C’est donc acté. La théorie du « mage bleu » s’est effondrée avec le dernier épisode de la saison 2 des Anneaux de pouvoir. Les showrunners ont fait un tout autre choix narratif, que d’aucuns jugeront décevant et paresseux, et qui se place en infraction avec le récit établi par J.R.R. Tolkien. On ignore de quelle façon la série va réussir à tout recoller.
Attention, la suite contient des spoilers sur Les Anneaux de pouvoir.
Toujours est-il que l’épisode 8 a également proposé une « origin story » sur le nom de Gandalf. En effet, l’Étranger se nomme ainsi parce qu’aux yeux des hobbits qu’il a croisés dernièrement, il est à la fois très grand, et il a l’air de ressembler à un Elfe. C’est donc un « Grand-Elfe ». Son nom lui saute aux yeux, sous le regard bienveillant de Tom Bombadil.
Que cette origin story plaise ou non, elle s’ajoute en tout cas à la liste fournie de noms associés à Gandalf. Car le célèbre magicien n’est pas juste connu avec cette identité. D’autres peuples de la Terre du Milieu l’ont affublé de surnoms. Certains sont connus du grand public, d’autres sont surtout sus par les fans les plus érudits.
Les autres noms de Gandalf dans Le Seigneur des anneaux
Gandalf est le nom que l’on connait le mieux, car c’est celui que l’on croise dans le roman Le Hobbit ainsi que la trilogie Le Seigneur des anneaux. C’est avec cette identité que le magicien se fait surtout connaître en Terre du Milieu — en tout cas, dans bon nombre de régions du continent peuplées par les hommes et les hobbits.
S’il fallait déterminer quel est le vrai nom du magicien, le choix se porterait inévitablement sur Olórin. C’est avec ce nom qu’il était appelé quand il se trouvait en Aman, sa terre d’origine, de l’autre côté de l’immense océan. Olórin est un nom d’origine elfique (plus précisément, de la langue quenya) et on considère que cela veut dire « le rêveur ».
Cela dit, les Elfes s’adressent parfois à lui avec un autre nom : Mithrandir. Dans leur langue, cela signifie « le Vagabond Gris », se colle bien avec son allure initiale, pour le moins modeste. Son accoutrement lui a d’ailleurs aussi valu le surnom du « Pèlerin gris », qui deviendra plus tard le « Cavalier blanc » le jour où il reviendra avec une puissance nouvelle.
Ailleurs en Terre du Milieu, Gandalf a été appelé Tharkûn par les Nains (« l’Homme au bâton ») et Incánus par les habitants du sud. La signification serait « Espion du Nord », pour souligner la défiance des peuplades du coin à l’égard du magicien. Il s’agit ici des vastes territoires liés aux Haradrim, et leurs fameux oliphants, des éléphants géants.
En somme, Gandalf a pratiquement reçu un nom différent par point cardinal. Au nord, c’était Gandalf. À l’ouest, c’était Olórin. Au sud, Incánus. Et à l’est ? En principe, le magicien n’y a jamais mis les pieds. C’est pour cela que l’on ne croyait pas du tout à la théorie de Gandalf pour l’Étranger, car lui-même a dit qu’il n’y était jamais allé.
Bien sûr, Gandalf a aussi été dénommé Gandalf le Gris et Gandalf le Blanc, selon ses vêtements. Comme le rappelle le site encyclopédique Tolkiendil, on trouve encore d’autres surnoms : Corbeau de Tempête (c’est ce que lance Théoden, alors sous influence de Saroumane), L’Errant Gris, le Fou Gris ou encore Gandalf Maisongrise.
Dernier nom à signaler : Láthspell. Il s’agit d’un sobriquet qu’on lui a donné au Rohan, le royaume des dresseurs de chevaux, au moment où, justement, Théoden ne fait pas bon accueil à Gandalf quand il arrive à la capitale, Edoras. Láthspell peut se comprendre comme « mauvaises nouvelles », car il est rare que le magicien en apporte de bonnes.
Il est à noter que selon la traduction que vous consultez, vous croiserez peut-être certaines variations — en l’occurrence, Corbeau de Tourmente et encore Grismantel. Les grandes œuvres de Tolkien ont fait l’objet d’une nouvelle traduction en 2012 par Daniel Lauzon, en remplacement de celle menée par Francis Ledoux en 1969.
Quelle est l’origine du nom Gandalf ?
Dans Le dictionnaire Tolkien, paru aux éditions du CNRS et encadré par Vincent Ferré, universitaire spécialiste de l’auteur britannique, on apprend que le nom de Gandalf « a été inspiré à Tolkien par une liste de noms de nains présente dans la Völuspá, l’un des poèmes de l’Edda Poétique ». Cela se traduirait par « l’Elfe (ou alf) au bâton ».
C’est donc un texte écrit en vieux norrois qui a servi comme fondation pour bâtir l’étymologie de Gandalf. Comme le précise le dictionnaire, « le gandr est un bâton généralement attribué à la magie, ce qui fait de ce nain ou alf un enchanteur ». Alf est aussi écrit sous la forme d’Alfr, une autre forme pour désigner un Elfe. On y lit même Gandalfr.
Gandr + Alfr a finalement donné Gandalf, car il semblait être un Elfe se trimbalant avec un bâton, aux yeux des Hommes. De toute évidence, la série Les Anneaux de pouvoir tente une explication semblable, basée également sur l’aspect du personnage, mais qui cette fois vient des Hobbits. Sauf qu’ici, le bâton devient secondaire.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.