Les internautes commencent à prendre le pli du streaming légal, mais que se passe-t-il lorsque leurs habitudes sont brusquées par les stratégies marketing des grands acteurs de l’industrie musicale ? Sans surprise, ils se tournent vers les bonnes vieilles habitudes du Peer-to-Peer (P2P), BitTorrent en tête.
Avec les distributions exclusives des nouvelles productions de Kanye West, Rihanna, ou Beyoncé, le service Tidal de Jay-Z prive les internautes qui ont souscrit à d’autres services payants de streaming comme Spotify; Apple Music ou Deezer d’écouter le dernier album de leur artiste chéri. Curiosité de l’époque, les millenials redécouvrent donc le P2P, encouragés par une industrie musicale qui a tant fait pour les en éloigner.
https://twitter.com/thedaliwanag/status/724246468291235841
Que faire, dans cette situation de privation de l’album dont tout le monde parle ? Objectivement, pas grand chose de légal (rien, même, sans s’abonner à Tidal pour au moins 9,99 euros par mois). Le bon vieux peer-to-peer reprend donc une dose d’attractivité dans une situation de pénurie organisée, pour les millenials pressés d’avoir un avis sur le dernier must-have culturel.
Les sites bien connus des pirates — et désormais des nouveaux pirates — se retrouvent donc assaillis par le partage géant du dernier Beyoncé. En quelques instant, l’album était littéralement disponible partout, de The Pirate Bay à T411, en passant par Contorrents, Cpasbien ou Sun3331. Il suffit de cliquer, et c’est téléchargé. Sans débourser un centime et avec le seul véritable risque, en France, de recevoir un mail.
La réponse de Tidal a bien sûr été rapide et les demandes de retraits de liens adressées à Google et à des sites affiliés s’accumulent, comme on peut le voir sur la Lumen DataBase. Toutes les requêtes sont formulées directement par Tidal qui préférerait sûrement qu’on s’abonne à son service…
Malgré tout, à l’instar de The Life Of Pablo, ce Lemonade de Beyoncé offre (encore) une publicité incroyable pour Tidal qui lentement mais sûrement s’impose, sinon dans nos habitudes de consommateurs, au moins dans nos têtes de prospects. Encore quelques coups marketing du même genre et il pourrait devenir plus intéressant d’aller sur Tidal que sur un concurrent, lesquels répondront par le même type d’exclusivités.
Mais plus les plateformes se battront pour fractionner les catalogues, plus c’est le client qui payera le prix, et le piratage qui encaissera la mise.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !