Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’essayer un jeu coopératif dans un salon de jeux vidéo, en compagnie d’un parfait inconnu. C’est pourtant ce qu’a proposé Bandai Namco pour introduire Little Nightmares 3 à la presse, pendant la gamescom 2024. Et on peut aisément comprendre le choix de l’éditeur : la possibilité de jouer à deux est l’une des grandes nouveautés de cet épisode inédit — qui n’est plus développé par Tarsier Studios (parti faire la même chose, ailleurs).
Car si Little Nighmares 2, petite aventure aux allures de jeu conçu par Tim Burton, reposait bien son intrigue sur deux personnages, il s’agissait bien d’un jeu purement solo. En prenant les rênes de la saga, Supermassive Games, studio spécialiste de l’horreur, tient à apposer sa marque d’entrée en faisant ce que Tarsier Studios s’était interdit. Il faut maintenant s’assurer que Little Nightmares 3, attendu pour 2025, est bien une vraie expérience coopérative.
Enfin de la coopération dans Little Nightmare
Little Nightmares 3 s’articule autour de deux personnages, des enfants prénommés Low et Alone. Comme dans les précédents jeux, l’idée sera toujours de fuir des environnements sombres et cauchemardesques, nimbés dans une direction artistique susceptible de faire froid dans le dos (on a vu une usine où personne n’a envie de poser un pied). Une fois encore, on joue sur le contraste entre des héros en apparence inoffensifs (des enfants, donc) et une ambiance qu’on ne conseillerait pas à son pire ennemi. Little Nightmares 3 est rempli d’ennemis monstrueux, lesquels mettront en charpie le duo au moindre mouvement brusque. Bref, la cruauté n’a toujours pas disparu.
Dans les jeux vidéo, la coopération n’est — trop — souvent qu’un leurre, puisque le gameplay n’est pas toujours pensé pour deux personnes. On se retrouve alors avec des expériences où chacun fait sa vie de son côté, sans réelle synergie envisageable. Il y a des exceptions comme It Takes Two, chef-d’œuvre du genre qui a la particularité, sinon l’audace, d’imposer son concept (soit on joue à deux, soit on ne joue pas). Little Nighmares 3 ne va pas aussi loin et il sera possible de jouer seul — une IA gèrera alors l’autre personnage (comme dans Little Nightmares 2).
Pour justifier l’argument coopératif, Supermassive Games confie des capacités différentes à Low et Alone. Ou, plutôt, des accessoires différents. Ainsi, l’un est équipé d’une clé à molette tandis que l’autre pourra atteindre des éléments de décor à distance avec son arc. Chacun est par conséquent associé à des mécaniques distinctes et, en fonction des situations, l’un pourra être plus sollicité que l’autre. Un petit jeu de communication avec son partenaire se met en place pour se dire quoi faire, sachant que des interactions plus mineures sont également de la partie (faire la courte échelle ou pousser un élément un peu lourd, par exemple).
Du peu qu’on a joué, on n’a pas senti la même inventivité que dans It Takes Two, mais il semble y avoir un peu de billes pour avoir envie de lancer la partie avec un ami. On pense à ces moments où Low ou Alone a l’occasion d’ouvrir le chemin à son compère, avant que ce dernier l’aide à le rejoindre. Ou encore à ceux, plus agaçants, où l’autre se fait pincer pendant une phase d’infiltration (gare aux disputes). S’ils se multiplient sur l’intégralité de l’aventure, alors la coopération sera bien plus savoureuse et évidente qu’attendu. En tout cas, l’univers s’y prête plutôt bien, avec des héros contraints d’affronter leurs peurs les plus enfouies.
On trouvera quand même dommage l’absence d’un mode local, c’est-à-dire proposant l’opportunité de jouer à deux dans la même pièce, sur le même canapé. Profiter de la coopération dans Little Nighmares 3, il faudra obligatoirement passer par Internet. Tant pis pour la soirée d’Halloween à s’empiffrer de bonbons en jouant à un jeu vidéo d’horreur.
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