Bâtissez votre légende de dresseur en capturant d’impressionnantes créatures. Peut-être même des dragons quasi divins. C’est ce qu’on vous propose avec The Vale of Eternity, notre jeu de société de la semaine.

C’est quoi, le jeu de cartes The Vale of Eternity ?

Vous êtes un dresseur de créatures, et pour vous faire respecter, vous devez capturer et maitriser les plus puissantes d’entre elles : les dragons ! Mais ne vous emballez pas trop vite non plus. Car au-delà des jolies illustrations, la thématique laisse plutôt place à de la mécanique pure et dure.

Accessible à partir de 10 ans, pour 2 à 4 joueurs, et des parties d’une quarantaine de minutes, c’est un régal pour amateurs de combos de cartes, insensibles au hasard de la pioche.

Édité par Mandoo Games, The Vale of Eternity est un jeu de Eric Hong, illustré par beaucoup de monde, et commercialisé au prix de 26,90 € chez Philibert.

Comment y joue-t-on ?

Mise en place

La mise en place est vraiment simple et rapide.

Chaque joueur prend les deux pions à sa couleur. Le reste du matériel (les deux plateaux, les pierres magiques et le tas de cartes de créatures) est placé au centre de la table.

The Vale of Eternity
Une partie à 4 en cours. // Source : Mandoo Games

La partie peut déjà commencer !

Déroulement d’une partie

Chaque manche commence par la mise à disposition de plusieurs cartes de créatures : deux fois le nombre de joueurs. Quatre créatures à deux, deux de plus à trois joueurs, etc.

Ensuite, chaque joueur en capture deux à l’aide de ses pions, par un système de draft ouvert (donc toutes les cartes sont visibles dès le départ) plutôt malin selon l’ordre du tour.

Vient ensuite la phase d’action, le cœur du jeu, où les joueurs agissent avec les cartes ainsi sélectionnées.

Ils peuvent échanger ces créatures contre des pierres magiques, plus ou moins selon le type (eau, feu, dragon, etc.). Mais attention, car on est limité, non pas en valeur de pierres magiques, mais en nombre. On ne peut en posséder que quatre à la fois, et on ne peut pas les regrouper. À vous de jongler avec vos pierres de valeur 1, 3 et 6.

The Vale of Eternity
Le premier joueur a choisi sa première créature. // Source : S. Goetz pour Numerama

On peut également les apprivoiser, c’est-à-dire les prendre en main, pour, durant cette manche ou plus tard, les invoquer.

Invoquer une créature coûte des pierres magiques. Mais aucune monnaie n’est rendue. Si vous dépensez une pierre de valeur 6 pour invoquer une créature de coût 3, vous perdez le reste.

Certaines créatures ont un effet instantané, qui se déclenche quand elle est invoquée. D’autres, un effet permanent, fonctionnant de façon continue. D’autres encore ont un effet qui s’active à chaque fin de manche.

Enfin, vous pouvez bannir une créature précédemment invoquée. Ce n’est pas anodin, car vous êtes limité en nombre de créatures invoquées : autant que la manche en cours. Une seule créature à la première manche, deux à la deuxième, etc.

The Vale of Eternity
Aeris, un dragon de coût 9. // Source : S. Goetz pour Numerama

Une nouvelle manche commence ensuite, exactement de la même manière, et ce jusqu’à ce qu’une des deux conditions de fin de partie se déclenche : soit après la dixième manche, soit si un joueur dispose d’au moins 60 points. Le plus gros score l’emporte alors.

Pourquoi jouer à The Vale of Eternity ?

The Vale of Eternity était la grosse sortie de fin d’année, tant le jeu était encensé par les quelques chanceux ayant pu l’essayer en avance.

Et force est de constater que cette réputation n’est pas usurpée.

The Vale of Eternity
Source : Mandoo Games

Ce n’est pas tant le gameplay qui rend ce jeu si captivant. Il est même plutôt simple. Capturer deux créatures, les échanger contre des pierres magiques, les invoquer pour appliquer leurs effets, les garder en main… bref, rien de bien novateur.

Non, ce qui le rend particulièrement plaisant et addictif, c’est les combos qu’il est possible de mettre en place.

Les premières manches commencent doucement. Encore plus dans les premières parties, où on découvre les cartes. Puis, petit à petit, on remarque que certaines créatures fonctionnent bien avec d’autres. Au sein d’une même famille souvent, mais parfois aussi entre les différentes familles.

Puis arrive un tournant, généralement autour des manches 5 ou 6, où tout s’accélère, où notre moteur s’emballe et où la piste de score avance beaucoup plus vite qu’avant.

Attention tout de même, car tout ceci est très dépendant de la pioche. Si les cartes de combos n’arrivent pas dans le bon ordre, où que vos adversaires les prennent avant vous, car ils en ont aussi besoin, ou juste pour vous enquiquiner, cette belle mécanique a plutôt tendance à se gripper.

C’est moins vrai à deux joueurs, où on a plus de contrôle, mais où on voit moins de cartes, qu’à trois ou quatre, où les possibilités sont plus nombreuses, mais où on maîtrise moins le jeu. Selon vos préférences, privilégiez donc plutôt un mode de jeu qu’un autre. En ce qui nous concerne, on préfère y jouer à deux seulement.

Si cet aléa de la pioche ne vous gêne pas, le jeu est un pur régal. Il fourmille de bonnes idées.

Les différentes contraintes pour commencer, que ce soit sur le nombre et la valeur des pierres magiques, ou sur le nombre de créatures qu’on peut invoquer. Il faut sans cesse trouver la meilleure option parmi les différentes possibilités. C’est parfois frustrant, mais de cette frustration qui donne envie d’y revenir.

Les différentes créatures et leurs familles également. Toutes ne se valent pas, évidemment, mais toutes n’ont pas non plus le même coût. Il arrive même que plusieurs petites créatures, moins chères, rapportent plus de points que des plus grosses, à priori plus fortes.

Citons pour finir la qualité d’édition. Des illustrations tout d’abord, mais aussi du matériel, avec de jolis pions en bois bien épais et gravés. En mettant de côté la superbe silhouette de dragon… qui ne sert à rien d’autre qu’à faire de belles photos. Et la drôle d’idée de faire un plateau circulaire pour y placer les créatures à capturer, comme ça elles ne sont dans le bon sens pour personne autour de la table.

Malgré ces quelques écueils, il faut bien avouer que The Vale of Eternity est particulièrement prenant, et on a très envie d’enchaîner les parties pour découvrir toutes les cartes et mettre en place des combos dévastateurs. On espère d’ailleurs l’arrivée prochaine d’une extension, proposant de nouvelles créatures, pour apporter un peu de nouveautés.

Si vous avez aimé des jeux récents comme Ancient Knowledge (plus compliqué), Faraway, Challengers, ou le plus ancien, mais inégalé Seasons, vous devriez jeter un œil à The Vale of Eternity. Si le hasard de la pioche ne vous dérange pas, et que vous aimez combiner des cartes entre elles, vous allez adorer. D’autant qu’il est très accessible et que ses parties sont rapides.

En bref

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