On vous l’accorde : Batman est partout, tout le temps. Quand il ne prend pas les traits sombres de Robert Pattinson dans The Batman, son ombre rôde sur l’excellente série animée Harley Quinn, disponible sur Max, ou sur le film très attendu Joker : Folie à Deux, au cinéma le 2 octobre 2024. Mais avouons-le : on ne se lasse pas de suivre les aventures du Chevalier Noir, et une nouvelle production continue à alimenter le mythe avec panache. Voici donc cinq détails à découvrir sur Batman : Caped Crusader, disponible sur Prime Video depuis le 1er août 2024.
Batman : Caped Crusader vous rappellera votre enfance
Si vous avez grandi dans les années 1990, il y a de grandes chances pour que Batman, la série animée ait rythmé votre enfance. Diffusée sur France 3 dès 1994, cette adaptation est considérée comme l’une des meilleures consacrées au Cavalier Noir. Sombre, violente, mature, complexe : la série, également disponible sur Prime Video, détonnait clairement dans un paysage où l’animation était plutôt réservée à la jeunesse. Ces deux saisons, commandées suite au succès des films de Tim Burton, en 1989 et 1992, s’inspirent du gothique et de l’Art déco, avec un générique imaginé par Danny Elfman, fidèle compositeur des films de Burton justement.
Batman, la série animée est ainsi pionnière à plus d’un titre : la musique est jouée par un orchestre pour chaque épisode, la plupart du casting est composé de comédiens peu expérimentés dans le milieu de l’animation (dont Mark Hamill, alias Luke Skywalker), et surtout, on assiste à la naissance d’une antagoniste iconique, qui rejoindra par la suite les comics : Harley Quinn. Caped Crusader s’inscrit dans cet héritage mythique puisqu’elle en est une suite directe, centrée sur la corruption et le crime qui dévorent Gotham.
Une série produite par des fans, pour des fans
Si Caped Crusader est si attendue par les fans de DC Comics, c’est justement pour ses liens avec Batman, la série animée. Les deux productions ont ainsi été créées par Bruce Timm, considéré comme l’un des piliers de l’univers de Batman, au style d’animation très « carré », facilement identifiable. À ses côtés, deux autres noms prestigieux officient à la production : Matt Reeves (le réalisateur du film The Batman), ainsi que J.J. Abrams (créateur de Lost et de la postlogie Star Wars).
D’abord destinée à la plateforme Max, avant d’être finalement distribuée par Prime Video, Caped Crusader est ainsi une série produite par des spécialistes du Chevalier Noir, ce qui a évidemment rassuré tous les fans du super-héros, prêts pour un shot de nostalgie.
Deux personnages iconiques de Batman ont beaucoup changé
Tous les personnages emblématiques de Gotham sont évidemment de retour dans les dix épisodes de Caped Crusader, de Batman à Catwoman en passant par Harvey Dent (qui offre un final exceptionnel à la série). Mais l’un des méchants les plus connus de l’univers, lui, s’offre une seconde jeunesse.
Le Pingouin, antagoniste culte qui aura bientôt droit à une série dérivée sur Max, change ainsi de genre : Oswald Cobbelpot devient Oswalda Cobbelpot, aux influences colorées façon cabaret. Un changement de taille, qui donne un nouveau souffle à ce personnage, tout en modernisant la série animée, qui n’hésite pas à apporter davantage de diversité à son casting de façon générale (Barbara Gordon est ainsi devenue une femme noire).
Harley Quinn, quant à elle, s’impose comme une antagoniste indépendante, sans Joker. Elle devient ainsi une thérapeute qui torture et hypnotise ses clients les plus riches et les plus pitoyables. Il faut avouer que Harley Quinn version lesbienne, en croisade frontale contre le capitalisme et le patriarcat, on ne l’avait pas vraiment vu venir, mais il s’agit d’une excellente surprise.
La série se déroule dans les années 1940
Fidèle à l’héritage de Batman la série animée, Caped Crusader s’inspire énormément du film noir, un genre particulier du cinéma policier qui met souvent en scène des personnages torturés, dans des décors naturels, parfois en noir et blanc, et régulièrement rythmé par un suspense insoutenable et une voix-off. Ce style a vu le jour dans les années 1940, période dans laquelle se situe justement Caped Crusader.
Là où les adaptations récentes de Batman avaient tendance à situer le super-héros dans un contexte moderne, la série d’animation prend donc un parti pris plus ambitieux. L’occasion est ainsi parfaite pour découvrir le Chevalier Noir sous un jour plus vintage, loin des gadgets high-tech qui le caractérisent habituellement.
Batman n’est plus vraiment un super-héros
Depuis The Dark Knight, il est communément admis que le fameux héros de Gotham n’en est plus vraiment un. Parfois à la limite de franchir la limite vers le camp des méchants, Batman a ainsi vu son image d’homme indestructible se briser progressivement au fil des adaptations récentes, jusqu’à The Batman, dans lequel Robert Pattinson composait un personnage profondément dépressif.
Caped Crusader continue sur cette lancée moins manichéenne, avec une version du super-héros presque loser. Loin d’être le plus efficace des Batman, cette réinterprétation ne brille clairement pas dans ses missions, empirant même parfois la situation sans le vouloir. Et franchement, ça fait du bien de voir les fêlures de cet homme en collants, plus humain que jamais.
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