Il existe quelques lames très célèbres dans l’univers du Seigneur des anneaux. Glamdring (le Marteau à Ennemis), Orcrist (Fendoir-à-Gobelins), Dard, mais également Narsil/Andúril, pour n’en mentionner que quelques-unes. Or, il s’avère que l’une de ces épées de renom est présente dans Les Anneaux de pouvoir. Et c’est logique.
La suite contient des spoilers sur l’épisode 8 de la saison 2 des Anneaux de pouvoir.
Elendil récupère l’épée Narsil à Númenor
C’est évidemment Narsil dont on parle, puisque son nom est prononcé par Tar-Míriel, la reine de Númenor. On avait en réalité déjà aperçu cette épée dans la première saison, avec une scène impliquant Galadriel, mais la lame n’avait pas été formellement identifiée. On pouvait toutefois la reconnaitre par les caractéristiques du pommeau et de la garde.
Il n’est pas tout à fait étonnant que Narsil soit présente dans la série, à une époque où Elendil est vivant. En effet, le Númenóréen est connu dans la saga pour être le propriétaire de l’épée. Il la récupère nécessairement durant le Deuxième Âge, période durant laquelle il a vécu, et qui est aussi celle où se place la série.
La scène entre Tar-Míriel et Elendil n’explique pas pourquoi et depuis quand Narsil se trouve à Númenor. Elle offre en revanche une proposition sur les circonstances d’obtention de l’arme, ce qui n’avait jamais été véritablement explicité. Par la suite, Elendil conservera toujours Narsil, jusqu’à son décès, à la fin du Deuxième Âge.
De toutes les armes blanches citées dans les ouvrages de J.R.R. Tolkien, il s’agit sans doute de la plus importante. D’abord, parce que Narsil/Andúril est mentionné dans l’ouvrage principal du romancier britannique, à savoir Le Seigneur des anneaux. Ensuite, car la lame s’avère absolument décisive à deux moments clés de l’intrigue.
C’est avec Narsil qu’Elendil se dressera contre les armées de Sauron, lors de la bataille du Dagorlad, théâtre de la Dernière Alliance entre les Elfes et les Hommes, et évènement qui conclura le Deuxième Âge. C’est un éclat de Narsil, brisée durant le combat, qui servira à trancher le doigt de Sauron portant l’Anneau Unique.
Ce geste héroïque — il faut s’apercevoir de la difficulté qu’il y a à porter un coup au seigneur des ténèbres, alors dans son armure, et portant un artefact magique — ne sera pas le fait d’Elendil. Le héros de Númenor a perdu la vie juste avant, dans la bataille. C’est Isildur, son fils, qui va estropier Sauron, en se saisissant d’un fragment de la lame.
Longtemps, Narsil est restée brisée. C’est lorsque Sauron a commencé à refaire des siennes en Terre du Milieu, durant le Troisième Âge, que la décision a été prise de la reforger — grâce à l’habilité des Elfes, qui ont conservé les tronçons de l’arme à Fondcombe. Un autre nom lui a alors été attribué : Andúril, la Flamme de l’Ouest.
Confiée à Aragorn, un très lointain descendant d’Elendil, en prévision de la bataille finale, l’épée a permis au rôdeur d’asseoir sa légitimité comme roi du Gondor, de rallier l’armée fantomatique et de défier Sauron, à l’occasion d’un face-à-face via un Palantír. Des références à Elendil et ses deux fils, Isildur et Anárion, sont présentes sur la lame.
Au cœur des grands évènements du Deuxième et du Troisième Âge, Narsil est une arme dont l’origine est très ancienne. Son histoire remonte au Premier Âge, à une date indéterminée. C’est le Nain Telchar de Nogrod qui l’a forgée au départ. C’est aussi lui qui a fabriqué un poignard, Angrist, qui a permis à Beren de retirer un Silmaril de la couronne de Morgoth.
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