La mini-série Le Garçon et l’Univers est disponible sur Netflix depuis le 11 janvier 2024. Située en 1985 en Australie, elle raconte le quotidien d’un jeune garçon dans un contexte violent. Le récit est tiré d’un ouvrage dans lequel faits et réalité se mélangent.

Il n’a pas fallu bien longtemps pour que Le Garçon et l’Univers se retrouve en haut du top Netflix, depuis sa mise en ligne le 11 janvier 2024. La série se situe dans les années 1980, dans la banlieue de Brisbane en Australie. Eli (Felix Cameron) y évolue dans un contexte compliqué et violent : une mère (Phoebe Tonkin) sous emprise de stupéfiants, un père (Simon Baker) absent et à côté de la plaque, un beau-père dealer (Travis Fimmel), un frère mutique (Lee Tiger Halley) qui communique avec ses doigts, et enfin, un ancien prisonnier comme baby-sitter. Sans compter qu’un détenu devient le mentor d’Eli.

Cette histoire en sept épisodes — de presque une heure chacun — a séduit la critique et le public dans sa narration intimiste d’un parcours de vie sombre. Cette histoire faisant la part belle aux émotions est issue du livre Boy Swallows Universe, de Trent Dalton, publié en 2018 (traduit en France chez HarperCollins mais jamais réimprimé : il est actuellement introuvable en librairies). Il s’agit d’une sorte de récit initiatique, ancré dans une réalité brutale et tragique, mais avec quelques éclats de lumière.

Le Garçon et l’Univers, c’est 50 % réalité, 50 % fiction

Techniquement, la série est fictionnelle. On ne peut pas dire qu’elle soit issue d’une « histoire vraie ». Mais, comme l’ouvrage, le récit est semi-autobiographique.

Dans la presse, Trent Dalton, l’auteur, a expliqué que l’histoire était composée à 50 % d’autobiographie et 50 % de fiction. « C’est tiré de ma vraie vie », explique-t-il. Le personnage d’Eli, qui le représente, fait ce que Trent Dalton « aurait fait » s’il avait pu. L’auteur considère que l’écriture du livre relevait en grande partie d’une démarche de wishful thinking, en prenant ses rêves pour des réalités et en comblant les blancs sur toutes les réponses qu’il n’a jamais obtenues quand il était enfant.

Eli et sa mère, dans la série. // Source : Netflix
Eli et sa mère, dans la série. // Source : Netflix

C’était aussi une façon pour lui de faire la paix avec son enfance difficile et les traumatismes qu’il en hérite. Trent Dalton a d’ailleurs demandé son avis à sa mère, avant d’envoyer son manuscrit. « Elle est la première personne à qui je l’ai envoyé », confie-t-il. Si elle n’avait pas aimé, il l’aurait jeté à la poubelle. Mais elle a trouvé le récit « magnifique » et lui a affirmé qu’il tenait entre ses mains un livre apte à faire beaucoup de bien. « C’est le plus beau cadeau qu’elle pouvait me faire. Je voulais le faire de la bonne manière et j’ai donc essayé de transformer quelque chose de sombre et de terrible en quelque chose de beau. »

Comme Eli, Trent Dalton est devenu journaliste. Il a aujourd’hui six livres à son actif.

Source : Montage Numerama

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