Le Feu Secret est un concept clé dans l’univers du Seigneur des anneaux. Gandalf en a parlé. Le sujet est revenu sur la table dans la série Les Anneaux de pouvoir.

Dans Le Seigneur des anneaux, il existe une tirade célèbre prononcée par Gandalf quand il fait face au Balrog. En difficulté, le magicien clame qu’il est « un serviteur du Feu Secret, détenteur de la flamme d’Anor ». Barrant la route au monstre, il l’avertit : le « feu sombre ne [lui] servira à rien, flamme d’Udûn ». Jamais il ne passera.

Cette histoire de « feu secret » a rejailli dans Les Anneaux de pouvoir, au détour d’une discussion entre l’Étranger et Tom Bombadil, un personnage très énigmatique, qui a fait son apparition à l’épisode 4. L’échange, lui, se déroule dans l’épisode 6. La suite ne contient aucun spoiler majeur, mais il vaut mieux avoir vu la scène avant.

SPOILERS_supracell
Vous ne passerez pas ! Sauf si les spoilers ne vous inquiètent pas.

Tom Bombadil évoque le Feu Secret

Le dialogue entre les deux personnages est opaque. Tom Bombadil dit à son invité que « le Feu Secret nous murmure à l’oreille, si nous l’attendons pour écouter. Il nous dit des choses. Il nous les montre aussi ». L’Étranger, qui est soit un mage bleu, soit Gandalf, ne saisit pas : parle-t-on de choses qui vont se réaliser, ou d’un futur possible, mais incertain ?

Tom Bombadil poursuit en restant très vague : « Il nous montre la tempête de demain aussi distinctement que le Soleil d’hier. » L’Étranger se demande alors si ce pouvoir peut être maitrisé, cela afin de combattre les ténèbres, et, in fine, Sauron. Tom Bombadil questionne alors son camarade : « Pourquoi le Feu Secret aurait besoin d’un maître ? »

Le Feu Secret et Le Silmarillion

La notion de Feu Secret, qu’on voit aussi apparaître sous l’appellation de Flamme Immortelle, et parfois sous d’autres tournures, est mentionnée dans Le Silmarillion, un ouvrage paru en 1977. Écrit par J.R.R. Tolkien, il chronique la naissance du monde du Seigneur des anneaux, depuis l’aube des temps jusqu’à la fin du Premier Âge.

Quand Eru Ilúvatar, la divinité suprême, commença à créer le temps et la matière, il engendra une série de divinités et anges, dont font partie des êtres comme Sauron, Gandalf, Saroumane ou encore Morgoth (l’ancien maître de Sauron). D’ailleurs, Tom Bombadil entre aussi dans cette catégorie, selon certaines interprétations.

Tom Bombadil, énigmatique jusqu'au bout du chapeau // Source : Prime Video
Tom Bombadil a l’air de très bien connaître la nature du Feu Secret. // Source : Prime Video

Eru leur dit qu’il a insufflé en eux la Flamme Immortelle, et de certains dons particuliers. Cette faculté extraordinaire a fait naître chez Morgoth (il se faisait appeler Melkor, à l’époque) une « furieuse envie » de chercher cette Flamme Éternelle, mais sans succès. C’est manifestement une prérogative réservée à Eru.

Ce concept est ensuite de nouveau mentionné plus loin dans l’ouvrage. Dans le Valaquenta, qui est l’histoire de ces divinités selon les récits des Elfes, on y lit que « le Feu Secret fut envoyé au cœur du Monde qui fut nommé Eä ». Eä est un nom elfique désignant l’Univers, tandis qu’Arda est le monde où se trouve la Terre du Milieu.

L’étincelle de la vie

L’interprétation que l’on peut avoir du Feu Secret est qu’il s’agit d’une faculté fondamentale à travers laquelle Eru Ilúvatar est en mesure d’insuffler la vie. Il symbolise le pouvoir divin, l’étincelle surnaturelle par laquelle la force vitale jaillit. Et Eru Ilúvatar semble être le seul à pouvoir manier pleinement cette Flamme.

Lorsque Gandalf déclare être le serviteur du Feu Secret, il signale aussi qu’il agit au nom du créateur de l’univers. Le Feu Secret s’analyse alors comme une force lumineuse et positive, en opposition aux ténèbres. C’est de Morgoth, d’ailleurs, que viendront le chaos et la discorde dans l’univers. D’aucuns l’ont présenté comme le Lucifer de Tolkien.

Source : Montage Numerama

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !

Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.