Un jeu de stratégie à l’échelle des insectes, c’est ce que proposera Les Fourmis, adapté des bestsellers de l’écrivain Bernard Werber. L’éditeur Microids nous a donné accès à une heure de jeu. Premières impressions.

Il y a au moins vingt millions de milliards de fourmis sur Terre. Cela vous dirait d’être l’une d’entre elles ? C’est le parti pris étonnant du jeu Les Fourmis, le prochain opus de Microids (Syberia: The World Before) développé par le studio Tower Five. Au programme, un jeu qui vous place au sein d’une colonie de fourmis.

Le concept ne sort pas de nulle part : le jeu est adapté des romans de Bernard Werber. Son bestseller lui a valu sa notoriété immense dans les librairies françaises et au-delà. Ce thriller scientifique nous plaçait à l’échelle complexe des fourmis, en tant que civilisation à part entière : langages, armes, modes de production, hiérarchies, etc. S’il y avait bien des humains dans cette trilogie littéraire, les héroïnes restaient les fourmis. Mais que cela peut-il bien donner en jeu vidéo ? Numerama a eu accès à une heure de jeu, le 4 juillet 2024.

Les Fourmis, jeu de stratégie version insectes

Les Fourmis dispose bien d’une trame narrative (issue principalement du troisième tome — La Révolution des Fourmis — et sans les humains), mais il s’agit avant tout d’un jeu de stratégie en temps réel. Imaginez, en somme, un Age of Empire à l’échelle d’insectes : votre empire est votre colonie de fourmis. L’originalité est, d’emblée, assez rafraîchissante.

La preview ne nous plaçait pas au début du jeu. Nous ne pourrons donc rien dire de l’histoire. Nous n’avions pas non plus accès à la phase initiale de tuto, ce qui pouvait compliquer l’entrée en matière, mais, bonne nouvelle : même sans ce tuto, la compréhension du gameplay s’assimile relativement vite. Ce qui n’est pas un détail, tant les jeux de stratégie sont parfois complexes à appréhender.

À la guerre comme à la guerre // Source : Microids
À la guerre comme à la guerre. // Source : Microids

Durant cette heure de jeu, notre mission était de coloniser une petite région en conquérant des terriers — notamment en se débarrassant de colonies de gendarmes (pyrrhocores) — et en développant des légions dans cette quête. Pour attaquer un terrier, on doit lancer nos fourmis guerrières. Une fois conquis, le terrier devient une base à développer : on peut y lancer la production de nouvelles légions plus spécialisées (fourmis exploratrices, fourmis archères…) ou encore d’installations et industries (laboratoires…). Les possibilités de développement de ces nids paraissent assez vastes, même si nous n’avons pas pu tout expérimenter.

Les scarabées font partie de nos légions. // Source : Microids
Les scarabées font partie de nos légions. // Source : Microids

L’expansion de notre empire permet ensuite d’attaquer une base de termites — nos ennemies jurées, semble-t-il. Une fois les objectifs remplis, nous devions donc lancer une offensive coordonnée (scarabées, fourmis guerrières…) sur cette base ennemie. Durant ces séquences de bataille, qui ont un côté paradoxalement vertigineux, notre rôle n’est pas d’y participer en tant que soldat, mais de la superviser en fin stratège, comme un caporal du haut de son rocher, ou, ici, de sa brindille.

Le plaisir d’une exploration naturaliste

Une heure de jeu n’est pas énorme — la campagne dure au moins une vingtaine d’heures, nous a-t-on expliqué. Mais cela suffisait pour un premier constat : nous voulions continuer à jouer et à mener des batailles contre ces satanés termites. Si Les Fourmis nous mène en terrain connu en termes de gameplay, surtout si on a l’habitude des jeux de stratégie, le jeu le fait de manière tout à fait atypique : diriger des insectes, et les spécificités de cet empire du minuscule, bouscule le contexte narratif classique de ces jeux-là. Le type d’attaques, de pouvoirs, etc., n’est pas si habituel.

Une autre échelle, c'est assez grisant. // Source : Microids
Une autre échelle, c’est assez grisant. // Source : Microids

D’autant que le gameplay s’avère très smooth : il n’y a pas de prise de tête outre-mesure ni de défaut technique majeur venant alourdir le développement stratégique, en tout cas sur cette seule heure de jeu. La prise en main est agréable.

Une autre échelle de stratégie et d'exploration. // Source : Microids
Une autre échelle de stratégie et d’exploration. // Source : Microids

Sans doute que le bruit des pattes donnera des frissons à certains, mais c’est incontournable pour un jeu axé sur les insectes. Inversement, les amoureux et les amoureuses de la nature trouveront un vrai plaisir à parcourir cette forêt à même le sol, où les plantes et brindilles (et… déchets, pour plus de réalisme) sont si grandes par rapport à notre protagoniste.

On croise et on traverse des déchets laissés par les humains. On ne peut pas faire plus... réaliste !  // Source : Microids
On croise et on traverse des déchets laissés par les humains. On ne peut pas faire plus… réaliste ! // Source : Microids

De fait, même si Les Fourmis relève de la stratégie, cette preview nous a donné aussi le sentiment d’un jeu axé sur l’exploration. D’autant que Microids a réussi son pari graphique : le réalisme visuel est pleinement au rendez-vous.

Les Fourmis est attendu pour novembre 2024 (PS5, Xbox Series S/X, PC). Cette heure de preview, trop courte pour livrer un avis plus détaillé et complet (et sans accès au récit), nous a en tout cas donné un sentiment plaisant — avec l’envie confirmée de découvrir davantage le monde des fourmis et d’y déployer nos troupes. Les termites n’ont qu’à bien se tenir.

Les Fourmis
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