Le sabre laser rouge. Le visage masqué par un casque à l’aspect inquiétant. Les vêtements noirs. L’ambiance musicale oppressante. Les sombres desseins. Une opposition évidente à l’ordre Jedi… Force est de constater que, depuis le début de la série The Acolyte, tout semble construit pour nous faire penser que l’antagoniste est bel et bien un Sith.
Pourtant, des indices suggèrent que tout ceci pourrait être une mascarade. Ou, du moins, plus compliqué que ce que l’on pourrait croire.
La suite contient des spoilers.
« Un Jedi comme vous peut m’appeler Sith »
Tout part d’un échange entre le maître Jedi Sol et Qimir, un humain qui se révèle être justement le « Sith ». Sol constate l’extrême puissance de celui qui se faisait passer pour un ancien contrebandier et lui demande qui il est. C’est alors que Qimir fournit une réponse ambiguë. Il donne l’impression de ne pas se considérer lui-même comme un Sith.
« Je n’ai pas de nom, mais un Jedi comme vous peut m’appeler… Sith ». Plus tard, quand Sol l’interroge sur ses intentions, Qimir explique vouloir « [sa] liberté ». Plus précisément, « la liberté d’utiliser mon pouvoir comme bon me semble sans avoir à en référer aux Jedi comme vous ». En somme, de ne pas se soumettre aux règles de l’ordre Jedi.
C’est à ce moment-là que l’on comprend également le sens du titre de la série. Qimir désire « une disciple, une acolyte » — en l’espèce, il devait s’agir de Mae, la sœur jumelle d’Osha Aniseya, qui sont les « filles » d’une sorcière, et dont l’origine est surnaturelle. Est-ce que cette sorcière est liée à Qimir ? On l’ignore à ce stade de la série.
Avant un dernier face à face entre Qimir et le chevalier Jedi Yord Fandar, qui sera fatal à ce dernier, le « Sith » livre une dernière indication intrigante. Tout en acceptant « sa part sombre » (c’est-à-dire, en creux, le côté obscur de la Force), il dit « ne pas décider des règles. Ce sont celles des Jedi ». Son existence serait tout simplement niée par l’ordre Jedi, à l’entendre.
Toute cette séquence montre que Qimir ne se définit pas de la façon dont l’ordre Jedi tend à qualifier celles et ceux qui utilisent la Force d’une autre manière. De quoi donner corps à la remarque d’Obi-Wan Kenobi : « Beaucoup de vérités auxquelles nous tenons dépendent avant tout de notre propre point de vue. »
Autrement dit, tous ceux catégorisés comme Sith par les Jedi ne sont peut-être pas d’authentiques Sith. Peut-être que l’ordre Jedi a amalgamé dans une catégorie fourre-tout diverses obédiences liées à la Force, car elles ont été perçues comme rivales, ou comme des menaces. The Acolyte montre en effet qu’il y a des interprétations variées de la Force.
Starwars.com en parle comme « l’Étranger »
Qimir, en tout cas, ne semble pas adhérer au qualificatif de Sith et le montre en disant en quelque sorte à Sol : « tu n’as qu’à me considérer comme un Sith ». Même le site officiel de Star Wars n’a pour l’instant pas dit de façon claire et nette que Qimir est un Sith : sa description officielle est ambivalente et il est plutôt présenté comme « l’Étranger ».
Le terme « Sith » n’apparait pas, en date du 27 juin, dans la rubrique dédiée à la série. Le synopsis officiel n’en fait pas mention non plus. Même avec une recherche plus large associant « The Acolyte » et « Sith » sur l’ensemble du site officiel, on ne trouve rien de probant. D’où le sentiment que la série va nous emmener dans une direction inattendue.
Une façon de respecter l’histoire ?
Lorsque The Acolyte a commencé à être promu sur les réseaux sociaux, la question de savoir si la série allait trahir La Menace fantôme s’est posée. En effet, dans ce film un maître Jedi, Ki-Adi Mundi, clame que les Sith n’ont plus donné de signe de vie depuis un millénaire. Or, cent avant le film, la série laisse entendre qu’ils sont bien là.
C’est alors que ce même Ki-Adi Mundi est apparu en caméo dans la série, ce qui a été interprété comme le signe que la production n’ignore pas le souci : le faire intervenir dans The Acolyte serait une manière de préparer le terrain afin de tout résoudre par un tour de passe-passe scénaristique. Le fait de ne pas faire de Qimir un Sith « officiel » est une autre option.
Si cette piste est juste, Ki-Adi Mundi n’aura fondamentalement ni menti ni dit une bêtise. Cependant, au rythme où Qimir tue le monde, il pourrait tout aussi bien être un Sith et l’information ne remonterait jamais jusqu’aux hautes autorités Jedi. Ki-Adi Mundi pourrait ainsi avoir « raison », mais parce que ceux qui savaient la vérité sont morts.
Qimir, d’ailleurs, le dit assez clairement : ceux qui voient son visage sont voués au trépas.
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