Quand on regarde la direction de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, on ne se doute pas une seule seconde que le jeu de Nintendo cache un gameplay assez pointu pour servir de base à des cours d’ingénierie. C’est pourtant le cas, comme le démontre le professeur Ryan Sochol de l’université du Maryland. Kotaku, dans un article du 20 novembre, relève que l’intéressé a créé un cours intitulé The Legend of Zelda: A Link to Machine Design, dans lequel il enseigne l’art de la robotique en se servant de la dernière aventure de Link.
Fan de Zelda, Ryan Sochol indique dans une vidéo YouTube espérer être au début d’un projet de plus long terme. « On souhaite capitaliser sur cette opportunité de transformer un jeu vidéo en expériences ludiques et authentiques pour intéresser les étudiants dans des domaines comme le design machine, l’ingénierie et la robotique ». Son expérience a dû être limitée à une vingtaine d’élèves, choisis grâce à une loterie. Il y avait une centaine de candidatures.
Zelda: Tears of the Kingdom, un formidable outil éducatif
Ryan Sochol n’a pas choisi The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom au hasard. L’exclusivité de la Switch, qui connaît un grand succès depuis son lancement en mai, a de sacrés arguments pour devenir un logiciel éducatif. Son moteur physique est très réaliste, avec un comportement des objets qui laisse bouche bée. Il s’appuie sur les pouvoirs de Link pour permettre la construction de véhicules terrestres, marins ou aériens (entre autres projets farfelus). Ryan Sochol met en avant les multiples possibilités. « Le jeu inclut différents éléments de design machine, comme des roquettes, des roues motorisées et des hélices. Et ce qui est intéressant, c’est que tous ces éléments utilisent l’énergie de manière différente », souligne-t-il.
Celles et ceux qui ont joué à The Legend of Zelda: Tears of Kingdom savent qu’il ne suffit pas de coller trois bouts de bois ensemble pour créer un véhicule qui fonctionne. Le processus de construction implique une exigence qui rend le jeu complexe et profond. C’est ce qui permet à Ryan Sochol de comparer The Legend of Zelda: Tears of Kingdom à des logiciels pointus, dont les licences coûtent plusieurs milliers d’euros. Dans son cours, une Switch et une copie du titre sont suffisantes pour de petits groupes de 3 à 4 élèves. Son université a dû apprécier les économies réalisées. Ryan Rochol, qui voit l’utilisation de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom comme un moyen de joindre l’utile à l’agréable, croit tellement en sa méthode qu’il donne des conseils aux autres professeurs sur son profil LinkedIn.
En tout cas, les élèves ont dû bien s’amuser pendant le semestre. Ils devaient réaliser des petits défis ludiques consistant à trouver des solutions de manière innovante. Puis, ils avaient un cas particulier à étudier pour voir comment un élément spécifique se comporte dans différentes situations. Enfin, ils devaient créer un véhicule polyvalent et gagner une course pour obtenir la note A+. La moitié de la classe avait déjà joué à The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, mais c’est l’équipe la moins expérimentée qui a remporté l’épreuve finale.
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