importe, pas le sujet. Mais bon…
Waterfall Park reste l’un des meilleurs jeux de négociation
Malgré tous ces écueils, force est de constater que le jeu n’a pas perdu de sa superbe, et est, encore aujourd’hui, l’un des tout meilleurs jeux de négociation. Si ce n’est peut-être même le meilleur. Si vous avez le groupe pour y jouer, vous allez vraiment prendre votre pied. L’ambiance autour de la table est folle. Vous allez vous prendre la tête, rager, jubiler. Vous aimez trahir, arnaquer, marchander ? Alors foncez sur Waterfall Park, vous allez kiffer !
Mais par pitié, les éditeurs, arrêtez de gaver vos jeux de plastique inutile. Le bois et le carton sont tellement plus agréables et appropriés…
Le verdict
Waterfall Park
Voir la ficheOn a aimé
- Des règles simplissimes
- De la négociation à l’état pur
- L’ambiance autour de la table
On a moins aimé
- Une boîte qui vomit du plastique
- Plateau surchargé et problème de lisibilité
- Les phases de négociation qui peuvent s’éterniser (utilisez un minuteur)
- Le thème
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