C’était une bataille que l’on attendait déjà depuis quelques épisodes. Cette fois, elle a éclaté. La cité elfique d’Ost-in-Edhil, en Eregion, subit ainsi un terrible siège d’une armée orque commandée par Adar. Dans le même temps, à l’intérieur des murs, Sauron, toujours sous les traits d’Annatar, continue de malmener le pauvre Celebrimbor.
Alors que la guerre entre les Orques et les Elfes prend une large place dans l’épisode 7 de la saison 2 des Anneaux de pouvoir, Celebrimbor, meurtri et éreinté, se lance dans ce qui semble être une tirade finale. Un discours que le maître forgeron achève par un terme elfique qui échappera sans doute à une partie du public : « Namárië ».
La suite contient des spoilers sur la série Les Anneaux de pouvoir.
Namárië : quand Celebrimbor dit adieu à Galadriel
La scène se passe au moment où l’Elfe Galadriel parvient à entrer dans la cité et à retrouver Celebrimbor, qui tente d’exfiltrer les neuf anneaux magiques destinés aux Hommes. Le maître forgeron ne tient surtout pas à ce que Sauron, qui s’est joué de lui depuis le début, puisse les récupérer et s’en servir pour soumettre la Terre du Milieu.
Après lui avoir dépeint un tableau — catastrophique, disons-le — de la situation, l’artisan demande à Galadriel de prendre les bagues et de les emmener loin d’ici. Celebrimbor, lui, se résout à rester là, pour faire barrage au Seigneur des ténèbres. Galadriel n’est pas dupe : elle sait que ce choix va conduire Celebrimbor à un chemin funeste.
Les phrases échangées deviennent alors plus émouvantes, la musique plus poignante, la complainte d’un chœur se fait plus audible, et les regards, avec des yeux embués de larmes, se font plus appuyés. Puis, Celebrimbor finit par prononcer ses dernières paroles, qu’il conclut avec une expression elfique qui touche Galadriel : Namárië.
Un adieu, un poème, un clin d’œil
Namárië est une expression elfique prononcée en quenya, une langue employée par les Elfes et inventée par J.R.R. Tolkien. La traduction littérale est « soyez bien » (« á na márië »), mais cela signifie surtout « adieu ». Celebrimbor fait ainsi comprendre à Galadriel qu’ils ne se reverront plus, ou alors, que ce sera dans « l’au-delà » (« à dieu »).
Mais Namárië est aussi le nom donné à un poème, originellement écrit en tengwar, un alphabet elfique. Il existe une transcription dans notre système d’écriture, ainsi que des traductions. Namárië est considéré comme le texte en quenya le plus connu. J.R.R. Tolkien en fait un commentaire plus précis dans la mélodie The Road Goes Ever On.
Il est amusant de noter que c’est Celebrimbor qui dit à Galadriel le fameux Namárië. Cela a tout l’air d’être un clin d’œil. En effet, dans l’univers littéraire de J.R.R. Tolkien, on associe fortement ce poème à l’Elfe. Il possède d’ailleurs un sous-titre assez clair : « Complainte de Galadriel en Lórien », la Lórien étant la forêt dans laquelle réside Galadriel.
Ce poème est d’ailleurs chanté par l’Elfe dans le premier roman du Seigneur des anneaux (La Communauté de l’Anneau), lorsque le jeune Frodon quitte les bois elfiques avec le reste de sa compagnie, pour porter l’Anneau Unique au Mordor et le jeter dans les flammes d’Orodruin, la montagne du destin, avec l’espoir de le détruire à jamais.
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