Les chaînes de télévision publiques suivent aussi le train de la fin de la télévision linéaire dessinée par la SVOD de Netflix et Amazon. Alors que Laetitia Recayte expliquait la semaine dernière au Monde qu’un service public de la vidéo à la demande sur abonnement ferait son arrivée en mars 2017 en France, cette semaine c’est au tour de la BBC d’annoncer elle aussi l’arrivée de sa plateforme de streaming vidéo.
Britflix : un Netflix strictement anglo-saxon
La BBC aurait ouvert des négociations avec des chaînes privées, ITV et NBC Universal, afin de co-construire ensemble le service de télévision non-linéaire anglais. La plateforme qui est encore appelée en interne « Britflix » devrait donc proposer des contenus ne provenant pas des chaînes publics, à l’instar de Netflix.
Le Secrétaire d’Etat à la Culture s’est expliquée au Telegraph : « Nous sommes entrain d’entrer dans un monde différent dans lequel de plus en plus de contenus seront disponibles à la demande. Nous pensons que collaborer avec d’autres chaines et d’autres sociétés de production est important. Si elles veulent explorer ce genre de support, nous les encouragerons ».
Le service de streaming s’appuierait sur les services de replay de la BBC, en ajoutant une offre payante pour d’autres programmes sur lesquels nous n’avons encore aucun détail. Seule la formule non-linéaire, comme chez France Télévisions a été révélée.
Linéarité contre SVOD
L’essor sur les territoires européens des formules de SVOD ainsi que l’influence de YouTube pousse progressivement les chaînes privées — CanalPlay — et les chaînes publiques à s’adapter à une nouvelle offre. Un passage vers des formules à-la-demande nécessaire pour garder un téléspectateur de moins en moins fidèle.
En France par exemple, Laetitia Recayte déplore cette situation. « J’ai l’impression qu’il n’y a eu aucun enseignement tiré de ce qui s’est passé en 2009, quand nous avons perdu la publicité en soirée et les deux tiers de notre budget », déplore-t-elle. «Cela a-t-il profité aux chaînes privées ? Non : la moitié de notre perte a migré vers le numérique, un marché qui échappe aux télés et ne finance pas la création ».
Une analyse biaisée toutefois, qui laisse croire que la nouvelle télévision ne finance pas la création, ce qui à l’exemple de Netflix ou même de YouTube Red est simplement faux.
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