C’est sur Reddit, qu’un internaute a expliqué la découverte d’un de ses amis qui aurait trouvé une mystérieuse carte des étoiles cachée dans le livret de ?, le dernier album de David Bowie. Selon lui et son ami, il faudrait laisser le livret en pleine lumière pendant quelques heures pour faire apparaitre la carte dissimulée. « What a beautiful secret » commente l’internaute à l’origine du poste.
Rapidement, les internautes s’interrogent sur Reddit : comment faire apparaître soi-même la carte secrète ? Suivant les peu d’indications données, certains s’osent à reproduire l’expérience, se lançant ainsi dans une course dans le temps, qui les portera jusqu’à la conception de l’ultime album de Bowie, qui n’a définitivement pas livré tous ses secrets.
Rapidement, les passionnés de The Vinyl Factory ont repris l’information, touchés par cet énième mystère poursuivant le départ de Bowie. Néanmoins, ils ne trouvent pas la méthode de reproduction de cette carte qui fascine tant. Et laissent le mystère planer quelques heures.
Une heure après, l’internaute tente d’éclaircir l’opération accomplie par son ami pour arriver à révéler la carte. Il explique : « Mon ami m’a dit avoir été absent pour quelques heures et a été surpris à son retour, donc le livret a pu être exposé entre une et trois heures un jour ensoleillé. Je tenterais de reproduire l’expérience sur ma version et de chronométrer. »
Quelques heures après, un intrépide explorateur de mystère tentait lui aussi de faire apparaitre la carte. Mais face à son échec et son incompréhension de la localisation exacte de la carte dans la pochette de ?, il s’interroge plus sérieusement sur la véracité d’un changement définitif du livret après exposition au soleil. Et il fait l’hypothèse que la carte en question est celle imprimée avec une encre différente, plus brillante, à l’intérieur même de la pochette.
Et il semble plus vraisemblable que ce soit cette carte, imprimée sur un papier plus fin et glacé, qui ait permis l’effet d’apparition de la carte qui n’est donc pas définitif, mais reprend les principes d’un rétroprojecteur.
Dans l’attente de toutes autres éclairages de la part du web et de Reddit, nous avons tenté de découvrir les secrets de cette carte avec notre exemplaire de ?, version CD cette fois, qui a reçu elle aussi un soin tout particulier de l’artiste.
Rapidement, on comprend qu’il n’y a certainement pas d’autres cartes imprimées dans la pochette que celle, voyante, à l’ouverture de l’album. On a beau vérifier dans les recoins cartonnés de l’étoile noire, rien d’autre ne se laissera découvrir à propos d’une carte des étoiles. On découvre en revanche un artwork sublime et d’une subtilité rare : les encres se sur-impriment, se confondent et laissent à l’œil un mystère digne d’un billet, truffé de petits détails, laissés ainsi comme la marque d’une vision de l’art total.
Quant à notre carte, on tente de l’illuminer grâce à une ampoule pour commencer, sans succès. Toutefois, en essayant d’appliquer un flash de smartphone au revers de la carte en question, on voit que le papier est légèrement différent à cet endroit, et la lumière du flash perce finement dans le papier. Il est donc fort probable que la première photo réalisée de la carte ne soit qu’un instantané de cette même carte, exposée à une lumière puissante. Ce qui, avec un flash, ou un projecteur, révèle des centaines d’autres étoiles et de galaxies que celle observables à l’oeil nu.
Mystère volontaire ou coincidence heureuse ? La question restera en suspens, mais étend notre attention à une toute autre carte aux étoiles artistiques laissée par Bowie au travers de cette ultime oeuvre.
Une œuvre très dense, qui recouvre un album, une mini-série et une empreinte visuelle très reconnaissable, imaginée par Bowie et Jonathan Barnbrook dans un objectif bien particulier : exprimer la propre mortalité du chanteur, se sachant mourant. Le graphiste expliquera à Dezeen que lors de la sortie de l’album, la réception des visuels artistiques avait été mitigée auprès des fans : « De nombreuses personnes disaient que c’était une pochette bullshit quand l’album est sorti, que ça ne m’avait pris que cinq minutes à faire. Mais je pense qu’il y a une incompréhension sur le sens de la simplicité. »
Désormais, cette attention d’une très grande sobriété est devenue clairement émouvante, et laisse apercevoir le caractère testamentaire d’une œuvre laissée à la postérité de son créateur. Jonathan Barnbrook conclut en expliquant que ?, le nom-symbole de l’ultime album de Bowie exprime « une sorte de finalité, une obscurité, une simplicité, ce qui est une représentation de la musique. »
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