Ne vous fiez pas au titre de Mon Petit Renne, cette nouvelle mini-série Netflix n’a rien de douce ni d’enfantine. Car au fil de ces sept épisodes relativement courts, on suit le calvaire de Donny, un humoriste pris pour cible par une harceleuse au comportement complètement tordu.
L’histoire racontée dans la série prend une dimension encore plus malsaine quand l’on sait qu’elle est inspirée d’une vraie. Le personnage de Donny est directement inspiré de Richard Gadd, le créateur de la série, qui joue aussi son propre rôle. Exactement comme dans Mon Petit Renne, offrir un verre à une inconnue esseulée dans un bar lui a valu plusieurs années de harcèlement de la part de cette dernière — un stalking allant de plus en plus loin. La série aborde d’autres aspects difficiles de la vie de Gadd.
Bien sûr, pour se remettre de ce stalking, Richard Gadd a dû suivre une thérapie. Mais il en a aussi fait un one-man-show, en 2019, comme une épreuve cathartique par l’art et l’humour. La série s’inscrit dans la continuité. Même si elle suit le déroulé avec exactitude de tout ce harcèlement, puisque Richard Gadd est entièrement impliqué dans cette œuvre biographique, il reste une zone de flou : la fin.
Attention, la suite comporte des spoilers sur la fin de la série.
Mon Petit Renne est une histoire vraie, mais la fin n’est pas la même
Dans la série, Martha finit par être arrêtée — « grâce » à un message vocal qu’elle lui laisse, ce qui constitue alors une preuve accablante pour alerter les autorités. Elle plaide coupable. Au total, elle écope de neuf mois de prison ; ce à quoi s’ajoute une injonction d’éloignement d’une durée de 5 ans.
L’issue est-elle la même dans la réalité ? La réponse est partiellement inconnue : on ne sait pas ce qu’est devenue la vraie Martha, au sens où il n’existe pas de source formelle sur le sujet. Mais la fin semble malgré tout être différente, si l’on en croit Richard Gadd. Il explique effectivement dans les colonnes de The Times qu’elle n’a pas subi de peine de prison.
Apparemment, il ne s’est pas battu pour que ce soit le cas, car, toujours ses propres mots, il ne voulait « jeter en prison quelqu’un à ce point instable mentalement ». La situation est en tout cas « résolue ».
Malgré tout, le traumatisme qui en a résulté lui a valu plusieurs années de thérapie. L’écriture de la série fut d’ailleurs particulièrement « cathartique » pour Richard Gadd, qui décrit cet acte créatif comme « la meilleure thérapie ». Cela ne concerne pas seulement le stalking qu’il a vécu, mais également l’agression sexuelle dépeinte dans la série (cet épisode devait d’ailleurs être plus long et plus sombre, avant d’être finalement raccourci).
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