Partout sur Terre, la faune et la flore se développent en harmonie. Respectez cette symbiose, dans Earth, notre jeu de société de la semaine, pour faire de votre île un écosystème diversifié.

C’est quoi, le jeu de société Earth ?

Du petit pied de cèpe au majestueux baobab, peuplez votre île de divers végétaux, afin de parvenir à une symbiose et en faire un écosystème luxuriant.

Accessible à partir de 14 ans, pour 1 à 5 joueurs et des parties d’environ 90 minutes, Earth vous propose de mettre en place un moteur de jeu en combinant au mieux les différentes cartes entre elles.

Édité par Lucky Duck Games, Earth est un jeu de Maxime Tardif, illustré par M81 Studio, Conor McGoey, Yulia Sozonik et Kenneth Spond, et commercialisé au prix de 45,90 € chez Philibert.

Comment joue-t-on à Earth ?

Mise en place

Malgré des règles pas si complexes, Earth est un jeu plutôt costaud, et la mise en place s’en ressent. Elle n’est pas compliquée, mais il y a de nombreux éléments à installer. La première installation est un peu plus longue, le temps de tous les identifier.

Earth
Installation du jeu. // Source : Lucky Duck Games

Pour simplifier, chaque joueur dispose de son plateau personnel, comprenant notamment une carte île et une carte climat reçues aléatoirement en début de partie. Toutes différentes, elles déterminent vos ressources de départ et octroient des effets pour le reste de la partie.

Les autres éléments (un plateau commun, des jetons, des pions, des cartes, etc.) sont placés au centre de la table, dont un gros paquet de presque 300 cartes représentant de la flore, des terrains et des événements.

Déroulement d’une partie

Le but du jeu est de marquer le plus de points de victoire. Pour cela, vous « plantez » des cartes sur votre île, une grille de 4×4 cases à côté de votre plateau personnel. La partie prend fin dès qu’un joueur remplit son île.

Un tour de jeu consiste simplement à choisir l’une des quatre actions possibles. Elles permettent de planter des cartes de votre main sur votre île, de piocher de nouvelles cartes, de gagner des jetons de terre (la monnaie du jeu, nécessaire pour planter des cartes), d’arroser vos plantes pour les faire germer (en y posant des petits cubes), de les faire pousser (en y empilant des pions tronc), etc.

Le joueur dont c’est le tour choisit son action et la réalise. Les autres ne sont pas en reste : ils réalisent la même action, mais dégradée. Là où l’action de plantation permet au joueur actif de planter deux cartes, les autres joueurs ne peuvent en planter qu’une, par exemple.

Earth
Source : Lucky Duck Games

Les joueurs activent ensuite les cartouches des cartes de leur île dont la couleur correspond à l’action du tour. Par exemple, si le joueur dont c’est le tour choisit l’action d’arrosage (bleue), tout le monde peut activer les cartouches bleues de leurs cartes plantées.

Les tours des joueurs se suivent ainsi, jusqu’à la fin de la partie.

Earth
Source : Lucky Duck Games

En plus des végétaux, il existe aussi des cartes de terrains, qui rapportent des bonus en cours de partie ou des points de victoire si certaines conditions sont réunies. Ainsi que des cartes d’événements, aux effets instantanés.

À la fin de la partie, tout le monde additionne ses points, et le plus gros score l’emporte.

Pourquoi jouer à Earth ?

Earth a beaucoup fait parler de lui en début d’année, mais est rapidement tombé en rupture. Nous profitons de son retour en boutique pour vous le présenter.

Après les zombies, les Vikings et autres thématiques guerrières, Earth surfe sur la vague des jeux « nature », très en vogue depuis le succès fulgurant de Wingspan. Des jeux pacifiques, avec une interaction limitée où chacun joue dans son coin.

Earth
Source : Lucky Duck Games

Earth parvient à se démarquer par sa rotation de choix des actions. Si on choisit généralement celle qui nous avantage, il arrive d’en choisir une moins intéressante, car on pressent que le joueur suivant choisira l’action désirée, et qu’on pourra tout de même en profiter. Il ne faut donc pas uniquement jouer selon son schéma directeur, mais aussi tenir compte des choix des autres. L’interaction est réduite, mais pas absente pour autant.

Malgré des règles plutôt simples, le jeu se destine à un public initié. Un joueur débutant serait rapidement débordé sous l’avalanche de possibilités. C’est d’ailleurs notre principal reproche. On se retrouve régulièrement avec 10, 20, voire 30 cartes en main. Impossible alors de toutes les analyser, de faire le meilleur choix, au risque de faire durer les tours bien trop longtemps. On continue sur sa lancée, sur la stratégie qu’on s’est fixée, et on ne fait plus vraiment attention à ce qu’on pioche. Il en ressort une impression de jeu « boursoufflé », on aurait aimé plus de simplicité, plus d’épure.

De même, les effets des cartes sont limpides, avec une iconographie très réussie, mais le nombre d’informations présentées le destine là aussi à un public connaisseur. Attention donc avec qui vous y jouez.

Mais, si vous êtes la cible du jeu, Earth est vraiment agréable à pratiquer, et plutôt addictif. Mettre en place un « moteur » de jeu qui tourne aux petits oignons, avec des cartes qui se combinent parfaitement entre elles, est particulièrement plaisant. Et, vu le nombre de cartes, toutes différentes, les possibilités sont infinies. Qu’on ait réussi sa partie ou non, on a hâte d’en faire une autre. Pour ne rien gâcher, l’esthétique est vraiment réussie, et on prend plaisir à regarder la végétation recouvrir son île.

En bref

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