En amplifiant certains éléments de gameplay de Pokémon, Palworld va relancer le sujet de la maltraitance animale dans les jeux vidéo. Sujet qui est très lié à la franchise star de Nintendo, puisqu’on rappelle que la PETA ne manque jamais l’occasion de dénoncer l’image renvoyée par Pokémon. Palworld, véritable succès commercial, va encore plus loin : on y capture des créatures mignonnes, souvent à l’effigie d’animaux, pour les exploiter. On peut les faire travailler, les vendre, les tuer, les dépecer… Dans un cynisme qui peut faire froid dans le dos.
Mais figurez-vous que Palworld ne s’arrête pas en si bon chemin. En effet, des joueuses et des joueurs ont rapidement découvert qu’il était possible de capturer, aussi, des humains. Il suffit de balancer une sphère sur eux, en sachant que les chances de réussir sont assez minces (Numerama peut le confirmer après cinq tentatives qui se sont soldées par un échec).
Que faire des humains qu’on capture dans Palworld ?
La capture des humains dans Palworld pourrait s’arrêter à la simple blague douteuse, appuyant le fait qu’on est libre de faire beaucoup de choses dans ce jeu irrévérencieux. Mais la réalité est bien plus morbide : si on réussit à capturer un humain, on peut le traiter comme n’importe quel Pal. C’est-à-dire : le faire travailler dans son camp, le faire combattre, le vendre voire, carrément, en faire de la viande. Palworld peut donc tomber dans la mise en avant de sévices comme l’esclavagisme ou le cannibalisme.
Pocketpair prend quand même quelques mesures de précaution quant à cet élément de gameplay qu’il aurait pu éviter en empêchant les sphères de capture de fonctionner sur les personnages humains. Une notification hypocrite apparaît quand on parvient à ses fins. Elle stipule : « Un humain capturé. Sur l’île de Palpargos, la capture d’humains dans les Palsphères est considérée comme inhumaine. » En bref, les développeurs s’efforcent de se dédouaner un peu en vous mettant face à vos responsabilités et votre morale. Bien entendu, cette prévention n’existe pas pour les Pals, ce qui donne une philosophie de jeu très bancal : « Torturez des animaux, ça passe, mais des humains, c’est un peu limite. »
À noter que ces contenus susceptibles d’être très choquants n’ont pas empêché Palworld d’être vendu avec un classement PEGI 7 — attribué aux jeux avec « des scènes de violence très modérées ». Selon les informations de Frandroid publiées le 24 janvier, le studio a peut-être menti pour être sous-évalué. Aujourd’hui, il affiche la certification PEGI 12 sur le marché Xbox, en adéquation avec les attributions d’autres organismes (USK 12 et ESRB Teen). Et quand on voit qu’il n’a aucun souci à montrer de l’esclavagisme, on se dit que c’est encore trop peu représentatif de ce qu’il est vraiment et qu’il mériterait plutôt un PEGI 16.
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