Apparu en septembre, le logiciel Mulve a beaucoup fait parler de lui au cours de sa très courte existence. Évitant de s’appuyer sur une architecture classique en peer-to-peer, le programme exploitait plutôt les serveurs et la bande passante de Vkontakte, un important site communautaire russe. De cette façon, les utilisateurs de Mulve pouvaient se mettre à l’abri de la collecte des adresses IP orchestrée par des sociétés privées comme Trident Media Guard.
Très rapidement, l’association en charge de préserver les intérêts de l’industrie du disque aux États-Unis s’est intéressée au logiciel. La RIAA a envoyé une mise en demeure basé sur le Digital Millennium Copyright Act (DMCA), une loi américaine offrant aux ayants droit de nouveaux moyens pour lutter contre les violations du droit d’auteur. En quelques jours, Mulve était mis hors jeu.
Mais la brève carrière de Mulve a fait des petits. Il y a bien évidemment le projet Msearch, dont le code source peut être consulté sur Google Code (les mises à jour semblent cependant au point mort depuis le 7 octobre dernier). Mais surtout, il y a l’arrivée d’un tout nouveau programme, Mielophone. Celui-ci ambitionne de reprendre le flambeau laissé par Mulve, tout en apportant de nombreuses modifications et nouveautés.
Comme de nombreux autres logiciels du même acabit, Mielophone propose de rechercher de la musique par titre, par album ou par artiste. Le logiciel propose également une rubrique vidéo pour rechercher des clips, des concerts ou n’importe quelle séquence vidéo en lien avec la recherche en cours. L’application propose plusieurs sources pour rechercher de la musique, dont Vkontakte qui était utilisé par Mulve.
Le logiciel diffère en revanche de Mulve au niveau des fonctionnalités. Après avoir recherché une musique, il est possible d’accéder à un menu contextuel en faisant un clic droit sur l’un des titres. Mielophone propose alors de trouver une vidéo sur YouTube, de télécharger la musique, d’envoyer le titre sur Twitter, de rechercher les paroles sur Lyrics.com ou d’accéder au Top 50 des chansons de l’artiste ou du groupe en question.
« Notre motivation pour créer Mielophone était plutôt simple. Lorsque Last.FM est devenu payant en Russie (comme partout dans le monde, sauf aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne, ndlr), il n’y avait plus de sites pour écouter simplement de la musique ou découvrir d’autres talents » a expliqué l’un des développeurs à Torrentfreak, qui rapporte la nouvelle.
C’est pour cette raison que Mielophone embarque de nombreuses fonctionnalités sociales pour palier à ce manque. Ainsi, il est possible de « scrobbler » de la musique sur Last.FM, permettant à un membre de remplir son profil musical en envoyant sur le site les métadonnées des musiques écoutées via Mielophone. Le programme est disponible pour Windows, Mac et Linux.
Malgré les efforts des ayants droit, soutenus par une législation régulièrement durcie contre le piratage, de nombreuses solutions alternatives émergent dès qu’un logiciel ou service est stoppé. FrostWire est né des difficultés de LimeWire, les réseaux décentralisés ont apporté une réponse à la faiblesse d’une solution centralisée, eMule a pris le relai d’eDonkey.
Une vidéo explicative est disponible en anglais :
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