Quel est le point commun entre Star Wars et E.T., l’extra-terrestre ? Ce sont deux films de science-fiction. On pourrait aussi ajouter qu’ils sont sortis tous les deux à la même époque, au tournant des années 80. Par ailleurs, les deux cinéastes — George Lucas et Steven Spielberg — sont deux bons amis. Leur collaboration sur la franchise Indiana Jones en témoigne.
Il existe toutefois une théorie qui lie davantage les deux longs-métrages. Celle-ci avance que le petit extraterrestre n’est pas qu’un être venu d’ailleurs. C’est aussi un alien qui sait manipuler la Force, une caractéristique propre à l’univers de Star Wars. Or, E.T. n’appartient pas à cette saga cinématographique. Du moins, c’est ce que l’on peut croire de prime abord.
Des capacités similaires à un Jedi
Comme un internaute l’a fait remarquer sur le subreddit dédié à Star Wars, mais aussi d’autres intervenants par la suite, il existe un faisceau d’indices qui conforte la thèse qu’E.T. est peut-être un Jedi. Ou du moins, une créature sensible à la Force. Le film montre en effet E.T. déployer des compétences que l’on peut retrouver dans la saga Star Wars chez les Jedi et les Sith.
Il est capable de soigner de façon magique pour faire cesser l’écoulement de sang depuis une coupure (comme dans cette scène). Surtout, il y a une scène d’anthologie à laquelle vous pensez sans doute déjà : lorsque E.T. et Elliott, un petit garçon qui le recueille, s’envolent dans le ciel par des moyens surnaturels. Une scène qui sera répétée plus tard le film, avec les amis d’Elliott.
On sait déjà que l’on peut soigner avec la Force dans Star Wars. On peut aussi faire léviter des objets — pensez à l’entraînement de Luke Skywalker sur Dagobah, sous l’égide de Yoda. Dès lors, soulever des personnes (ou soi-même) serait possible. Il faut toutefois noter que cette faculté n’est pas clairement montrée dans la saga, au contraire d’autres capacités (la super-vitesse).
Cependant, on peut contourner le problème en disant que si seuls les objets sont éligibles à la lévitation dans Star Wars, cela n’invalide pas la théorie d’E.T. le Jedi. Après tout, quand l’extraterrestre déploie ses pouvoirs, il ne fait pas voter Elliott, ses amis et lui-même : il fait voler les vélos sur lesquels tout le monde est installé. C’est une ruse qui peut marcher.
On le voit, E.T. partage des compétences que l’on retrouve dans les films de George Lucas. Pour autant, qu’est-ce qui nous dit que les deux films se déroulent dans le même univers ? Là encore, un pont a été jeté entre les deux longs-métrages quand le premier volet de la prélogie de Star Wars (La Menace fantôme), sorti en 1999 — dix-huit ans après E.T. et vingt-deux après Star Wars.
Des extraterrestres à la E.T. dans Star Wars
Par amitié pour Steven Spielberg, George Lucas a glissé un easter egg que les fans de Star Wars connaissent forcément (comme cette théorie, qui ne date pas d’hier, mais dont on reparle ici à la faveur de la publication sur Reddit). Lors d’une séance au Sénat galactique, on peut voir en arrière-plan des aliens ressemblant trait pour trait à E.T. Ce sont ses congénères.
Il est dit que ces aliens viennent de la planète Brodo Asogi (aussi appelée La Planète Verte, ce qui fait un peu écho à la Planète Bleue, le surnom donné à la Terre dans notre réalité). On connaît aussi le nom d’un des trois sénateurs visibles à l’écran, dans La Menace fantôme : Grebleips (il s’agit de Spielberg écrit à l’envers).
De facto, et de façon rétroactive, George Lucas a fait entrer E.T. dans la diégèse de Star Wars par le biais de ses semblables, en piquant le visuel de l’alien à son ami, pour lui faire un clin d’œil. C’est en tout cas la théorie que des fans ont élaborée au fil du temps. D’autant que les arguments avancés pour établir la proximité entre E.T. et les Jedi se tiennent.
Et que dire, enfin, de cette autre scène montrant les festivités d’Halloween durant lesquelles E.T., déguisé en fantôme pour que personne ne le voit, se retourne à la vue d’un enfant déguisé en Yoda ? Réagit-il parce que le maître Jedi lui ressemble vaguement, puisqu’il s’agit aussi d’un alien rabougri, ou bien parce qu’il sait que c’est un Jedi ?
Des failles dans la théorie
Il n’en demeure pas moins qu’il existe aussi des écueils que l’on ne peut pas passer sous silence. D’abord, l’attitude d’E.T. qui semble ne pas tout à fait correspondre à un Jedi. Il est maladroit, on ne le comprend pas bien (mais après tout, il ne parle pas la langue de toutes les planètes qu’il est amené à visiter, y compris la Terre), et il a l’air très enfantin (pour faire aussi d’E.T. un film familial).
Dans Star Wars, des enfants sont évidemment formés à maîtriser la Force — parfois, ils sont très jeunes. De plus, toutes les créatures de la saga qui savent se servir de ce champ d’énergie ne sont pas des Jedi ou des Sith. Il y a des aliens qui ne sont pas affiliés à un camp ou à un autre. Est-ce le cas de l’extraterrestre ? Ce serait se perdre en conjecture.
Mais surtout, la principale problématique réside dans une temporalité qui ne colle pas. Star Wars est censé se passer « il y a bien longtemps », dans « une galaxie lointaine, très lointaine ». Une description qui ne colle pas réellement à ce qui se déroule dans E.T., dont l’intrigue a lieu dans les années 80 et dans une bourgade près de Los Angeles.
Ce n’est ni il y a longtemps, ni très lointain. Est-ce à dire que le monde d’E.T. n’est en fait pas le nôtre ? Ou bien que le vaisseau spatial dans lequel voyage E.T. peut tout à fait voyager en dehors de la galaxie de Star Wars ? Cela résoudrait le problème de « la galaxie lointaine, très lointaine ». On sait d’ailleurs qu’il est désormais possible de sortie de la galaxie Star Wars.
Quant au problème de la temporalité, on peut toujours se rattraper en arguant qu’E.T. serait en fait un lointain descendant des Asogiens, le nom donné à son espèce. Cela fait beaucoup d’aménagements pour que tout paraisse concorder avec la théorie. Mais à supposer qu’elle ne soit exacte, cela restera malgré tout une amusante expérience de pensée.
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