Tandis que Google TV fait face à l’hostilité de nombreuses chaînes télévisées, tant en Europe qu’en Amérique du Nord, la BBC adopte une toute autre approche. La chaîne britannique constate que Google TV ne fait que diffuser des contenus déjà présents sur le web. Elle n’envisage donc pas d’empêcher Google TV d’accéder à ses programmes.

C’est mieux que rien. Alors qu’un vent de défiance s’est levé contre Google TV aux États-Unis et en Europe, la plate-forme interactive proposée par la firme de Mountain View pourra au moins compter sur le soutien d’une grande chaîne de télévision britannique. En effet, Les Echos ont indiqué hier (lien payant) que la BBC n’avait pas l’intention de bloquer ses programmes sur Google TV.

« Il y a un gros problème de compréhension autour de Google TV, qui ne fait reprendre des contenus déjà disponibles sur le web » a rappelé Daniel Heaf, le directeur des contenus numériques de BBC WorldWide. « Je n’ai pas de problème avec cela. Je suis pragmatique. La seule question que je me pose, c’est : est-ce que je peux vendre mon contenu mieux que ne le fait Google ? » a-t-il poursuivi, dans des propos rapportés par Freenews.

« Si ce n’est pas le cas, pourquoi ne pas tirer profiter profit de la force de frappe de Google et partager les revenus publicitaires ? » a conclu Daniel Heaf. Cette idée de partager les revenus publicitaires est évidemment loin d’être partagée dans le reste du monde. Le directeur délégué d’eTF1, Jean-François Mulliez, avait expliqué début novembre que son groupe n’avait pas à partager son audience avec des tiers.

« Le flux de TF1 ne peut cohabiter avec des applications tierces. D’abord pour des contraintes réglementaires. Mais aussi pour des raisons économiques. Si l’on achète un match de foot à plusieurs millions d’euros, nous ne voyons pas pourquoi un tiers pourrait profiter de notre audience pour générer des revenus sans notre accord« . Les chaînes françaises proposent d’ailleurs une charte de bonne conduite aux fabricants de téléviseurs pour les dissuader de soutenir Google TV.

Cette hostilité se retrouve également outre-Atlantique, puisque plusieurs réseaux de chaînes télévisées limitent ou bloquent la diffusion de leurs émissions sur la plate-forme interactive. Ces derniers craignent que Google récupère à son profit une partie des revenus publicitaires générés dans le secteur de la télévision. Pourtant, Google ne fait qu’accéder aux programmes déjà disponibles sur le web.

Par le passé, la BBC n’a pas hésité à miser sur le web ou le peer-to-peer pour élargir sa diffusion, et donc son audience. En 2006, la chaîne télévisée britannique avait misé sur Azureus pour diffuser des programmes sur les réseaux de partage, malgré la présence de DRM visant à empêcher le piratage. Un an plus tard, un accord de diffusion entre la BBC et YouTube fut dévoilé.

Toujours en 2007, la chaîne de TV britannique avait engagé l’ancien chef de projet de KaZaA afin que celui-ci développe de nouveaux services interactifs. La BBC a également signé divers accords avec MySpace – pour diffuser 150 programmes sur MySpace TV et partager des revenus publicitaires – ou encore avec Vodeo – pour diffuser des documentaires -.

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