Il y a quelques jours, Capcom a lancé Dragon’s Dogma 2. Si ce RPG est déjà un succès commercial, il doit composer avec des retours parfois négatifs. Ce n’est pas tant la qualité de l’expérience qui est en cause, mais plutôt la gourmandise de l’éditeur japonais. En effet, Dragon’s Dogma 2 intègre des microtransactions qui permettent de se faciliter la vie — ce qui provoque la colère d’une partie des fans. Le studio polonais CD Projekt Red, spécialiste des RPG de grande envergure, a donné son avis sur la question.
À l’occasion d’un entretien publié le 29 mars sur StockWatch, Piotr Nielubowicz, le directeur financier de CD Projet Red, s’est exprimé sur les microtransactions et la décision d’en inclure dans de futurs jeux du studio : « Nous ne voyons aucune place pour les microtransactions dans les jeux solo. » La position est donc claire : les futurs jeux The Witcher et Cyberpunk ne s’articuleront pas autour d’une économie décriée par les joueurs et les joueuses. En revanche, CD Projet Red laisse la porte ouverte pour les expériences en ligne, plus propices à un tel modèle d’affaires, pour générer des revenus en continu — et alimenter de futures mises à jour.
Zéro microtransaction dans les jeux solo pour CD Projekt Red
On peut faire confiance à CD Projekt Red, qui a prouvé par le passé sa capacité à ne jamais tirer sur la corde (les problèmes techniques au lancement de Cyberpunk 2077 sont totalement différents). The Witcher 3: Wild Hunt a reçu une palanquée de DLC gratuits et a gonflé son contenu avec deux extensions payantes, mais très fournies. Même son de cloche concernant Cyberpunk 2077, qui a redoré son blason avec des mises à jour salvatrices et l’aventure additionnelle Phantom Liberty.
CD Projekt Red veut éviter d’essuyer les mêmes critiques que Capcom concernant Dragon’s Dogma 2. Le RPG exclusivement jouable en solo a reçu des éloges qui contrastent avec la colère des joueuses et des joueurs. Dans les faits, Capcom a opté pour un tarif assez élevé (65 € pour la version PC, ce qui représente la fourchette haute). Associé à la possibilité d’acquérir des objets rares pour quelques euros supplémentaires, la pilule a du mal à passer.
D’ailleurs, il existe des mods qui permettent d’outrepasser la barrière financière appliquée par Capcom. Par exemple, ce projet, disponible sur Nexus mods et baptisé Crazy’s Shop, ajoute des objets supplémentaires dans les boutiques de Dragon’s Dogma 2. De cette manière, il est possible de les acquérir avec de la monnaie virtuelle (amassée pendant nos balades) plutôt qu’en vidant son compte en banque. Ces mods, développés rapidement, sont la preuve que l’aversion pour les microtransactions demeure vive malgré les années qui passent.
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