Le moment approche de glisser des livres au pied du sapin. Encore faut-il trouver le cadeau idéal, adapté aux goûts de vos proches. Vous pouvez offrir de la science-fiction ou de la fantasy, par exemple. Mais quel ouvrage récent, sorti en 2023, offrir à quelqu’un qui se passionne pour les sciences et la nature ?
Nous avons sept propositions, dont des ouvrages de vulgarisation, mais aussi un roman et une bande dessinée. Pour un Noël plein d’antimatière et d’espèces animales étranges.
La naissance du savoir (Nicolas Martin)
L’ouvrage de Nicolas Martin n’est pas qu’un livre de science : c’est un livre sur la science. Le journaliste scientifique est allé à la rencontre de chercheurs et de chercheuses, pour les interroger, en toute intimité, sur leur domaine scientifique.
Mais La naissance du savoir ne repose pas que sur la vulgarisation scientifique. C’est avant-tout un continuum de rencontres, où les scientifiques se livrent sur leur parcours, avec des moments drôles, des instants touchants. En tant que cadeau, c’est une valeur sûre : le livre peut s’offrir à une personne passionnée par les sciences et qui veut approfondir la réalité humaine derrière ; autant qu’à quelqu’un de très jeune, qui voudrait découvrir comment naissent les vocations de chercheurs et de chercheuses.
La naissance du savoir, Nicolas Martin, Les Arènes, 397 pages, 24,90 euros
La battle du vivant (Tania Louis, Agatha Liévin-Bazin, Elea Heberle)
La battle du vivant est une approche ludique et innovante, dans sa forme, de la biodiversité. Les espèces s’affrontent (avec honneur bien sûr) pour défendre leurs capacités, leurs particularités, leurs modes de vie, leurs stratégies de survie. L’occasion aussi de découvrir des formes de vie inhabituelles, étrangers, amusantes, y compris chez des espèces bien connues — ou que l’on croit connaître.
Si la forme est amusante, pleine d’humour, l’ouvrage n’en est pas moins solide scientifiquement — rempli d’informations passionnantes sur le vivant. Et pour cause, il est le résultat d’une collaboration entre Tania Louis, virologue et docteure en biologie, d’Agatha Liévin-Bazin, éthologue, ainsi que d’Éléa Héberlé, botaniste et docteure en biologie moléculaire et cellulaire.
La battle du vivant, Tania Louis – Agatha Liévin-Bazin – Elea Heberle, De Boeck Supérieur, 168 pages, 19,90 euros
Trous blancs (Carlo Rovelli)
Les trous noirs nous retournent facilement le cerveau — il était fascinant d’en voir les premières photos, très récemment. Alors, imaginez les trous blancs, racontés par l’immense physicien Carlo Rovelli !
Contrairement aux trous noirs, les trous blancs restent encore aujourd’hui purement hypothétiques — mais crédibles. Ils sont des sortes de doppelgängers inversés. Si rien ne peut sortir d’un trou noir… rien ne peut pénétrer dans un trou blanc. « Je vais parler de ce qui se passe sur le bord de ces trous noirs, cette surface que l’on appelle l’horizon, où le temps semble s’arrêter et l’espace se déchirer. Puis de leurs profondeurs, où le temps et l’espace se dissolvent. Jusqu’au point où le temps se renverse. Jusqu’au point où naissent les trous blancs. »
Si le cosmos vous émerveille, ne passez pas à côté de cet ouvrage dédié à une hypothèse qui vous retournera le cerveau.
Traduction de Matteo Smerlak
Trous blancs, Carlo Rovelli, Flammarion, 176 pages, 19 euros.
Petites folies du vivant (Marie Treibert)
Au rayon humour et rigueur, on trouve souvent Marie Treibert. La vulgarisatrice scientifique nous ravi toujours de son ton complètement décalé, qui ne transige jamais avec des recherches solides et un engagement palpable pour la protection de la diversité. C’est valable sur sa chaîne YouTube, La Boîte à Curiosités, ou dans ses podcasts (comme celui… chez Numerama, au hasard), mais aussi dans ses ouvrages.
C’est ainsi que Petites folies du vivant est rempli d’anecdotes parfois surréalistes, mais passionnantes sur la vie des animaux. Un ouvrage dont la lecture transmet aussi sans cesse un amour certain pour le vivant.
Petites folies du vivant, Marie Treibert, De Boeck Supérieur, 176 pages, 19,90 euros
Démystifier le vivant (Annabelle Kremer-Lecointre, Guillaume Lecointre)
Les mots ont un sens. La façon dont on exprime le monde passe ainsi par toute une terminologie, mais aussi par des « images », des métaphores. Certaines expressions liées aux sciences sont entrées dans le langage courant, tout en étant pourtant loin de la réalité scientifique.
Démystifier le vivant est une sorte de bible (fort joliment illustrée) des abus de langage liés, en particulier, au vivant — notre corps ou encore notre environnement. L’ouvrage déconstruit aussi pas moins de 36 métaphores et expressions erronées, en expliquant pourquoi, et en proposant aussi des alternatives. Vous ne parlerez plus jamais de nos gènes, des humains, de l’évolution ou des écosystèmes de la même façon. Oh et… cela promet un peu d’action au repas de Noël.
Démystifier le vivant, Annabelle Kremer-Lecointre – Guillaume Lecointre (Illustrations : Arnaud Rafaelian), Belin Education, 224 pages, 23,90 euros
Une BD : Curie Society
Une bande dessinée qui parle de science, n’est-ce pas absolument merveilleux ? « Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre. Le moment est venu de comprendre davantage, afin de craindre moins » : c’est sans doute de cette citation de Marie Curie que s’inspire Curie Society.
Dans cette BD, trois étudiantes brillantes intègrent l’université, où elles découvrent une société secrète d’ampleur mondiale (The Curie Society, donc). Bien sûr qu’elles souhaitent l’intégrer ! Pour ce faire, il faudra passer de nombreuses épreuves. C’est sans compter sur le sombre dessein d’une autre organisation… De la science, de l’aventure, de l’humour, trois héroïnes géniales : on adore.
Curie Society, Heather Einhorn – Adam Staffaroni – Janet Harvey – Sonia Liao, Huginn & Muninn, 168 pages, 16,95 euros
Un roman : La tragédie de l’orque (Pierre Raufast)
Le nom de la saga est déjà alléchant pour tout amoureux et toute amoureuse des mystères de la physique : La trilogie baryonique. Oui, La tragédie de l’orque est le premier tome d’une série de « Hard SF » (scientifiquement ancrée), publiée Aux forges de Vulcain et signée du malicieux Pierre Raufast. En 2173, il y a grand besoin d’antimatière. Pour en trouver un gisement, quelque part dans l’espace, des mineurs d’espace-temps voyagent par trous de ver dans l’espoir de trouver ce précieux Graal.
« Quand on traverse un trou de ver, là au moins, on est tout seul. Peinard. » Si La Tragédie de l’orque est (ironiquement) une comédie, celle-ci n’en est pas moins une exploration philosophique passionnante sur notre rapport à la science et aux technologies, ainsi qu’à notre environnement. Même si les explications techniques sont là — c’est de la Hard SF ! –, le roman n’est jamais lourd, bien au contraire. Physique quantique, maths, exobiologie, IA… Pierre Raufast met joliment en récit ce que la science peut avoir de fascinant.
La tragédie de l’orque, Pierre Raufast, Aux Forges de Vulcain, 368 pages, 20 euros
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