À l’occasion du Mipcom 2010, le bassiste du groupe Kiss a redit tout le mal qu’il pensait des internautes téléchargeant des contenus protégés par la propriété intellectuelle. Gene Simmons a également fustigé le manque de courage de l’industrie du disque, qui aurait dû poursuivre chaque internaute suspecté d’enfreindre le copyright.

C’est ce qui s’appelle avoir une opinion bien tranchée. Invité à l’édition 2010 du Mipcom, le grand rendez-vous de l’audiovisuel à Cannes, le bassiste du groupe Kiss a tenu des propos particulièrement virulents contre les internautes s’adonnant au téléchargement illicite, mais également contre l’industrie du disque qui « n’a pas eu les couilles de poursuivre chaque adolescent qui a téléchargé du matériel (protégé par le droit d’auteur, ndlr)« .

°galement producteur de musique, Gene Simmons a invité les artistes en herbe à pratiquer une véritable politique de la terre brûlée. « Faites en sorte que votre marque est protégée. Soyez certains qu’il n’y a aucune incursion. Soyez litigieux. Poursuivez tout le monde. Prenez leur maison, leur voiture. Ne laissez personne franchir la ligne » a-t-il lancé, dans des propos repris par Ars Technica.

« L’industrie du disque s’est endormie au volant » a-t-il regretté. « Et maintenant, nous avons des centaines de milliers de personnes sans emploi. Il n’y a plus d’industrie » Des propos qui rappellent une précédente sortie de Gene Simmons sur le déclin de l’industrie du disque. À l’époque, il avait fait porter la responsabilité de cette déliquescence aux fans du groupe.

« Elle est six pieds sous terre, et malheureusement ce sont les fans qui ont ont fait ça. Ils ont décidé de télécharger et de partager des fichiers. Il n’y a plus d’industrie du disque autour de nous donc nous allons attendre que tout le monde se mette d’accord et devienne civilisé » avait-il déclaré. Il avait d’ailleurs épinglé l’expérience de Radiohead. Le groupe britannique avait en effet proposé aux internautes de fixer eux-mêmes le prix pour acquérir l’album In Rainbows.

Il n’est pas certain pour autant que l’industrie du disque, tancée par Gene Simmons, suive une telle tactique, jugée peu efficace. D’ailleurs, la Recording Industry Association of America avait décidé d’y mettre un terme en 2008. À la place, l’instance en charge de protéger les intérêts de l’industrie du disque aux États-Unis promeut le principe d’une réponse graduée.

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