Nous sommes aujourd’hui le 4 mai et, comme chaque année à cette date, c’est la journée dédiée à Star Wars. 2024 représente néanmoins un jalon un peu particulier : cette année, l’épisode 1, baptisé La Menace fantôme, fête ses 25 ans le 19 mai aux États-Unis. Oui, cela fait déjà un quart de siècle que Star Wars est revenu au cinéma avec une nouvelle trilogie, prologue à celle que nous connaissions déjà. À ce moment-là, Disney n’avait pas encore tout raflé.
Star Wars, épisode 1 : La Menace fantôme n’est clairement pas le film le plus mémorable de la saga culte. De la prélogie, les fans retiennent plutôt La revanche des Sith, qui voit Anakin Skywalker basculer du côté obscur de la Force pour devenir Dark Vador. Il n’empêche, La Menace fantôme ne peut pas laisser totalement indifférent. C’est l’épisode qui a redonné du souffle à l’univers de George Lucas, juste avant le passage aux années 2000.
Preuve que ce fut un événement mondial, Star Wars, épisode 1 : La Menace fantôme a titillé le milliard de dollars au box-office mondial — il a finalement franchi cette barre en 2012, avec une ressortie en 3D (traitement auquel les deux autres films n’ont pas eu droit). Il a rencontré plus de succès que ses deux suites directes. L’attente était donc immense.
Les 7 souvenirs de Star Wars, épisode 1 : La Menace fantôme
Le passage à des effets spéciaux de synthèse (CGI)
La trilogie originale de Star Wars — les opus 4, 5 et 6 — s’appuie sur un charme indéniable, en raison de l’utilisation de ce que l’on appelle les practical effects (des effets spéciaux artisanaux, avec des objets et des astuces de tournage). Pour La Menace fantôme, George Lucas épouse la révolution des images de synthèse. Cela lui permet d’aller encore plus loin dans l’exploration de son univers. Dès lors, il s’en donne à cœur joie, en multipliant les scènes créées sur un ordinateur. C’est d’ailleurs pour cette raison que la prélogie a moins bien vieilli que la trilogie originale : les CGI ont énormément évolué depuis 1999 et, en ce sens, La Menace fantôme, en trichant trop, est beaucoup moins à son avantage aujourd’hui.
La musique Duel of the Fates
Star Wars ne serait pas Star Wars sans la composition iconique de John Williams. C’est bien simple : le chef d’orchestre a largement contribué à populariser le classique dans les films. Pour la prélogie, Duel of the Fates est sans conteste le morceau le plus emblématique, qui traduit le choc des destins entre deux chevaliers Jedi (Obi-Wan Kenobi et son maître Qui-Gon Jinn) et un guerrier Sith (Dark Maul). Il apparaît d’ailleurs à un moment-clé du film, avec des évènements qui vont façonner le futur d’Anakin Skywalker. C’est aussi un thème atypique, l’un des rares de Star Wars où l’on entend du chant, avec un chœur. Un signe qui ne trompe pas : le titre est le plus écouté de John Williams, selon LastFM, et l’un des plus populaires du compositeur, d’après Spotify. Assurément l’un des chefs-d’œuvre de John Williams, parmi les nombreux qu’il a offert à Star Wars.
Darth Maul et les combats très chorégraphiés
L’épisode 1 de Star Wars permet de découvrir de nouveaux personnages, parmi lesquels Darth Maul. Sith taiseux (qui se souvient de ce qu’il dit ?), ce méchant se distingue par son arme : un double sabre laser qu’il manie avec beaucoup de dextérité. Incarné par Ray Park, spécialiste des arts martiaux (notamment de la discipline wushu), Darth Maul apporte une touche très spectaculaire aux scènes d’action de Star Wars : des chorégraphies. Finis les duels rigides, où l’on a l’impression que les duellistes agitent des manches à balai. La Menace fantôme offre des affrontements d’anthologie. Ils s’y mettent d’ailleurs à deux pour se débarrasser de Darth Maul — Qui-Gon Jinn, qui mourra, et Obi-Wan, son padawan, qui le vengera. Par la suite, George Lucas ira encore plus loin, notamment avec un Yoda qui virevolte partout alors qu’il marche avec une canne le reste du temps.
La course de podracers sur Tatooine
Il y a finalement peu de séquences vraiment marquantes dans La Menace fantôme, qui s’attache surtout à faire de la mise en place pour la suite (la rencontre avec Anakin, la montée en puissance d’Obi-Wan, l’attachement d’Anakin à Padmé). S’il fallait retenir qu’un seul moment, alors la course de podracers tiendrait la dragée haute. En plus d’installer Anakin dans un rôle de pilote émérite, dès son plus jeune âge, elle procure un spectacle haletant et sensationnel, digne d’une vraie course automobile. Ce n’est pas pour rien qu’un jeu vidéo lui est dédié.
L’arrivée des midi-chloriens dans le lore
Dans la trilogie originale, la Force est une notion mystique. Des individus y sont sensibles et on ne sait pas réellement pourquoi. D’emblée, cela a ajouté une couche de mystère et de magie dans un univers de science-fiction où la technologie est partout. Dans La Menace fantôme, George Lucas s’efforce d’apporter une dimension scientifique à la Force : ainsi, une forme de vie microscopique, baptisée midi-chlorien, déterminerait sa sensibilité à la Force. Une simple analyse de sang permettrait alors de savoir si, oui ou non, quelqu’un peut devenir un grand chevalier Jedi. C’est le cas d’Anakin Skywalker, dont le taux dépasse les 20 000 unités (un record). Ce qui fait penser à Qui-Gon Jinn qu’il est l’Élu, un statut contesté par d’autres personnages, comme Mace Windu. L’épisode 8 a bousculé un peu plus le lore en partant du fait que chacun possède la Force en lui.
L’ascension de Palpatine en grand méchant
Les trois trilogies Star Wars s’appuient sur la famille Skywalker, mais pas que. Un personnage est ultra-important dans les films : Palpatine, qui n’est alors pas encore empereur, mais simple sénateur. Il est actif dès La Menace fantôme, où il conspire au Sénat, sans que ses manigances se voient. Il n’a pas encore son apparence effrayante (causée lors de son combat avec Mace Windu), mais affiche une mine sympathique. Dans les films suivants, ses noirs desseins vont être de plus en plus manifestes.
Ce foutu Jar-Jar Binks
On termine par une note qui fâche : Jar-Jar Binks, qui a eu le malheur de devenir l’un des protagonistes les plus détestés de toute la saga Star Wars. Gaffeur et insupportable, Jar-Jar Binks visait à apporter une touche d’humour au fil de la prélogie, sans y parvenir complètement. Preuve qu’il n’a pas plu : malgré un rôle important dans l’épisode 1, on ne le voit quasiment plus par la suite, relégué à des apparitions mineures. Selon des théories farfelues, Jar-Jar Binks serait en réalité un puissant Sith manipulateur. Sa stupidité ne serait alors qu’un leurre pour mieux tromper ses ennemis. C’est dire s’il a traumatisé des fans. L’acteur qui a incarné Jar-Jar Binks a traversé des temps difficiles à la suite de ce rôle. Mais Star Wars lui a offert récemment une belle revanche.
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