En 2015, Supermassive Games se faisait un nom avec Until Dawn, un jeu d’horreur narratif exclusif à la PS4. Porté par un casting de stars (Hayden Panettiere, Rami Malek, Peter Stormare), il s’amusait à reproduire les codes des slashers, non sans quelques clichés. On parle d’une expérience où les choix possédaient un impact sur le déroulement du récit et le destin des personnages. En fin de compte, le but était de terminer l’histoire avec le plus de rescapés possible.
Depuis, Supermassive Games s’est spécialisé dans le genre, avec carrément une anthologie sous l’égide de Bandai Namco, mais sans jamais retrouver l’excellence d’Until Dawn. Près de dix ans plus tard, Sony propose une remasterisation PS5 et PC, disponible depuis le 4 octobre 2024 au prix fort (70 € sur la console). Toutefois, le hasard du calendrier fait mal à cette remise au goût du jour puisque, au même moment, sort le remake flamboyant de Silent Hill 2. Pour une soirée Halloween, il n’est pas sûr qu’il y ait de la place pour deux.
Points forts
- Visuellement, c’est super joli
- Le récit est toujours captivant
- Des améliorations un peu partout
Points faibles
- Ça rame sévère
- Gameplay lourd
- 70 € ? C’est non
Until Dawn est splendide sur PS5, mais il rame beaucoup trop
Quelques ajouts scénaristiques
Ballistic Moon ne s’est pas contenté d’un ravalement façade et a aussi retouché l’intrigue. Par exemple, le prologue est plus long.
La ressortie d’Until Dawn pourrait en laisser perplexe plus d’un. On s’interroge sur sa pertinence, d’autant que le jeu d’origine est rétrocompatible avec la PS5 et présente toujours une qualité tout à fait honorable. Mais il y a cette envie chez Sony de redonner un souffle médiatique à sa saga d’horreur, alors qu’un film est prévu. Il se murmure aussi qu’une suite serait en préparation, mais qui ne serait pas développée par Supermassive Games. Elle a d’ailleurs été teasée dans une scène post-générique. Enfin, il y a aussi l’arrivée sur PC, qui n’a visiblement pas rameuté les foules à en croire les premiers chiffres de SteamDB (un pic historique à moins de 3 000 curieux).
Ballistic Moon, studio qui a pris le relai de Supermassive Games pour cette remasterisation, s’appuie sur le moteur graphique Unreal Engine 5. Et on peut dire que ce changement porte ses fruits : visuellement, Until Dawn est bien plus abouti visuellement, avec un niveau de détails vertigineux, une ambiance plus immersive encore et des effets lumineux qui gagnent en éclat et en impact (merci le ray tracing). La modélisation des personnages est plus précise — même si les sourires un peu artificiels sont toujours là –, avec des expressions faciales réalistes. On rappellera quand même qu’Until Dawn est aidé par ses environnements étriqués : ce jeu en « couloirs » est une aubaine pour soigner le rendu, et renforcer les moments pour sursauter.
En revanche, on ne comprend pas pourquoi Until Dawn se trimballe une dette technique aussi grande sur PS5. La fluidité n’est jamais vraiment au rendez-vous et on a même vu le jeu être victime de grosses saccades pendant une cinématique. Pire, on n’a même pas droit à un framerate à 60 fps pour gagner en confort. Un conseil : pensez à désactiver le filtre qui ajoute du grain à l’image, tant il est raté.
Pour rappel, Until Dawn suit une bande d’amis très portés sur le coït, qui décident de repasser une soirée dans un chalet perdu en plein milieu d’une montagne, un an après la disparition de jumelles dans des circonstances étranges. Sans surprise, ce contexte va se transformer en véritable cauchemar pour huit personnages qu’on incarne tour à tour avec des mystères à résoudre et des dangers auxquels il faut échapper. Le gameplay, simpliste et chahuté par des QTE dynamiques (appuyer sur une touche au bon moment), est renforcé par l’effet papillon. Ce dernier modifie le récit en fonction de nos décisions, sachant qu’il faut parfois bien anticiper.
Si, visuellement, cet Until Dawn version 2024 affiche un visage moderne, force est de reconnaître que le gameplay a pris un sacré coup de vieux, malgré quelques évolutions, comme une caméra à la troisième personne. On pourra pester sur l’impossibilité de courir quand on le souhaite, ce qui est plutôt paradoxal pour un jeu dont certaines situations imprègnent un sentiment d’urgence. Les héroïnes et héros, véritables têtes à claques, conservent aussi ces mouvements un peu lourds et imprécis, forçant parfois à faire trois fois le tour sur soi-même pour déclencher une action contextuelle. Des défauts pénibles, qu’on pardonnera éventuellement en raison de la formule globale qui fonctionne — surtout à l’occasion d’une soirée à plusieurs. Mais à 70 € ?
Le verdict
Until Dawn
Voir la ficheOn a aimé
- Visuellement, c’est super joli
- Le récit est toujours captivant
- Des améliorations un peu partout
On a moins aimé
- Ça rame sévère
- Gameplay lourd
- 70 € ? C’est non
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