Cette semaine, on profite de la refonte graphique de Splendor pour vous présenter ce jeu devenu un classique.

C’est quoi, le jeu de société Splendor ?

Dans Splendor, vous incarnez une guilde de marchands et collectez des ressources, pour acheter des biens, qui eux-mêmes rapportent des ressources, pour acquérir des biens encore plus onéreux. Qui sera le plus efficace pour attirer les mécènes ?

Accessible à partir de 10 ans, pour 2 à 4 joueurs et des parties d’une trentaine de minutes, la thématique n’est pas le point fort du jeu, qui brille plutôt par sa mécanique, aussi simple qu’efficace.

Édité par Space Cowboys, Spendor est un jeu de Marc André, illustré par Paul Vérité, et commercialisé au prix de 31,50 € chez Philibert.

Comment y joue-t-on ?

La mise en place est très rapide : on place simplement les différents jetons de ressources par couleur (les diamants, les rubis, les émeraudes, etc.), et on forme trois lignes avec les cartes des biens, selon leur coût. Dans chaque ligne, on retourne les 4 premières cartes.

Splendor
La partie peut commencer. // Source : Space Cowboys

À son tour, on a essentiellement le choix entre deux actions principales.

La première, la plus courante en début de partie, consiste à prendre des ressources : soit trois jetons de couleurs différentes, soit deux jetons identiques. Mais attention, on est limité à 10 ressources en tout. Tout excédent est perdu.

La seconde consiste à dépenser ces ressources pour acheter des cartes. Chacune d’elles demande une combinaison précise de jetons (par exemple deux diamants et deux émeraudes). Cette carte est ensuite placée devant nous.

Splendor
Source : Space Cowboys

Dans son coin supérieur droit figure une ressource : pour le reste de la partie, elle offre une ressource virtuelle du type indiqué pour nos futurs achats. Il devient ainsi de plus en plus simple d’acheter des cartes de plus en plus cher, en ayant besoin de moins de jetons.

Les cartes du premier groupe sont plutôt accessibles, mais ne rapportent presque pas de points de victoire, voire aucun. Celles du second demandent un peu plus de ressources, mais rapportent quelques points. Le troisième et dernier groupe propose des cartes très lucratives, mais très chères également. Tellement qu’il est impossible d’en acheter uniquement avec notre stock de jetons, il faut s’aider des ressources apportées par nos cartes précédemment acquises.

Splendor
Aperçu du matériel. // Source : Space Cowboys

Notons qu’à son tour on peut aussi choisir de réserver une carte. On la met de côté, on peut l’acheter plus tard dans la partie, ou pas, mais surtout en cadeau on reçoit un jeton d’or, faisant office de joker pour n’importe quelle ressource.

Enfin, des mécènes sont piochés au hasard en début de partie, proposant différents prérequis de nombre et de type de cartes. Le premier joueur parvenant à les remplir reçoit le mécène… et les points qui vont avec.

Les joueurs jouent ainsi tour après tour, jusqu’à ce que l’un d’eux atteigne 15 points de victoire, ce qui met fin à la partie.

Pourquoi jouer à Splendor ?

Alors oui, Splendor n’est pas tout récent. L’éditeur a profité de son dixième anniversaire pour le remettre au goût du jour et revoir l’entièreté de ses illustrations.

Mais alors, 10 ans plus tard, le jeu en vaut-il toujours la chandelle ? Et si j’ai déjà l’ancienne version, faut-il que je rachète la nouvelle ?

Splendor
Source : Space Cowboys

Expédions rapidement cette seconde question : à moins d’être un fan absolu des nouvelles illustrations, ou que vous avez à ce point joué avec votre exemplaire actuel qu’il est tout crasseux, non, rien ne sert d’acheter la nouvelle mouture du jeu. Et pour cause, les règles sont strictement les mêmes, rien n’a changé. Et après 5 minutes de jeu, on ne prête guère plus attention aux illustrations des cartes, nouvelles ou anciennes, on se concentre uniquement sur les valeurs qui s’y trouvent.

On regrette même que l’éditeur n’en ait pas profité pour réduire la taille de la boîte (qui contient tout de même pas mal de vide), et pour remplacer les jetons de poker, certes agréables à manipuler, mais en plastique, par des jetons en bois.

Mais le jeu en lui-même, son gameplay, qu’en est-il 10 ans plus tard ? Le temps n’a pas de prise sur lui, il est toujours aussi satisfaisant, toujours aussi plaisant, toujours aussi prenant. Que ce soit à 2, 3 ou 4 joueurs, qu’importe la configuration, les parties sont tendues, disputées. Notons tout de même que si vous comptez y jouer exclusivement à deux joueurs, on vous conseille plutôt la version dédiée, Splendor Duel.

Et même si les règles sont simples, et que le matériel se résume à quelques jetons et quelques cartes, on se prend véritablement au jeu. Quel plaisir de construire petit à petit son « moteur », en galérant au début pour acheter la moindre carte, pour finalement terminer la partie en n’ayant quasiment plus aucun jeton à dépenser pour acquérir les cartes les plus chères et les plus intéressantes !

Mais c’est aussi et surtout un jeu d’anticipation, où il faut prévoir un plan sur plusieurs tours à l’avance, tout en restant opportuniste pour réagir à ce que font les adversaires. La différence entre un joueur qui sait où il va et ce qu’il cherche, et un autre qui joue au petit bonheur la chance, se ressent fortement sur le score final.

Splendor avait-il besoin d’une refonte graphique ? Non, pas spécialement. Splendor mérite-t-il de se retrouver sur les étals des boutiques 10 ans après sa sortie ? Assurément oui, tant le jeu a su s’imposer au fil du temps, pour finalement se hisser au rang des classiques incontournables des jeux modernes.

En bref

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