La série Fallout, diffusée en exclusivité sur Amazon Prime Vidéo (et déjà renouvelée pour une deuxième saison), est sur toutes les lèvres en ce mois d’avril. C’est normal : comme The Last of Us avant elle, elle s’affirme comme une bonne adaptation d’un univers tiré du monde du jeu vidéo. C’est là où naît une interrogation : puis-je regarder la série sans avoir joué à un seul jeu Fallout ?
Premier point, il faut savoir que Fallout n’est pas une adaptation stricte d’un des RPG disponibles depuis 1997. Jonathan Nolan, le coproducteur avec Lisa Joy, et ses équipes ont opté pour une histoire 100 % originale. Elle a donc ses propres personnages qui, certes, partagent le même monde que ceux des jeux vidéo. Les codes y sont repris, avec un socle narratif articulé autour de gens contraints de vivre dans des abris antiatomiques après des explosions nucléaires.
Nul besoin de jouer aux jeux vidéo Fallout pour apprécier la série
Les créateurs de Fallout ont eu le nez fin en optant pour un récit inédit, qui se déroule en prime après tous les jeux vidéo — selon la chronologie officielle. Cela permet à la série de s’ouvrir à un public large, qu’il soit aficionado ou néophyte. De toute façon, la série aurait difficilement pu être une adaptation stricte, les RPG offrant beaucoup de liberté aux joueuses et aux joueurs (ce sont eux qui forgent leur aventure, en fonction de leurs choix).
La série prend alors la peine de donner les clés de compréhension de l’univers Fallout. En l’occurrence : sous-terre, les rares survivants tentent de se reconstruire tant bien que mal et, à l’extérieur, l’air radioactif parcourt des champs de ruines peu fréquentables (mais fréquentés). Dans ce contexte, on suit Lucy, habitante de l’Abri 33 qui décide de sortir pour retrouver son père, kidnappé par des pillards. Ainsi que Maximus, apprenti soldat d’une confrérie qui fait régner l’ordre à la surface.
Dès le premier épisode, qui dure quand même plus d’une heure, on saisit comment fonctionne l’univers de Fallout, qui mélange le post-apo et l’atompunk, avec un angle un peu absurde voire humoristique. Les fans des jeux vidéo auront un léger avantage sur les autres avec certains éléments expliqués plus tard (exemple : l’immense bracelet que portent les personnages) ou des références plus opaques (exemple : la boisson Nuke Cola). Mais il n’y a pas de quoi s’en inquiéter : la série Fallout a été écrite dans le but d’être accessible à tout le monde.
Notons toutefois que Fallout revendique une violence graphique très marquée. Il repose sur une Amérique sans foi ni loi, où des individus sont prêts à tout pour survivre. Par conséquent, le sang coule à flot et il ne faudra pas compter les morts. Cette violence exacerbée, justifiée par le récit, peut constituer un frein bien plus important que le fait que la série soit basée sur des jeux vidéo.
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