Retrouvez votre frère disparu en montagne, dans Backstories, notre jeu de société de la semaine qui fleure bon les vieux point & click.

C’est quoi, le jeu de société Backstories ?

Cela fait deux semaines que votre frère n’a plus donné signe de vie. La dernière fois, c’était dans une lettre envoyée depuis le Mont-Blanc, dans laquelle il parle de la découverte d’un vieux manuscrit nazi qui mènerait vers un trésor perdu. Vous décidez de partir à sa recherche…

Accessible à partir de 10 ans, pour 1 à 6 joueurs (mais limitez-vous à 2-3 tout au plus) et des parties d’une soixantaine de minutes, c’est un jeu d’enquête, d’aventure plutôt, coopératif, avec des aspects rappelant les jeux vidéos point & clickd’antan.

Édité par La Boîte de Jeu, Backstories est un jeu de Jules Messaud et Anthony Perone, illustré par Cyrille Bertin et commercialisé au prix de 13,50 € chez Philibert.

Comment y joue-t-on ?

Backstories est composé uniquement de cartes, plus d’une centaine, toutes numérotées. Il en existe différents types : personnages, lieux, indices, actions, histoires, etc.

Le principe est tout simple : on retourne la première carte, qui explique le contexte, puis qui donne accès à d’autres cartes. Dont notamment trois cartes de lieux, le chalet d’où votre frère a envoyé sa lettre, qui forment un panorama, et trois cartes d’action (« Fouiller/Ramasser/Explorer », « Questionner à propos de votre frère » et « Discuter/Parler »).

Backstories
Le tout début de la partie. // Source : La Boîte de Jeu

Les cartes actions possèdent une fenêtre, une découpe dans la carte. Pour interagir avec une autre carte, il suffit de coller la carte d’action au dos de la carte en question, de les retourner, puis de lire le texte qui apparait au travers de la découpe. Par exemple, pour discuter avec le personnage qui attend au bar du chalet, on colle la carte « Discuter/Parler » au dos du lieu sur lequel se trouve le personnage, ce qui laisse apparaitre un texte.

On a alors accès à de nouvelles informations et à de nouvelles cartes. D’autres lieux, d’autres actions, etc. Comme leur nom l’indique, les cartes histoire font avancer l’intrigue. L’état du personnage principal, la sœur du disparu, peut évoluer en cours de partie. Par exemple, si vous sortez du chalet sans vous couvrir, vous attrapez froid, ce qui peut avoir une incidence sur le reste de la partie.

Backstories
Le premier acte de l’histoire. // Source : La Boîte de Jeu

On ne va bien évidemment pas vous divulgâcher les cartes ou l’intrigue. Sachez simplement que, selon les choix pris, on ne voit pas toutes les cartes, on ne peut pas passer par toutes les branches de l’arbre scénaristique. Il est même possible d’échouer, si on prend de mauvaises décisions.

Pourquoi jouer à Backstories ?

Ce scénario, « Seule sous la glace », n’est que le premier à emprunter le système de jeu Backstories. Un second est d’ores et déjà prévu pour cette fin d’année, « Les noces d’émeraude ».

Même si on le classe dans la grande famille des jeux d’enquête, il s’agit plutôt d’un jeu d’aventure, rappelant irrémédiablement les jeux vidéo point & click de la bonne époque (les graphismes tout en pixels en moins). À la place de glisser votre souris sur un objet, vous glissez votre action (votre carte) sur un lieu. On pense évidemment aussi aux Livres dont vous êtes le héros.

Back Stories
Source : La Boîte de Jeu

Il est important de bien regarder les illustrations, on y voit parfois quelques détails qui peuvent nous mettre sur la piste. Sans toutefois devoir chercher des indices cachés de manière farfelue. Vous n’avez pas besoin de fouiller le moindre détail comme dans certains jeux d’escape. Le système est particulièrement malin et fluide, même s’il faut bien avouer qu’il demande pas mal de manipulations.

Même si la boîte indique qu’on peut y jouer jusqu’à 6, on vous conseille vivement de vous limiter à 2 joueurs, 3 tout au plus, comme dans tous les jeux de ce genre. On regrette également que l’histoire ne soit pas assez développée. Tout va un peu trop vite. C’est normal, au vu du format. D’autant que, selon vos choix, de nombreuses cartes ne vous sont pas accessibles.

Backstories
Le tout début de la partie. // Source : La Boîte de Jeu

C’est d’ailleurs une des forces de Backstories, comparé à d’autres jeux d’enquête. Dans ces derniers, on a accès à toutes les informations, tous les indices, et, une fois le jeu terminé, il n’y a aucune raison d’y rejouer. Alors que dans Backstories, certaines décisions vous coupent définitivement l’accès à certaines cartes. Vous regretterez souvent certains choix, sans possibilité de revenir en arrière. Il est même possible que votre enquête échoue. Pour toutes ces raisons, on a envie de refaire le scénario (au moins une fois), avec des connaissances en plus, pour bifurquer vers d’autres embranchements scénaristiques.

Backstories est une excellente surprise. Sans être le jeu d’enquête le plus travaillé, son gameplay est suffisamment orignal et malin pour lui permettre de sortir du lot. Il possède en plus le luxe de pouvoir se rejouer, au moins une seconde fois, ce qui est assez inédit pour un jeu de ce genre. Nous, en tout cas, on a hâte de découvrir la prochaine aventure.

En bref

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