La saga Tron s’étoffe : après un premier film en 1982, puis une suite en 2010 (Tron: L’Héritage), un troisième long-métrage est désormais sur les rails. Tron Ares, ou Tr3n, va replonger les spectateurs et les spectatrices dans le cyberespace, avec l’intelligence artificielle au cœur des préoccupations. Joachim Rønning est aux manettes. Le casting est complètement inédit.
Que raconte l’histoire de Tron ?
Dans le film Tron, on suit les péripéties d’un programmeur informatique, Kevin Flynn (interprété par Jeff Bridges), face au président de l’entreprise Encom, dans laquelle il est employé. En effet, les jeux que Kevin Flynn conçoit sont récupérés par le PDG, Ed Dillinger (joué par David Warner), qui se les attribue avant de licencier le vrai développeur.
Désireux de rétablir la vérité, Kevin Flynn cherche à entrer sur le réseau de la société Encom. Mais dans cette tentative, qui va l’amener à pénétrer dans l’entreprise, il se retrouve transporté involontairement dans le cyberespace : il quitte momentanément son enveloppe charnelle, faite d’atomes, pour une représentation numérique, composée de bits.
Tron : L’Héritage est la suite du premier film, qui est centré cette fois sur le fils de Flynn, Sam (incarné par Garrett Hedlund). Le principe reste le même. Vingt ans plus tard, Sam se retrouve plongé dans le cyberespace et retrouve sur place son père (toujours Jeff Bridges), coincé sur place. Les deux vont alors devoir faire équipe pour régler le problème.
Dans ce deuxième film, le problème repose sur une brouille entre Flynn et son double numérique CLU (« Codified Likeness Utility »). Leur vision, en effet, diverge sur la façon de perfectionner le système numérique dans lequel ils évoluent. Mais l’arrivée de Sam va offrir une opportunité à Flynn de rattraper ses erreurs et les dérives de CLU.
Tron : Ares est-il une suite directe à Tron : L’Héritage ?
Le statut de Tron : Ares par rapport aux deux précédents films s’est avéré flou. Il a été tantôt présenté comme une suite, tantôt comme un reboot. Les derniers développements le mentionnent plutôt comme une suite, mais il n’y a aucun personnage du casting principal de Tron : L’Héritage officialisé en date de janvier 2024.
Cette incertitude se reflète chez nos confrères. Collider en parle comme une suite dans son actualité du 19 janvier. Inverse, en revanche, se montre plus précautionneux. « Cela ne ressemble pas à une suite directe », écrit le site, en pointant une distribution pour l’instant complètement inédite. Mais peut-être y aura-t-il des surprises.
Quand a eu lieu le tournage de Tr3n ?
Le cinéaste norvégien Joachim Rønning a officialisé le 19 janvier 2024 le début du tournage sur son compte Twitter. Tron : Ares est aussi présenté avec une écriture stylisée Tr3n. Précédemment, le réalisateur avait partagé d’autres points d’étape, sans en révéler beaucoup. C’est au début de l’année 2023 que sa participation s’est concrétisée.
Il était prévu que la production débute plus tôt, en 2023, mais le planning a été retardé en raison des mouvements sociaux importants qui ont percuté Hollywood l’été dernier. Les professionnels de l’audiovisuel, notamment les scénaristes, les acteurs et les actrices, se sont élevés contre les effets d’un secteur en plein bouleversement avec l’IA et le streaming.
Quand sort la suite de Tron ?
La date de sortie de Tr3n a été fixée au 10 octobre 2025 aux États-Unis. Ce planning est sujet à modification. Le tournage s’est officiellement achevé le 1er mai 2024, selon un message publié sur Instagram par Joachim Rønning. Désormais, c’est la longue phase de la post-production qui s’ouvre, avec le montage, les effets spéciaux et d’éventuels reshoots.
Où voir le film sur les sites de streaming ?
Tron : Ares arrivera sur la plateforme de SVOD de Disney+, car les droits de la licence sont possédés par le géant du divertissement. En France, Tron 3 mettra du temps à sortir en streaming après la sortie en salle, en raison de la chronologie des médias. Sauf si elle est reformée d’ici là, un délai de six mois minimum devra être observé.
Que va raconter Tron 3 ?
Le détail n’est pas encore connu, mais il doit s’agir, selon Joachim Rønning, d’un film qui traite de l’intelligence artificielle et de ce que cela signifie, et implique, d’être humain. Si la notion d’IA est aujourd’hui omniprésente, elle irriguait déjà le scénario des deux précédents films, avec des systèmes très évolués.
Quels acteurs et actrices sont de la partie ?
Jared Leto a été rattaché très tôt au projet, puisqu’il produit aussi le film. Evan Peters (X-Men, Dahmer), Greta Lee (Russian Doll), Jodie Turner-Smith (White Noise, The Acolyte), Cameron Monaghan (Shattered, Jedi Fallen Order, Jedi Survivor), Sarah Desjardins (Impulse, The Night Agent) et Gillian Anderson (X-Files, Sex Education) ont été officialisés.
On note aussi la présence de Jeff Bridges, qui retrouvera son personnage de Kevin Flynn qu’il incarnait dans les deux premiers films. Le reste du casting de l’époque (comme Bruce Boxleitner pour Tron ou encore Garrett Hedlund et Olivia Wilde pour Tron : L’Héritage) ne sont pas de la partie — sauf coup de théâtre.
Pourquoi Tron a marqué à ce point la SF et la pop culture
Comme on l’expliquait dans un article en 2016, ce film, sans évoquer directement Internet, développe un langage visuel totalement inédit censé représenter l’intérieur d’un système informatique avec des circuits imprimés lumineux qui ressemblent à des autoroutes et des programmes obligés de se battre dans des jeux vidéo mortels.
Cette représentation, qui fait figure d’OVNI dans le milieu de la science-fiction (Tron date de 1982, bien avant l’avènement de l’Internet grand public, tandis que sa suite est sortie en 2010), est résumée et symbolisée dans l’incipit de Tron : L’Héritage, conté par Jeff Bridges, qui incarne Kevin Flynn :
The Grid.
A digital frontier.
I tried to picture clusters of information as they moved through the computer.
What did they look like ?
Ships ? Motorcycles ?
Were the circuits like freeways ?
I kept dreaming of a world I thought I’d never see
And then, one day
I got in
Réalisé alors par Steven Lisberger, Tron invente sans le savoir, et avant l’heure, l’imagerie du cyberspace, un concept futuriste d’Internet que William Gibson définira dans son chef-d’œuvre cyberpunk Neuromancien comme « une représentation graphique de données extraites des mémoires de tous les ordinateurs du système humain ».
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