Il y a certains thèmes récurrents dans les jeux de société, et qui fonctionnent souvent par vague. Il y a quelques années par exemple, on était noyés sous un flot incessant de jeux de zombies, puis plus tard des jeux de Vikings, etc.
Depuis quelque temps maintenant, c’est un peu la mode des jeux « nature ». On y fait pousser des arbres, des fleurs. On y élève des animaux, des insectes, des oiseaux. Il s’agit souvent de jeux avec une interaction limitée entre les joueurs, où on ne peut pas vraiment faire de crasses aux autres. Et avec des règles généralement accessibles, pour y jouer en famille.
Tant et si bien que certains en ont un peu ras-le-bol des jeux autour de cette thématique… mais pas nous. Au contraire même, on aime plutôt ça. Et on en profite pour vous faire découvrir deux jeux « nature » découverts récemment.
Vous aimez planter des arbres ? Vous allez être servis !
Bonsai, plantez zen
Dans Bonsai, vous incarnez des experts dans l’art ancestral du bonsaï (eh oui !) et cherchez à faire pousser le plus bel arbre miniature. Ce n’est pas gagné, puisqu’en début de partie nous n’avez qu’un pot duquel dépasse timidement une petite pousse.
À chaque tour, vous avez le choix entre deux actions : méditer ou cultiver.
Méditer consiste à choisir une carte parmi celles proposées, qui vous donne des connaissances sur l’art de cultiver un bonsaï, des outils pour vous y aider, et rapporte de petites tuiles (tronc, feuille, fleur ou fruit).
En cultivant, vous ajoutez les tuiles précédemment acquises à votre arbre. Plus ou moins selon vos connaissances. Mais pas n’importe comment. Un tronc doit être adjacent à un autre tronc. Une feuille adjacente à un tronc. Une fleur adjacente à une feuille. Et un fruit adjacent à deux feuilles.
Votre arbre grandit ainsi petit à petit, avec des branches qui se forment, des feuilles et des fleurs qui poussent, qui donnent peut-être des fruits.
Cet agencement que vous mettez en place dépend de tuiles d’objectifs. Selon les objectifs de la partie, certains éléments de l’arbre rapportent plus ou moins de points. Certaines fois, il faut privilégier les troncs et les fleurs, d’autres fois les feuilles, etc. Mais attention, quand vous remplissez un objectif (un bonsaï avec 3 fruits par exemple), il faut le revendiquer immédiatement, le rendant de fait indisponible pour vos adversaires, ou y renoncer pour viser plus haut… au risque de ne pas y parvenir.
En fin de partie, vous marquez également des points grâce aux feuilles, fleurs et fruits de notre arbre.
Bonsai est un jeu chill et zen par excellence. On prend réellement plaisir à voir grandir son arbre, à le faire fleurir. Selon le hasard des objectifs et de la pioche, il prendra une forme différente, avec plus ou moins de branches, de gros tas de feuilles, beaucoup de fruits, etc.
Les tours sont rapides, la partie aussi. Trop même, les premières fois. Le jeu est tellement relaxant qu’on prend son temps, et on ne remarque que trop tard que la pioche est déjà presque vide, synonyme de fin de partie.
Les fois suivantes, on optimise mieux, on prend plus de risques sur les objectifs, on arrange mieux son arbre pour marquer plus de points.
Mais dans tous les cas, on aura construit quelque chose, on aura un beau bonsaï devant nous. Et on ne pourra pas en vouloir aux autres si on perd, car l’interaction est quasiment absente du jeu.
Un chouette jeu familial avec un thème reposant.
- Bonsai est un jeu de Rosaria Battiato, Massimo Borzì et Martino Chiacchiera
- Illustré par Davood Moghaddami
- Édité par Gigamic
- Pour 1 à 4 joueurs à partir de 10 ans
- Pour des parties d’environ 40 minutes
- Au prix de 39,95 € chez Philibert
En bref
On a aimé
- On prend plaisir à faire pousser son bonsaï (qu’on gagne ou qu’on perdre)
- C’est beau !
- Des règles simples, des tours rapides et fluides
- Le dilemme sur les objectifs (faut-il tenter de faire mieux ?)
On a moins aimé
- Le hasard de la pioche
- Les parties se terminent un peu vite
Evergreen, faites-vous une place au soleil
Votre objectif dans Evergreen est de rendre votre planète la plus luxuriante possible. En début de partie, elle est complètement vide, comme morte, sans aucune faune à sa surface. Uniquement composée de six biomes différents (marécage, montagne, prairie, etc.), et parsemée de petits emplacements creusés dans lesquels vont pousser vos plantes.
À son tour, on choisit une carte parmi celles proposées, puis on joue son action.
La carte prise indique dans quel biome de sa planète on peut effectuer son action, parmi un choix de quatre. Ces dernières permettent différentes combinaisons pour planter ou faire croître une plante. On commence toujours par planter une pousse, pour plus tard la transformer en arbuste, puis en arbre.
Chaque carte est également associée à un pouvoir, dont on applique l’effet au choix avant ou après son action du tour, et qui s’améliore à chaque utilisation.
Évidemment, on ne plante pas et on ne fait pas pousser ses arbres n’importe où ni n’importe comment. Une carte est mise de côté à chaque tour, et indique dans quels biomes nos arbres rapporteront des points en fin de partie.
À la fin de chaque manche, vos plantes profitent également de l’ensoleillement, et marquent des points si elles profitent de la lumière du soleil… à condition de ne pas être dans l’ombre. En effet, un arbuste projette son ombre sur une case derrière lui, et un arbre sur deux cases. Mais attention, car à chaque manche, le soleil tourne d’un quart de tour, pour briller dans une direction différente.
Avant même de jouer, Evergreen est un vrai régal pour les yeux. Que ce soient les illustrations des cartes, ou les petits pions en forme d’arbuste, d’arbre, etc., mignons comme tout. Peut-être même un peu trop petits à manipuler avec de gros doigts.
Ce qu’on aime encore plus, c’est sa mécanique. Fluide, simple, mais bigrement intelligente. Chaque choix est lourd de conséquences. La carte qu’on choisit impose le biome dans lequel on va planter. La carte qu’on laisse indique les biomes qui rapporteront des points. Les emplacements de nos arbres sont importants pour profiter du soleil… mais attention au tour suivant, quand il brille depuis une autre direction, vous risquez de souffrir de l’ombre de vos plantations. Bref, c’est un jeu d’opportunisme et d’anticipation.
On s’améliore au fur et à mesure des parties, on comprend les stratégies gagnantes, et on s’adapte au hasard de la pioche et aux choix des autres.
Les tours sont rapides et fluides, les parties également. Chacun joue dans son coin, végétalise sa planète, et on ne peut pas se faire de crasses entre joueurs, ce qui est plutôt plaisant.
Là encore un chouette jeu familial, qui demande peut-être un poil plus de réflexion que Bonsai. Une extension est même proposée, ajoutant des cactus et des sapins.
- Evergreen est un jeu de Hjalmar Hach
- Illustré par Wenyi Geng
- Édité par Gigamic
- Pour 1 à 4 joueurs à partir de 10 ans
- Pour des parties d’environ 45 minutes
- Au prix de 44,90 € chez Philibert
En bref
Evergreen
Voir la ficheOn a aimé
- Le matériel !
- Une mécanique simple, mais intelligente
- Des tours fluides, des parties prenantes
On a moins aimé
- Les pions pas faciles à manipuler avec des gros doigts
- Il faut prévoir dès le départ les saisons suivantes, quand le soleil tourne
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