Nintendo s’est exprimé au sujet des IA génératives dans le cadre de la création de jeux vidéo. Sans surprise, l’entreprise japonaise ne compte pas s’y plier.

Ces derniers mois, on a assisté à l’émergence des IA génératives. Les progrès sont fulgurants : elles peuvent transformer un texte en une image, voire carrément en un clip assez bluffant. Elles constituent un outil de plus en plus puissant, que certaines entreprises pourraient utiliser à leur profit pour réduire les coûts et se faciliter la tâche.

Dans le domaine du jeu vidéo, on a déjà vu des studios utiliser des IA génératives. C’est par exemple le cas dans High on Life, qui a fait appel à ces technologies pour des doublages et des images dans le jeu. Ubisoft, aussi, s’y intéresse, ne serait-ce que pour le travail d’écriture. En somme, les IA génératives sont un vrai sujet, ce qui ne veut pas dire qu’elles deviendront un automatisme pour tout le monde. Notamment chez… Nintendo.

Une switch et ses manettes. // Source : Numerama
Une switch et ses manettes. // Source : Numerama

Nintendo a un avis ferme sur les IA génératives

Shuntaro Furukawa, président de Nintendo, s’est exprimé au sujet des IA génératives à l’occasion d’une session Q/A partagée avec les investisseurs et publiée sur le site officiel. L’une des interrogations a porté sur l’essor des intelligences artificielles et l’utilisation que pourrait en faire la multinationale dans le futur.

Voici la réponse de Nintendo : « Les IA génératives, qui ont été un sujet brûlant récemment, peuvent être créatives, mais je reconnais aussi qu’elles posent des problèmes avec la propriété intellectuelle. Notre entreprise a des décennies de savoir-faire dans la création d’expériences optimales pour nos clients. Même si nous sommes flexibles vis-à-vis du développement technologique, nous espérons pouvoir continuer à proposer une valeur qui nous est propre et n’est pas simplement créée par la seule technologie. »

Shuntaro Furukawa reconnaît quand même que IA et jeux vidéo sont des domaines qui s’entremêlent. Après tout, les développeurs n’ont pas attendu les outils génératifs pour y faire appel : « Les technologies d’IA ont toujours été utilisées pour contrôler les mouvements des personnages ennemis. »

Il n’empêche, le positionnement de Nintendo n’étonnera personne : l’entreprise, très traditionnelle, a toujours refusé de participer à la course des technologies à la mode, ce qui lui porte parfois préjudice (la Switch, larguée dès son lancement) mais lui permet aussi d’être encore plus créative. En ce sens, on n’imagine pas une seule seconde Nintendo s’en remettre à des IA pour créer ses jeux vidéo de demain. Ses développeurs sont suffisamment doués pour s’en passer (il suffit de voir les prouesses réalisées dans un jeu comme The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom) tandis que le sujet de la propriété intellectuelle est toujours sacré chez Nintendo. Bref, on n’est pas près de voir ChatGPT, Midjourney ou Dalle-E dans un jeu Mario.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !