Faut-il y voir un geste d’ouverture de la part de Blizzard ? Alors que la disparition du serveur privé Nostalrius a fait couler beaucoup d’encre au sein de la communauté des joueurs de World of Warcraft, voilà que le studio américain souhaite rencontrer ses gérants afin de discuter du phénomène des serveurs pirates faisant tourner la version historique du MMORPG, celle avant la toute première extension.
C’est ce que révèlent les responsables du projet dans un message publié en début de semaine sur leurs forums. Ils indiquent que Blizzard souhaite les rencontrer sur leur campus. Ce sera sans doute l’occasion pour l’équipe derrière Nostalrius de remettre à l’entreprise une pétition en faveur des serveurs historiques ( « Vanilla », dans le jargon des joueurs), qui a réuni plus de 250 000 signatures.
« Après la réponse de Blizzard et le soutien exceptionnel que nous avons reçu, nous avons le sentiment que nous ne sommes pas seulement les administrateurs d’un serveur privé : nous sommes aussi les ambassadeurs d’un mouvement plus large au sein de la communauté de World of Warcraft qui réclame le retour de la version historique du jeu », écrivent-ils.
Et d’ajouter en guise de conclusion que « c‘est une responsabilité capitale. Notre seule et unique priorité est de satisfaire les besoins de cette communauté, en portant votre voix directement jusqu’à Blizzard ».
S’il ne faut pas préjuger de la teneur des échanges qui auront lieu entre Blizzard et les gérants de Nostalrius, il est tout de même remarquable de voir qu’un studio comme celui-ci est prêt à rencontrer des personnes qui, sur le papier, font tourner un serveur privé avec une version piratée du jeu, sans tenir compte de sa propriété intellectuelle. D’habitude, les serveurs sont fermés, point à la ligne.
L’ouverture qu’affiche Blizzard doit toutefois être observée avec circonspection. Quel est en effet le souhait du studio, en accueillant le temps d’un rendez-vous les responsables de Nostalrius ? Certainement pas céder à la demande pour des serveurs faisant tourner une version ancienne de World of Warcraft. Sauf coup de théâtre très improbable, Blizzard a été très clair sur ce sujet : c’est non.
S’agit-il d’une manœuvre pour apaiser la communauté ? Peut-être, mais ce serait très mal ressenti chez les joueurs et cela aurait plutôt pour effet de jeter de l’huile sur le feu. En fait, c’est peut-être l’occasion pour Blizzard de relancer une idée qui erre dans son studio sans réelle perspective : des serveurs semi-vanillas, basés sur la version actuelle du jeu, mais où certaines fonctionnalités seraient désactivées.
Blizzard ne sait pas si cette idée plairait à la communauté. Le débat est ouvert.
J. Allen Brack, l’un des cadres du studio, explique que cela consisterait à neutraliser tous les mécaniques servant à accélérer la montée en niveau d’un personnage : courbe de progression, transfert de personnage, équipement d’héritage, bonus pour avoir recruté un ami, jetons WoW, zones inter-serveurs, recherche de groupe, boost de personnage et ainsi de suite. L’idée ? retrouver le pexage à l’ancienne, à la dure.
« Nous ne savons pas si cette version est quelque chose qui attirerait la communauté et c’est encore un sujet ouvert au débat », avait-il toutefois admis. Et surtout, on ne sait pas non plus si une proposition de cette nature plairait aux joueurs. Ces derniers réclament une version bien spécifique de World of Warcraft, avec son ambiance, ses restrictions, son côté vieillot et ainsi de suite. Pas simplement quelques mécaniques de jeu.
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