Il y a sept ans, à l’occasion de l’E3 (grande messe du jeu vidéo qu’on ne reverra plus), Ubisoft dévoilait Skull and Bones. Après une très, très longue période de production, une palanquée de retards et des gros doutes à son sujet, ce titre articulé autour de la piraterie s’apprête enfin à sortir : il est prévu pour le 16 février sur PS5, Xbox Series S, Xbox Series X et PC. Le bout du tunnel pour ce projet maudit ? Plutôt le début d’un nouveau calvaire, à en croire les premiers retours compilés grâce à une ultime phase de bêta ouverte (organisée entre le 8 et le 11 février).
« Malheureusement, je suis déçu de Skull and Bones, j’y ai joué en accès anticipé et je n’ai produit aucun contenu parce que je n’ai pas aimé. Je ne comprends pas comment nous sommes passés de Black Flag avec des combats intenses à un jeu où on ne peut même pas quitter son bateau », indique Lucky Chappy, créateur de contenu australien, dans un tweet publié le 13 février. Oui, on ne peut pas nager dans Skull and Bones, comble pour un jeu centré sur des pirates qui dirigent un navire en quête de liberté et de richesse.
Ubisoft se voile la face avec Skull and Bones
Sur les réseaux sociaux, on peut trouver plusieurs commentaires assez acerbes sur Skull and Bones. En plus de saigner des yeux, les joueuses et les joueurs déplorent une expérience limitée, qui se révèle moins complète et grisante que le jeu dont il est dérivé (Assassin’s Creed IV: Black Flag sorti en… 2013). Par exemple, la mécanique qui permet d’aborder un vaisseau ennemi a été retirée, ce qui paraît invraisemblable pour une expérience articulée autour de l’univers de la piraterie.
« Graphiquement daté, gameplay claqué au sol avec des features en moins par rapport à AC Black Flag, du clipping, des bugs et le crossplay qui marche une fois sur deux. Au secours ! », souffle j0nathan, pas tendre dans sa vidéo découverte publiée le 12 février sur YouTube. Les critiques sont nombreuses concernant Skull and Bones, et elles semblent légitimes quand on regarde des vidéos de gameplay. En l’état, il souffre de la comparaison avec Sea of Thieves, qui a bien plus à offrir et dispose déjà d’une belle longévité. « Ubisoft nous vendait Skull and Bones comme un Sea of Thieves mais en mieux. Au final, c’est juste un World of Warship d’arcade avec un skin de Pirate des Caraïbes », déplore l’internaute Punished Diamond.
Vendu 80 € sur les consoles (en édition standard), Skull and Bones est considéré comme un jeu-service. Ce qui veut dire qu’il va recevoir régulièrement du contenu, en espérant pouvoir tenir dans le temps. Le pire ? Ubisoft se voile la face quand on lit les propos d’Yves Guillemot. Le président de l’éditeur français a défendu le prix de Skull and Bones, estimant qu’il s’agissait d’un jeu AAAA — plus ambitieux que les jeux ambitieux d’aujourd’hui. Cité par Video Games Chronicle le 8 février, il justifiait : « Vous verrez que Skull and Bones est un jeu très complet. C’est un jeu vraiment immense, et nous pensons que les joueurs finiront par comprendre à quel point il est vaste ». Mais encore faut-il avoir envie de se lancer dans l’aventure.
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