Ce tableau Lego Batman adapté de la série animée culte est truffé d’easter eggs

Comme beaucoup de personnes de mon âge, je fais partie de la « génération télé ». Quand j’étais jeune, mon rythme matinal (et certaines de mes soirées), en fonction du jour de la semaine, étaient régi par le programme de diffusion des dessins animés. Il y avait vraiment matière à en prendre plein les yeux dans les années 90. Et alors que les jeunes d’aujourd’hui se gavent de TikTok et de YouTube, on rêvait devant les Tortues Ninja, Superman, Dragon Ball Z et, bien sûr, Batman.

Je me souviens très bien de l’arrivée du superhéros DC Comics sur la chaîne France 3 (la série a d’abord été diffusée sur Canal+). Je n’avais même pas dix ans et je découvrais alors l’histoire d’un homme surpuissant, qui faisait régner la justice sans aucun superpouvoir. Je voulais être Batman et chaque épisode nourrissait ce fantasme qui, bien sûr, ne sera jamais assouvi. Portée par un casting de personnages incroyables (les méchants…), une noirceur étonnante et une direction artistique somptueuse (encore aujourd’hui), la série animée Batman de 1992 est l’un des meilleurs dessins animés de l’univers.

Elle a tellement marqué les esprits que Lego a décidé de lui faire honneur avec un produit dédié, pensé pour un public adulte. Il prend la forme d’un immense tableau avec des effets de relief. Il reproduit la ville de Gotham telle qu’on la voit dans le dessin animé, avec une foule de références.

Encore un Lego Batman qui va plaire aux fans

Une construction avec un peu trop d’autocollants

Lego doit vraiment en vouloir au compte en banque des fans de Batman. Car ce n’est pas la première fois que l’entreprise danoise lance un set qui donne envie. Il y a moins d’un an, cette Batcave, inspirée du film Batman : Le Défi, était déjà incroyable. Là, on franchit un cap supplémentaire avec ce tableau qu’on pourra, soit accrocher au mur (avec des crochets non fournis) soit poser sur un buffet suffisamment large (il y a deux petits pieds rétractables pour qu’il tienne debout).

Composé de 4 210 pièces, ce tableau est assez plaisant à construire grâce aux nombreux effets de relief qui permettent de distinguer les différents bâtiments de la ville de Gotham et à certaines techniques d’assemblage intéressantes (en l’absence de mécanismes poussés, il y en a peu). Il y a aussi un bon travail sur les couleurs, avec une palette variée (le ciel rouge, tel qu’il apparaît dans le générique, rend très bien). Seul hic ? Il y a beaucoup trop d’autocollants — plus de 60 ! — pour une construction vendue 300 € qui vise à être exposée. Avec le temps, on craint le pire pour la durabilité des autocollants les plus visibles. Pour un modèle qui s’improvise œuvre d’art, c’est vraiment dommage.

Les collectionneurs regretteront aussi le manque de figurines. Il n’y en a que quatre : Batman, Catwoman, Harley Quinn et Joker. Leur design est en revanche hyper réussi, avec des tampographies qui respectent les costumes et quelques accessoires en phase avec ce qu’ils sont (un batarang pour Batman, un fouet pour Catwoman, des bâtons de dynamite pour le Joker…).

Les références cool à la série animée

• La petite brique Batman au sommet d’un building (bonne nouvelle : ce n’est pas un autocollant). Il s’agit de la dernière image du générique.

• Le costume gris de Catwoman. Sans oublier les petites oreilles toutes mignonnes…

• Le Joker à l’usine Ace Chemical Company. Avec la barrière cassée.

• Les dirigeables de la police. Le générique de la série animée ouvre sur eux.

• La Batmobile cachée dans la Batcave.

• Chaque étape de construction mentionne un épisode de la série. Par exemple, quand on assemble le Joker, le livret renvoie vers l’épisode « The Last Laugh » (« Morts de rire »), où l’emblématique méchant apparaît.

• Tous les méchants dans l’asile Arkham. Avec le canard du Pingouin (qui est caché ailleurs).

• L’affiche The Gray Ghost. Elle fait référence à l’épisode Le Plastiqueur fou, dont le criminel s’inspire d’une fiction (avec effet de mise en abyme).

• Plein d’autres surprises sous les bâtiments amovibles. On peut facilement retirer les façades pour découvrir les secrets qu’elles cachent.