C’est quoi, le jeu de société Path of Civilization ?
Depuis les premiers jours de votre civilisation naissante, vous avancez dans le temps pour asseoir votre règne et laisser votre trace dans l’Histoire. Faites face à des défis, développez la culture, la science, la spiritualité et l’industrie, affirmez votre puissance militaire, et bâtissez de grandes merveilles.
Accessible à partir de 14 ans, pour 1 à 5 joueurs, et des parties d’environ 120 minutes, c’est un jeu de civilisation, réservés aux joueurs chevronnés. Pas particulièrement à cause de ses règles, mais surtout pour ses nombreuses possibilités.
Édité par Captain Games, Path of Civilization est un jeu de Fabien Gridel, commercialisé au prix de 76,95 € chez Philibert.
Comment y joue-t-on ?
Mise en place
Path of Civilization est réservé aux joueurs aguerris et habitués à ce type de jeu. La mise en place ne va donc pas les effrayer.
Même si tout est bien expliqué, le matériel est abondant, il y en a de partout (cartes, tuiles, jetons, pions, etc.). La première mise en place est forcément longue, le temps de bien identifier tous les éléments. Les suivantes vont nettement plus vite.
Retenez que chaque joueur dispose de son propre plateau de civilisation, de pions à sa couleur, et d’une échelle pour mesurer son développement (culturel, scientifique, etc.). Au centre de la table, on trouve l’habituel arbre technologique, un plateau de progression philosophique, et les défis et batailles qui rythment les tours.
Déroulement d’une partie
En début de partie, les joueurs disposent de cinq technologies rudimentaires : chasse, feu, outils, etc.
À chaque tour, ils en utilisent deux pour envoyer leur peuple dans différentes activités (guerroyer, bâtir, philosopher, etc.), deux autres pour faire de la recherche, et la dernière est défaussée.
Les philosophes augmentent votre niveau de philosophie, avec des bonus à chaque étape, et des points de victoire en fin de partie. Les bâtisseurs construisent des merveilles (Stonehenge, le Pentagone…), de plus en plus coûteuses, mais aussi de plus en plus impactantes. Les ambassadeurs recrutent des leaders (Euclide, Jeanne d’Arc…), qui, selon leur domaine de compétences, vous aident de différentes manières.
Les sages et les soldats fonctionnent un peu différemment. Chacun des neuf tours de la partie est ponctué soit par un défi (le code des lois, la fin de l’obscurantisme…) soit par une bataille (Alésia, Stalingrad…). Pour y faire face, vous êtes aidés par vos sages et soldats, avec des bonus et des points de victoire à la clé.
Enfin, selon vos domaines de recherche (science, culture, militaire…), vous devez acquérir une nouvelle carte de technologie, qui vient remplacer celle défaussée en début de tour. Celle-ci devient évidemment de plus en plus forte dans le domaine concerné. En science par exemple, on commence par l’écriture, puis les mathématiques, l’électricité et enfin Internet. C’est ainsi que vous faites évoluer votre civilisation, selon les voies que vous privilégiez.
À la fin des neuf tours, chacun compte ses points de victoire, selon les accomplissements réalisés, et le plus gros score l’emporte.
Pourquoi jouer à Path of Civilization ?
Path of Civilization a provoqué de vifs débats au sein de la communauté. Pas pour son thème, ses mécaniques, ses qualités ou ses défauts ludiques. Mais pour ses illustrations. En effet, ces dernières sont toutes le fruit d’une IA, aucun illustrateur n’ayant participé au projet.
Même si nous comprenons la polémique que cela peut créer, nous préférons laisser chacun juge de son propre avis. Il faut néanmoins saluer l’honnêteté de l’éditeur : le jeu et ses ventes souffrent forcément de cette décision.
Nous préférons nous concentrer sur son intérêt ludique, qui est finalement le cœur du sujet. Et de ce point de vue, nous sommes tombés sous le charme de Path of Civilization.
Évidemment, le jeu n’est pas à mettre entre toutes les mains. Novices en la matière, choisissez un autre titre pour vous initier. Pour autant, une fois les règles absorbées, on se rend compte qu’elles ne sont finalement pas si compliquées. Chaque plateau individuel rappelle les différentes étapes d’un tour, et il suffit de les suivre une par une. Quelques cartes ont une iconographie un peu absconse la première fois qu’on tombe dessus. Mais l’éditeur a eu une la bonne idée d’ajouter un compendium qui les explique une par une.
Toute la difficulté du jeu, mais aussi tout son sel, tout son intérêt, réside dans la multiplicité des choix proposés. Comment utiliser ses technologies en début de tour, laquelle défausser ? Dans quels domaines de recherche lancer sa civilisation ? Faut-il plutôt recruter des philosophes et des guerriers, ou des sages et des bâtisseurs ? On veut faire de tout, on a envie de faire de tout, mais on ne peut pas. Il faut se spécialiser, mais pas trop. Faire un peu de tout, mais sans trop se disperser non plus.
La partie est rythmée par les défis et les batailles qui, tour après tour, nous imposent une direction. On les connait par avance, dès le commencement. Mais tout le monde ne peut pas faire la même chose. Il n’y a qu’une seule Grande Muraille, qu’un seul Martin Luther. Une fois construite ou recruté par un adversaire, sur quoi se rabattre ? Pour autant, le jeu ne souffre pas de temps morts, puisque quasiment toutes les phases d’un tour se font en simultané.
Malgré quelques légers défauts (une zone grise concernant l’ordre dans le choix des leaders et merveilles, ou une légère frustration de ne rien pouvoir faire de ses ressources après le dernier tour), le jeu est particulièrement plaisant à pratiquer. On prend plaisir à voir sa civilisation évoluer, progresser. Le jeu peut générer de la frustration, mais de la bonne frustration. Celle qui donne envie de rejouer, de faire mieux, différemment. Heureusement, la durée de vie est conséquente, et le grand nombre de cartes différentes assure des parties toujours renouvelées.
Sur un plan purement ludique, et à condition d’aimer les gros jeux, Path of Civilization est une réussite. On espère simplement que la polémique autour des images générées par IA ne lui porte pas préjudice. Ce sera dommage, car même si ce n’est sans doute pas un très grand jeu qui va rester dans les annales, c’est un très chouette jeu, intéressant, intelligent, qui donne envie d’y revenir, d’envisager d’autres voies pour développer sa civilisation. Et, mine de rien, c’est même un beau jeu…
En bref
Path of Civilization
Voir la ficheOn a aimé
- Des parties prenantes
- Beaucoup de cartes différentes, assurant le renouvellement des parties
- Tout le monde joue en même temps, on ne voit pas le temps passer
- Sa civilisation qui progresse au fil des âges
- Énormément de possibilités…
On a moins aimé
- … qui le réservent à des joueurs aguerris
- La polémique autour de l’utilisation d’une IA
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