Depuis 2016, Pokémon Go pousse des fans du monde entier à sortir de chez eux pour attraper des créatures « dans la vraie vie » et remplir leur collection, grâce à la réalité augmentée. Et l’année suivante, un changement important a eu lieu, sous l’impulsion du studio Niantic Labs. Désormais, les données de cartographie s’appuient sur OpenStreetMap, un projet collaboratif, plutôt que Google Maps.
Cette évolution a toutefois introduit un souci : la possibilité de tricher, selon 404 Media dans un article publié le 2 mai.
Comme la carte d’OpenStreetMap peut être modifiée par n’importe qui, des petits malins produisent des localisations erronées pour berner Pokémon Go. On se retrouve ainsi avec des plages positionnées n’importe où, dans le but de faire apparaître un Pokémon qui apparaît seulement sur des plages. Dans les forums d’OpenStreetMap, un contributeur, Ivan Branco, a déploré cette manipulation des données, en constatant que deux personnes en Italie avaient imaginé des plages fictives.
Comment la triche s’opère sur Pokémon Go avec OpenStreetMap
L’apparition soudaine de fausses plages dans OpenStreetMap est liée à l’arrivée de Taupikeau dans Pokémon Go. Cette créature, très rare, peut apparaître sur des plages depuis le 22 avril. Les contributeurs consciencieux d’OpenStreetMap ont donc vite fait le rapprochement. Depuis, ils s’efforcent de réparer les données.
« OpenStreetMap est une vraie carte utilisée quotidiennement par des milliers de personnes à des fins variées, comme la gestion de catastrophes, de la navigation, du business, entre autres. Merci de n’ajouter que des informations réelles à la carte, en étant sûr qu’elles soient justes », rappelle un utilisateur d’OpenStreetMap.
La manipulation de la cartographie, si elle peut prêter à sourire dans le cas de Pokémon Go, peut poser de sérieux problèmes plus tard. Le phénomène existe en tout cas depuis des années, en témoigne ce sujet publié sur Reddit en 2017, quand un passionné d’OpenStreetMap prévenait la communauté de Pokémon Go.
« Je sais que les données aux États-Unis sont loin d’être parfaites et que certaines zones sont vieilles et horribles. Mais seules des données correctes nous feront aller vers l’avant », peut-on lire. « J’espère vraiment que les gens utilisent OpenStreetMap de manière responsable », répondait un autre internaute.
Le sujet a pris une tournure si sérieuse qu’il existe même une page didactique prodiguant des conseils et des recommandations aux fans de Pokémon Go voulant contribuer à OpenStreetMap.
Elle rappelle que le but reste l’amélioration de la carte, au bénéfice de tout le monde, et cela passe par des indications réelles –pour ne pas tromper les personnes qui s’en serviraient comme d’un GPS, par exemple. Il y a aussi une règle qui stipule d’inclure le mot-clé « Pokémon » si une modification de ce type a lieu, afin que les autres puissent la vérifier.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !