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Un « Fight Club » pour lycéennes, créé par deux étudiantes impopulaires dans le seul et unique but de séduire leurs crush, des pom-pom girls. C’est le pitch de départ de Bottoms et, aussi absurde qu’il puisse paraître, il ne s’agit ni d’un nanard, ni d’un énième film sans originalité sur la sexualité au lycée. C’est un énorme succès.
Plusieurs mois après sa sortie aux États-Unis, Bottoms arrive enfin en France. Disponible sur Prime Video depuis le 21 novembre 2023, Bottoms, réalisé par Emma Seligman, est parfaitement désopilant, et surtout complètement déjanté.
Bottoms est vraiment très, très drôle
La première raison pour laquelle il faut voir Bottoms, c’est simplement parce que le film est extrêmement drôle : ça faisait longtemps qu’on n’avait pas rigolé aussi franchement devant un film. Ici, pas de petits rires forcés devant un gag déjà vu cent fois et gênant : place aux punch lines et aux dialogues ciselés, au second degré et à une caricature acerbe de l’adolescence. Les lycéens sont représentés sous leur pire lumière, avec leur haine immodérée pour l’équipe de football de l’école adverse et leur obsession pour le sexe.
Cependant, Bottoms ne fait jamais dans l’humour potache, préférant se concentrer sur un comique de situation et sur des personnages tout à fait timbrés, mais très attachants. Une fois arrivés à la fin — qui est d’ailleurs complètement loufoque — on en veut plus.
Ayo Edebiri, Rachel Sennot, et tous les acteurs de Bottoms
Que ce soit avec Josie, jouée par Ayo Edebiri (The Bear), PJ, incarnée par Rachel Sennot (Shiva Baby), Hazel (Ruby Cruz, vue notamment dans Willow) ou encore Jeff, joué par Nicholas Galitzine (Red, White & Royal Blue), Bottoms bénéficie d’un excellent casting.
Personne d’autre ne parviendrait à lancer, avec une complète désinvolture, des phrases telles que « j’aime vraiment quand les gens expriment leur amour pour moi à travers la violence », ou encore « oui, devenons toutes des terroristes ». Les acteurs de Bottoms arrivent toujours à trouver le ton juste pour que les dialogues, des merveilles d’humour, tombent à pic.
Les membres du casting arrivent surtout à ne pas surjouer leurs personnages — ce qui n’est pas une mince affaire lorsqu’on fait un film si profondément ancré dans le second degré et l’ironie. Leur performance leur donne vie, et les rend attachants — même pour les personnages aussi étranges que Jeff ou encore Mr G., le prof de sport incarné par un véritable joueur professionnel de football américain.
Une parodie parfaite d’American Pie et de Fight Club
C’est justement parce que les acteurs sont si bons que Bottoms arrive à être la parodie parfaite des high school movies américains, American Pie ou SuperGrave en tête. Là où ces productions étaient dégoulinantes de sexisme et d’homophobie, Bottoms a choisi le parti pris inverse, en étant ouvertement critique de la masculinité toxique de l’équipe star de football du lycée.
La recherche à tout prix d’expériences sexuelles de la part des protagonistes est aussi vue sous un autre jour : pour une fois, les femmes sont plus que des objets de désir plats et sans personnalité. Contrairement à des productions comme American Pie, ou seuls comptaient les fantasmes des hommes, les héroïnes de Bottoms sont véritablement actrices de leurs envies.
Enfin, difficile de voir Bottoms sans penser à Fight Club — le film est d’ailleurs cité à plusieurs reprises. Si Bottoms reprend l’idée de base — un groupe qui organise des combats sans règle — il ne s’agit absolument pas d’un remake ou d’un hommage au film de David Fincher. La violence n’est pas glorifiée, et l’idée même d’un fight club est tournée en dérision, à coup de faux sang et d’œil au beurre noir.
Au final, plus que d’être une simple parodie, Bottoms se paie le luxe d’avoir un supplément d’âme et d’être, par moment, véritablement touchant. Une vraie expérience.
Bottoms est la comédie lesbienne parfaite
Bottoms se démarque aussi de tous ces prédécesseurs par son côté queer assumé. Les deux héroïnes sont ouvertement lesbiennes, et ça ne pose de problème à personne. Si PJ et Josie ne sont pas populaires, ce n’est pas parce qu’elles sont homosexuelles, mais parce qu’elles sont « untalented » — comprenez, sans aucun talent ou charisme.
Le film arrive aussi à ne pas tomber dans les clichés, mais à s’en amuser — on pense notamment à celui des lesbiennes qui tombent amoureuses des pompoms girls hétéros. De même, l’humour et les blagues ne se font pas aux dépens des héroïnes lesbiennes, mais avec elles, un fait encore trop rare pour être souligné.
Enfin, et cela en ravira certainement beaucoup, le film offre un vrai happy ending, mais sans cliché. Jusqu’au bout, Bottoms fait preuve de fraîcheur, d’un humour dévastateur et d’une énergie débordante. L’œuvre a tout d’un futur film culte, appelé à être revu en boucle par les fans.
Si jamais Bottoms ne vous suffisait pas en termes de contenu queer, vous pouvez aussi retrouver notre sélection des meilleurs films lesbiens disponibles en streaming et des meilleures séries avec des lesbiennes, toutes plateformes confondues.
Le verdict
Bottoms
Voir la ficheOn a aimé
- Un film très très drôle
- Des actrices et acteurs au top
- Une super comédie lesbienne
On a moins aimé
- La fin, peut-être un poil trop délirante pour certains
Bottoms, c’est une grande bouffée d’air frais dans le monde du cinéma. Entre un humour absurde piquant à souhait, des acteurs et actrices impeccables, et une histoire unique, on se laisse facilement entraîner dans l’univers déjanté d’Emma Seligman, la réalisatrice. Même si la fin, assez surréaliste, laissera peut-être certains spectateurs déçus, on passe un excellent moment devant Bottoms, et on ne peut que vous conseiller de faire la même chose.
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